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Le joueur local victime plutôt que coupable
Publié dans Le Buteur le 26 - 05 - 2012

Ou former le local comme il faut, ou le délocaliser.
«Les locaux ne travaillent pas assez». Vahid Halilhodzic l'avait dit, redit, martelé, asséné, crié et dénoncé à plusieurs reprises, depuis qu'il a pris ses fonctions à la tête des Verts. Ce constat lui avait valu beaucoup de critiques, surtout des clubs algériens où on s'offusquait qu'on vienne remettre en cause le système mis en place. Des entraîneurs se sont même élevés contre ces propos qu'ils assimilent à du paternalisme de la part d'un étranger. Pourtant, la réalité est bien là : les joueurs locaux sont loin, très loin des normes physiques internationales. Et ce n'est pas parce que certains d'entre eux touchent des centaines de millions qu'ils sont forcément de très haut niveau.
Le talent des locaux n'est pas remis en cause
Soyons clairs : ce n'est nullement le talent pur des joueurs locaux qui est remis en cause. On l'a toujours dit et le terrain nous l'a toujours montré : la jeunesse algérienne est une source intarissables de jeunes footballeurs doués et au potentiel énorme. Cela est valable au cycle de l'adolescence, mais ça s'arrête malheureusement là pour la majorité de ces jeunes talents car le vrai travail, celui qui cisèle le talent, en expurge les déchets et l'accompagne d'une formation physique adéquate, cet indispensable «moteur» sans lequel la machine n'atteindra jamais les cimes, n'est pas assuré dans la majorité des clubs.
Merzekane, Madjer, Medane, Meftah, Saïb ont joué en seniors à un âge précoce
Du temps doré du football algérien, dans ces années 70 et 80 (eh oui, ça reste la référence par ces temps de déliquescence footballistique locale), il y avait un vrai travail de fond au niveau des jeunes catégories. Le petit footballeur suivait un cycle de formation cohérent et logique, comme celui d'un écolier : des études primaires (l'école), puis le collège (cadet), le lycée (junior) et le cycle universitaire pour les plus méritant (senior). Le travail était tellement bien fait que des jeunes en devenir étaient intégrés en équipe première à un âge précoce : Chabane Merzekane, Rabah Madjer, Hakim Medane, Si Tahar Cherif El Ouazzani, Khaled Lounici, Mahieddine Meftah, Moussa Saïb… Aujourd'hui, ce n'est qu'une fois qu'un joueur arrive en catégorie seniors qu'il émerge et fait parler de lui. Comme le niveau du championnat est tout juste moyen (en étant gentil), pour ne pas dire faible (en étant méchant), un unijambiste apparaît comme un virtuose au milieu des «pieds cassés». C'est ça tout le drame du football algérien.
Soudani, Yahia-Cherif et Boudebouda avaient le profil pour réussir
Les exemples en la matière sont légion. Prenons-en les trois les plus récents. L'été dernier, trois footballeurs issus du championnat algérien ont été recrutés par des clubs européens : Hilal Soudani, meilleur buteur du championnat, champion en titre avec l'ASO Chlef et néo-international ; Sid-Ali Yahia-Cherif, l'un des meilleurs attaquants du championnat lequel s'était illustré l'année d'avant en Ligue des champions africaine avec son club de l'époque, la JS Kabylie ; Brahim Boudebouda, un vrai espoir du football algérien, capitaine de la sélection U23, l'un des piliers du MC Alger malgré son jeune âge. Quand on regarde ces tris profils, on se dit que ces joueurs ont, en théorie, tous les atouts pour percer, surtout que les clubs qu'ils ont rejoints n'étaient pas les meilleurs dans leurs pays. Or, cela n'a pas été le cas immédiatement.
Leur déficience physique et mentale leur a joué des tours
Non pas que ces joueurs ne sont pas assez talentueux, mais leur déficience sur le plan physique est apparue au grand jour, au milieu de leurs nouveaux coéquipiers. Ainsi, il a fallu 7 mois de travail de mise à niveau à Soudani pour enfin devenir titulaire au Vitoria Guimaraes ; Yahia-Cherif a débuté en trombe à Istres, afin de sombrer au fil des mois, car n'ayant pas une bonne base physique du fait qu'il n'a pas effectué la préparation physique avec ses partenaires ; Boudebouda, quant à lui, a eu un temps de jeu assez appréciable au Mans durant la première moitié de la saison, avant de ne plus être convoqué durant la phase retour, car ayant mal accepté qu'il faut gagner sa place chaque semaine, à chaque entraînement, au point d'avoir baissé les bras au fil de la saison. Chacun d'eux a donc été victime de l'absence d'un travail de base physique dans leurs clubs respectifs et d'une mauvaise préparation mentale pour affronter les impératifs du professionnalisme et du haut niveau, comme la notion de toujours se remettre en cause et de ne jamais croire que sa place de titulaire est garantie et indiscutable.
Madjer, Tlemçani, Assad, Menad, Medane, Saïb, Tasfaout et Saïfi ont réussi parce qu'ils étaient bien formés
Pourquoi Djamel Tlemçani, Rabah Madjer, Salah Assad, Djamel Menad, Hakim Medane, Moussa Saïb, Abdelhafid Tasfaout et même Rafik Saïfi, plus récemment, ont embrassé une carrière professionnelle, après avoir été formés en Algérie et ont réussi à rester plusieurs années en Europe ? Parce que la formation était de qualité acceptable au niveau des clubs algériens, ce qui n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui. En termes de valeur intrinsèque, Soudani, Yahia-Cherif, Boudebouda et même Djabou, Aoudia ou autres Belkalem n'ont rien à envier à leurs prédécesseurs, mais ils sont handicapés par le fait que, dans leurs clubs, ils ne sont pas soumis à un travail physiologique conforme aux normes internationales, la faute à des présidents dont le seul souci est le résultat immédiat, quitte à faire jouer des… handicapés.
Ou former le local comme il faut, ou le délocaliser
Le stage que sont en train d'effectuer les Verts actuellement est révélateur : la majorité des blessés sont des joueurs locaux. Halilhodzic n'était donc pas fou dans ses affirmations passées et, n'en déplaise aux complexés, ce n'était pas des propos «néo-colonialistes». C'est une vérité avérée que le championnat algérien montre et démontre journée après journée. Il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Au lieu de dire cette vérité aux joueurs, on préfère les caresser dans le sens du poil en leur répétant à l'envi, fortes primes et photos à la une à l'appui, qu'ils sont les meilleurs et les plus beaux. Le gâchis risque de continuer tant qu'on n'aura pas compris, à la FAF, à la LNF et dans les clubs, que l'avenir des footballeurs algériens passe par une prise en charge sérieuse des jeunes talents dès l'école de football. A défaut, il restera la solution ultime : délocaliser les joueurs locaux là où ils pourront enfin pleinement s'exprimer.


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