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Amir Madjer, le prince héritier : «Mon rêve : jouer un jour en sélection»
Publié dans Le Buteur le 09 - 07 - 2009

«Guardiola m'a dit qu'il était impressionné par mon père»
De notre envoyé spécial au Qatar
Il a 21 ans et il s'appelle Amir… le prince héritier de la dynastie des Madjer. Peu de gens savent qu'il est footballeur et qu'il joue au football, presque, au même poste que son père. Son but ? Finir ses études en sciences politiques, qu'il suit dans la très prestigieuse Université de George Town. Une tête ! Mais bien installée sur ses épaules, tellement il paraît conscient et lucide. Même ceux qui l'ont déjà vu jouer au football ne savent pas qu'il est le fils de Madjer. Et pour cause, il a le souci permanent de cacher systématiquement son patronyme. Même sur son maillot, vous ne verrez que son prénom Amir, de peur que le nom Madjer vienne lui gâcher le plaisir de jouer pour ce qu'il est, et non pour le nom qu'il porte. Toute une culture de l'humilité qui le grandit un peu plus aux yeux de ceux qui le connaissent. Car Amir Madjer ne veut pas rater la marche qui le mènera vers le rêve absolu, celui de jouer en équipe nationale et de porter le fameux numéro 11 de son père. Découverte en exclusivité.
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Pensez-vous avoir la même passion pour le football que votre père ?
Je crois même que j'en ai un peu plus que lui. (Il rigole). Non, mais c'est vrai, parce que je l'ai comme modèle tous les jours. C'est pour moi une raison largement suffisante pour donner encore plus.
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Est-ce que le nom Madjer vous a servi ou plutôt desservi ?
En fait, je l'ai rarement affiché pour être honnête avec vous. Depuis que j'étais petit, je faisais tout pour ne pas le copier. C'est d'ailleurs mon père qui me l'a appris. Il ne m'a jamais pris dans un coin pour m'apprendre comment tirer, faire une passe ou dribbler. Il a toujours voulu que j'apprenne le football tout seul, sans son influence.
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Et vous l'avez laissé apprendre tout seul ?
Non, mais aujourd'hui, je lui dis merci, parce que s'il avait été tout le temps derrière moi, j'aurais peut-être appris à jouer sans instinct. Depuis tout petit, j'ai appris à prendre mon sac avec mes crampons et aller dans un club pour me faire une place tout seul. Et lorsqu'on me demandait mon nom, je répondais toujours : “Abbas Amir.” En fait, j'utilisais le nom de jeune fille de ma mère. Le coach disait alors : “D'accord, montre-moi ce que tu sais faire avec un ballon” et je jouais sans pression. J'ai fait des «disputements» comme on dit, un peu partout.
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Par quels clubs êtes-vous passé au juste ?
J'ai joué deux ans au NAHD et même là, je n'étais pas parti avec mon père. J'étais allé avec le fils d'un ancien joueur (Kader Arioua, ndlr) qui a joué avec mon père au NAHD. Et je ne leur ai rien dit évidemment, mais par la suite, tout le monde l'a su, car j'étais obligé de ramener des extraits de naissance pour signer ma licence.
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Amir, vous ne vous dites pas par moments que s'il vous avait donné un coup de pouce, votre carrière aurait pu démarrer plus tôt ?
Je ne sais pas, c'est une arme à double tranchant en fait. C'est vrai que par moments, dans la carrière d'un footballeur, lorsqu'on est au creux de la vague, on espère toujours un coup de pouce du destin. Mais d'un autre côté, je me dis que s'il m'avait aidé, je n'aurais jamais savouré l'instant d'être sur le terrain ou celui dans le vestiaire, lorsque le coach me tend le maillot pour me dire qu'il me fait confiance pour jouer. Entre les deux options, moi je choisis la seconde. C'est nettement plus valorisant et j'en sors toujours plus fort à tous les niveaux.
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Vous jouez à quel poste ?
Je joue derrière les attaquants ou désaxé sur le côté droit. Je suis droitier, mais je me débrouille un peu avec mon pied gauche. Seulement pas comme mon père dont personne ne sait s'il est droitier ou gaucher. (Il se marre). Mais nous, on le sait.
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Il est quoi alors ?
On ne le dira pas. C'est un secret professionnel (il rigole franchement).
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Vous jouez où actuellement ?
Cela fait quelques années que je joue à Qatar, Al Wakra, en première division. Pendant un an et demi, je ne faisais que m'entraîner, car ici les lois sont un peu compliquées concernant les joueurs étrangers. Il faut avoir un certain nombre d'années pour pouvoir jouer en dehors du quota de joueurs étrangers autorisés par le règlement. Mais ce qui était bien dans ces moments-là, c'est que j'ai pu côtoyer très jeunes de très grands joueurs à El Wakra, même s'ils m'avaient barré la route à mes débuts.
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Comme qui par exemple ?
J'ai commencé à m'entraîner avec l'équipe première à l'âge de 16 ans avec Al Ahly et vous imaginez ce que ça fait pour un gamin de cet âge de s'entraîner avec des joueurs comme Pep Guardiola, l'actuel entraîneur du Barça. C'est important pour un jeune qui démarre sa carrière.
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Il était comment avec vous Guardiola en tant que coéquipier ?
J'ai l'avantage de parler espagnol et le contact était très facile entre nous. On avait une relation toute particulière lui et moi. On se parlait beaucoup et il me donnait énormément de conseils, me montrait des astuces de placement, comment jouer dos aux buts, face au but. C'est quelqu'un de très gentil et de très généreux avec moi et tous les autres jeunes. C'est quelqu'un de très facile à vivre et très abordable.
