La production de miel a effectué, au titre de la saison agricole 2010-2011 dans la wilaya de Batna, ‘'un bond important», atteignant un volume de 5.000 quintaux, a affirmé samedi le directeur des services agricoles. Rencontré en marge de la cérémonie d'ouverture de la 1ère fête de wilaya de l'apiculture, ouverte au siège de la chambre de l'agriculture, M. Mohamed Lamine Grabsi a assuré que Batna figure désormais parmi les premières wilayas productrices de miel avec un total de 2.000 apiculteurs et 70.000 ruches produisant chacune une moyenne de 1,2 quintal par an. Selon le même responsable, la récolte de miel de la wilaya est en constante évolution depuis quelques années, avec 3.900 quintaux la saison dernière et 2.900 quintaux durant la saison 2008-2009. M. Grabsi a indiqué que la tenue de cette fête a justement été motivée par l'évolution marquée de cette la filière dans les Aurès. Une fête qui vient s'ajouter aux quatre évènements similaires organisés dans la wilaya, en l'occurrence la fête de l'abricot à N'gaous, la fête des pommes à Arris, le fête du lait à El Madher et le salon avicole de Aïn Touta. «Cet évènement est également occasion pour rapprocher les producteurs de miel et mieux organiser la profession'', a noté, de son côté, le président de l'association des apiculteurs de la wilaya, Ahmed Boukhlouf. Les producteurs participant à cette fête inaugurée par le wali de Batna, Hocine Mazouz, ont mis l'accent sur le problème de la commercialisation qu'ils ont qualifié «d'écueil majeur» entravant le développement de la filière, illustré par le fait que la récolte «demeure pour de longues périodes entassée chez les producteurs en dépit de sa qualité». Répondant aux préoccupations de ces professionnels, le wali de Batna les a invités à s'organiser en coopératives pour assurer le conditionnement et la distribution de la production et, éventuellement, en exporter une partie. Depuis 1999, la spécialité apicole est enseignée au centre CFPA de Chemora pour accompagner l'évolution de la filière à travers l'initiation aux techniques d'élevage les plus modernes, a affirmé M. Abdelouahab Nouioui, formateur au centre, soulignant toutefois le faible engouement pour cette spécialité de formation résidentielle «contrairement aux formations à la carte qui attirent davantage de producteurs». Plusieurs variétés de miel ont été exposées durant cette fête du miel et proposées à la vente au prix «promotionnel» de 2.400 DA le kilogramme, suscitant de petites «bousculades» de consommateurs.
