Se dirige-t-on vers un dépôt de bilan ? Bizarre autant qu'étrange le comportement de celui qui, officiellement, est encore le président de l'USMB. C'est tout au moins ce qu'il nous a affirmé il y a de cela une semaine avant de décider de ne plus s'exprimer. Mieux, il ne se présentera pas aux deux rendez-vous chez le notaire où il avait à parapher le document qui entérine le changement de propriétaire de la SSPA/USMB. Il est clair qu'en n'effectuant aucune démarche inhérente à la préparation de la nouvelle saison, Tlemçani affiche clairement son intention de ne pas présider aux destinées de l'USMB. L'été de tous les dangers Après que Tlemçani eut fait machine arrière, le scénario catastrophe est envisageable et cela fait que le club de Blida risque d'être lourdement sanctionné par les instances compétentes. Les choses du sport ont laissé la place aux affaires. Le spectre d'un dépôt de bilan se retrouve à nouveau dans toutes les têtes. Le renouvellement de l'équipe dirigeante et le soutien des collectivités permettront-ils d'échapper à la catastrophe ? L'USMB doit se soigner au plus vite car le mal est profond. Cet été 2012 semble être celui de tous les dangers pour le club de Blida. Les bonnes intentions des uns... Il est vrai qu'avec l'USMB et cela depuis des années, personne ne sait jamais vraiment ce qui va arriver. La preuve, l'annonce d'une recapitalisation est dans l'air du temps. Et dire que le club était quasiment arrivé à l'équilibre financier à la fin du précédent exercice. Compte tenu des scenarii et des rebondissements assez incroyables qu'a vécus le grand club de Blida depuis plus d'une décennie, ce serait assez navrant d'en arriver là, d'autant que Blida comte le plus grand nombre d'industriels et d'entrepreneurs au mètre carré du pays ! Jusqu'à présent, aucun de ces derniers n'a montré ses bonnes intentions. Se dirige-t-on vers un dépôt de bilan ? Nous n'en sommes heureusement pas encore là. Les proches du club affirment haut et fort que cette issue sera évitée. Il serait bon de voir l'USMB arrêter enfin de renouveler encore toujours les mêmes erreurs, de dépenser de l'argent qu'il n'a pas mais qu'il espère trouver dans les mois qui suivent. Aujourd'hui, on comprend que les espoirs reposent principalement sur le sportif. Comme d'habitude. La présence d'un effectif d'une vingtaine de joueurs encore sous contrat changerait forcément la donne et rassurerait en quelque sorte les éventuels repreneurs. ------------------- Un plan de relance et de l'argent ! Si des repreneurs se manifestent, il leur faudra un plan et de l'argent. Le but est de prouver qu'ils pourront assurer les charges courantes, mais aussi entreprendre le remboursement des créanciers de l'USMB. Ce sont là des dettes cumulées qui doivent être répertoriées. Mais il faut préciser que les repreneurs pourraient bien sûr négocier avec les créanciers, le but étant de sauver le club, mais aussi une partie au moins de leurs créances. Quelle somme faut-il pour tout cela ? Pour entamer la saison, payer les joueurs et les employés, ainsi que les créanciers, sans oublier les droits d'engagement pour la prochaine saison avec un budget sérieux, on articule la somme de 2 milliards au minimum. En fait, pour plus de pertinence, il en faudrait trois ou quatre. Ne pas perdre de temps ! Le délai est court. Pour l'instant, l'USMB n'est pas encore en faillite. Mais pour protéger les créanciers, les choses ne vont surement pas trop tarder. On évoque la semaine prochaine. Autrement dit, le temps presse dans la maison blidéenne. «Tout peut se passer et nul n'est maître des initiatives qui peuvent être entreprises par certains créanciers», nous expliquera ce dirigeant. Concrètement, cela veut dire que la priorité pour un éventuel repreneur est de régler les créances en suspens.
