Selon un rapport de l'office national des statistiques, la production industrielle du secteur public national a accusé une baisse de 2,6% en 2010. L'ONS explique que cette baisse est due à une chute généralisée des niveaux de production à l'exception de ceux de l'énergie et du bois et papier qui ont connu d»'importantes» hausses. Après une hausse de 0,4%% en 2009, la production industrielle du secteur public a accusé une baisse durant les quatre trimestres de 2010, respectivement de 2,7%, 2,3%, 0,8% et 4,4%, enregistrant ainsi une décroissance de 2,6% en 2010 par rapport à l'année précédente, explique l'Office national des statistiques. Cette tendance s'est caractérisée par une baisse des niveaux de production des secteurs d'activité à l'exception de ceux du l'énergie (+5,6%) et du bois et papier (+14,8%). L'activité des autres secteurs a chuté, notamment pour les industries manufacturières qui ont connu une baisse de 5,6% en 2010 par rapport à 2009, avec un recul de 9,6% au 4ème trimestre. Les secteurs les plus touchés par la baisse sont les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques électriques (ISMME) -13,3% avec une chute de 18,4% au 4ème trimestre, les industries chimiques et plastiques (-10,6%) et les industries textiles et bonneterie (-10,8%). Par ailleurs, après une hausse de 2,5% au 1er trimestre 2010 par rapport à la même période de l'année d'avant, la production dans le secteur des hydrocarbures à chuté durant les trois derniers trimestres de 2010, situant l'accroissement annuel à -2,1%, précise encore le centre. Le 4ème trimestre 2010 s'est caractérisé par une baisse de 4,4% de la production industrielle suite à une chute importante des niveaux de productions des industries manufacturières (-9,6%), a relevé l'office. L'industrie nationale recèle des potentialités mal utilisées, souffre de problèmes liés à la gestion de l'innovation, à la compétitivité sur les marchés et à l'ouverture de l'économie, relève-t-on au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, en soulignant que le gouvernement est conscient de cette situation et œuvre à l'améliorer. «Manque d'opérationnalité des actions programmées» Ces entraves ont causé des baisses de la part de l'industrie dans le PIB ces dernières années. En effet, une analyse de la stratégie industrielle, adoptée depuis plusieurs années a révélé, «un manque d'opérationnalité des actions programmées», et c'est pour cela que le ministère s'est engagé à étudier un plan d'action concret de mise en œuvre afin d'améliorer ces résultats. Ce plan d'action qui est un dispositif institutionnel visant à encourager la concertation et l'échange entre les opérateurs des différentes filières industrielles pour une meilleure exploitation de leurs potentiels, propose notamment la création d'un Conseil national et d'un Observatoire des industries agroalimentaires. Le plan d'action vise également à inciter les entreprises nationales à se tourner vers les potentialités agricoles nationales et à diversifier les industries de transformation, selon les orientations du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, pour «rebooster» l'industrie nationale et faire passer sa part dans le Produit intérieur brut (PIB) de 5% actuellement à 10% et plus dans un proche avenir. Par ailleurs, le président de la République, dans son dernier discours à la Nation, avait chargé le gouvernement d'élaborer un programme national d'investissement destiné aux entreprises économiques opérant dans tous les secteurs et en concertation avec tous les opérateurs économiques et sociaux. Dans ce contexte, «une action sérieuse sera engagée en direction de l'entreprise économique, publique ou privée, en ce sens qu'elle constitue, par excellence, la source génératrice de richesse et d'emploi dans le but d'assurer son développement et sa modernisation», a-t-il poursuit. La promotion et la mise à niveau de l'entreprise tendent essentiellement à «consolider la croissance économique du pays, à hisser le niveau de productivité et améliorer la compétitivité», selon le président Bouteflika. «Le gouvernement doit également réunir les conditions optimales pour libérer les initiatives à travers l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et, en général, l'instauration d'un climat propice aux affaires et à l'investissement», avait souligné le président de la République.