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Il savait que vous étiez le fils de Madjer ?
Oui, il l'a su un peu plus tard.
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Il vous a dit quoi alors ?
Il m'avait raconté une anecdote qu'il a vécue lorsque mon père jouait à Valence. Pep était alors tout jeune. Il m'a dit qu'il avait assisté à un entraînement de mon père et il était tout impressionné de voir l'auteur de la fameuse talonnade.
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Une anecdote vécue avec Guardiola à Al Ahly ?
Une fois, on avait parié pour mettre le ballon sur la barre transversale en dehors des 18 mètres. On a mis trois ballons chacun et il m'a dit : «Si tu me bats, j'enlève mon t-shirt et je fais un tour de terrain. » Et comme j'avais un peu de chance ce jour-là, j'ai réussi à mettre le ballon sur la barre. Mais lorsque je me suis retourné vers lui, je l'ai vu rigoler et s'enfuir en courant vers le vestiaire.
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Vous avez gardé des contacts avec lui aujourd'hui ?
Un peu, mais pas directement. C'est plus à travers les joueurs qui avaient son âge et qui sont encore au Qatar aujourd'hui.
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C'est un avantage ou un inconvénient de jouer au Qatar pour un jeune qui démarre sa carrière ?
Les gens ont tendance à voir le championnat du Qatar comme de seconde zone. Ceci est totalement faux, car l'on côtoie des joueurs de niveau mondial, comme Batistuta, Guardiola, Caniggia et tant d'autres. Ce sont des joueurs qui viennent au Qatar en étant toujours capables de jouer à un haut niveau en Europe. La preuve en est donnée encore cet été avec l'arrivée de Juninho.
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Avez-vous joué au Qatar avec des joueurs algériens ?
Oui, j'ai eu la chance de jouer avec Ahmed Madouni, l'ancien international algérien. La saison dernière, on était ensemble au club d'Al Gharafa. On a même gagné le titre de champion du Qatar en équipe première et en réserve.
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Le football, vous voulez en faire votre métier ?
Ah, ça c'est un contrat passé entre mon père et moi. Il a été clair avec moi. Tant que ça va dans les études, je jouerai au foot. Et al hamdoullah, pour le moment ça va bien. Je suis en 4e année sciences politiques à l'Université de George Town. Je termine en principe l'année prochaine inch'Allah.
Et ce qui est bien au Qatar, c'est que je peux faire de grandes études le matin et le soir j'ai le temps de mener en parallèle une carrière professionnelle de footballeur de haut niveau. Il faut savoir qu'au Qatar, à cause de la chaleur, les cours s'arrêtent à partir de 13 h, après on est libre le reste de la journée.
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Votre rêve caché en football ?
Comme tout footballeur algérien, c'est de gagner un jour ma place en sélection inch'Allah.
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Et de porter le numéro 11 de votre papa ?
Ah, ça, c'est encore plus de pression sur mes épaules. Pour l'instant, il y a encore du travail à faire, parce que dans l'EN actuelle, il y a vraiment des joueurs de grande qualité, comme Ziani, Belhadj, Yahia, Bougherra et tous les autres. Mais je dois encore travailler sans relâche pour arriver en équipe d'Algérie.
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Vous vous dites quoi en revoyant les matchs de votre père ?
Je me dis que c'est vraiment balaise ce qu'il a pu faire durant sa carrière. Lorsqu'il était sur le terrain, on sentait qu'il pouvait marquer à tout instant. Moi, c'est un peu différent. Je suis plus au milieu du terrain ou même sur le côté, mais c'est plutôt pour faire des passes décisives pour les attaquants. Il jouait un cran plus haut. Même lors de la fameuse finale contre le Bayern, il avait démarré comme milieu défensif, mais son âme d'attaquant a fait qu'il se retrouve devant le but.
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Vous comptez revenir jouer un jour en Algérie ?
Oui, pourquoi pas. Je dois d'abord finir mes études et je n'écarte pas l'idée de jouer dans le championnat algérien un jour. Je me fixe un objectif : jouer en équipe nationale dans trois ou quatre ans inch'Allah. J'aurais alors 24 ou 25 ans et je serais, je l'espère, assez mûr pour apporter ma pierre à l'édifice du football de mon pays.
Entretien réalisé à Doha (Qatar)
par Nacym Djender
Ce que pense Madjer de son fils :
«Il n'est pas loin de réussir»
«Amir n'a pas eu la chance d'avoir la même stabilité que moi à mes débuts. Comme on déménageait tout le temps, cela a quelque peu freiné son évolution. Mais il arrive peu à peu à gravir les échelons. Je peux lui faire confiance pour réussir dans le football. Il n'en est pas très loin. Je ne l'aide pas beaucoup parce que moi, j'ai appris à jouer tout seul, il doit se débrouiller tout seul aussi. C'est ma stratégie. Vous savez, j'ai horreur de me montrer à la place de mon fils. Je préfère toujours que les entraîneurs le voient lui, qu'ils jugent uniquement ses qualités à lui, non celles du fils de… Je ne veux pas mettre les gens dans la gêne. Je suis entraîneur et je sais comment on réagit lorsque quelqu'un veut vous imposer un proche de quelque manière que ce soit. C'est pour cela que je ne veux pas me montrer dans les clubs où il passe. Je lui souhaite de réusir dans les études d'abord, puis accessoirement dans le football.»


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