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Laurence Parisot, la Présidente du Medef, à propos de la LFC 2009 : «La loi, c'est la loi !»
Publié dans Le Financier le 25 - 11 - 2009

Dans leur «bras de fer» avec les plus grandes puissances économiques mondiales, l'Algérie semble être en passe de gagner, aujourd'hui, une autre partie. Celle-là est beaucoup plus décisive.
La forte affluence des journalistes à la con-férence de presse tenue à l'hôtel Sofitel par Madame Laurence Parisot, présidente du Medef témoigne, si besoin est, de l'importance des relations entre l'Algérie et la France. «A chacun de mes séjours en Algérie, cette question m'est toujours posée. Je m'inquiéterais le jour où l'on ne m'interrogera plus sur l'investissement français en Algérie. Cela voudra dire tout simplement que vous nous n'aimez plus!». Cette déclaration peut laisser le lecteur dubitatif. Et même s'il est vrai qu'entre la France et l'Algérie, il y a des liens affectifs -que l'on ne saurait occulter- personne ne peut éluder non plus les intérêts stratégiques souvent sonnants et trébuchants. Interrogée précisément sur une éventuelle voire une hypothétique intention française d'investir dans le domaine de l'automobile - un créneau porteur et structurant pour l'Algérie - madame Parisot répondra avec un «oui» massif suivi d'un long silence. Loin de dissiper le doute, elle n'apportera, toutefois, aucune précision. Et il n'y a pas que ça ! Le revirement de la position française, notamment à l'égard de la fameuse loi de Finances complémentaire pour 2009 (LFC) sera perceptible, tout le long, du discours servi par la patronne des patrons français. « La LFC 2009 a été une surprise pour tout le monde mais la loi c'est la loi ! Nous en avons pris acte et nous nous y adaptons. » On l'aura compris en appliquant la loi, les patrons Français s'appliquent surtout à préserver leurs acquis. Madame Parisot a clairement affiché, ainsi, l'ambition de la France à rester le premier partenaire de l'Algérie. Se rendant compte de faire «fausse route», les patrons français semblent avoir perçu leur intérêt à s'adapter sur un marché traditionnel, du reste très lucratif. C'est pourquoi, ils changent, semble-t-il, aujourd'hui de fusil d'épaules. Les nouvelles mesures économiques édictées par la LFC 2009 font désormais l'unanimité dans la plupart des milieux d'affaires internationaux. Comme si de rien ne s'était passé. Tous reviennent, aujourd'hui, subitement à la raison et donc à de meilleurs sentiments. On est loin de cette levée de boucliers essuyée, il y a encore quelques semaines, par les autorités algériennes mises à l'index. Ces amendements avaient soulevé, on se souvient, un tollé tel que certaines cassandres en sont venues à prédire que le ciel allait nous tomber sur la tête. Bien heureusement, ce ne fut pas le cas. Force est de constater, en revanche, que des géants de la finance et de l'industrie mondiale se sont tout simplement déjugés. La plupart considèrent, à présent, la réappropriation par l'Etat Algérien de ses prérogatives régaliennes dans le domaine économique comme une «décision souveraine». A la bonne heure ! Ce changement de ton coïncide étrangement avec «l'action pérenne» que mène actuellement notamment les banques françaises en Algérie. La présidente du Medef n'en fera pas état. Mais elle n'en fera pas mystère non plus. Car, quand madame Parisot affirme sa volonté d'inscrire les relations algéro-françaises dans le long terme, on est plutôt tentés de la croire. Pour preuve, l'élargissement de l'offre en matière de crédit immobilier octroyé par les banques françaises- qui financent maintenant tout projet immobilier envisageable en Algérie- y compris dans le cadre du dispositif étatique du LSP. Certains y voient là une contre-offensive qui ne dit pas son nom, une réponse à la suppression du crédit à la consommation pour l'automobile qui, rappelons-le, a largement profité aux banques et aux constructeurs français.
«La CFCIA est morte, vive la CAFCI !»
D'ailleurs, cette facilité d'adaptation des opérateurs français en dépit de l'«instabilité juridique en Algérie» est parfois, ici, déconcertante. Présent à cette conférence de presse, l'ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, a reconnu que la Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie (CFCIA) - désormais dissoute- avait eu maille à partir avec les autorités algériennes. Son agrément étant devenu depuis longtemps caduc, la CFCIA a quand même continué à activer en Algérie en toute illégalité. D'après une source sûre, le ministre de l'Intérieur a longtemps mis sous le coude l'arrêté d'interdiction des activités de la CFCIA attendant patiemment la mise en conformité de cette entité étrangère avec les lois algériennes en vigueur. «Les français ont traîné les pieds ! ». D'après notre source, la CFCIA aurait surtout poussé le bouchon trop loin jusqu'à narguer les plus hautes autorités du pays. La goutte qui aurait fait déborder le vase ce serait, paraît-il, l'envoi à la suite de la promulgation de la LFC 2009 d'un mémorandum virulent adressé au Premier Ministre algérien, Ahmed Ouyahia. «Malgré son statut d'hors la loi, la CFCIA s'est crue tout permis. Là, c'en était trop. D'autant que les Français n'avaient toujours pas jugés utile de se conformer à la Loi algérienne». Finalement, le couperet est tombé et l'arrêté paraphé, bien sûr, par le signe Z. qui veut dire Zerhouni. L'ambassadeur de France a tenu à préciser, à cette occasion, que l'organe dirigeant de la nouvelle Chambre algéro-française serait dorénavant paritaire composé à égalité par neuf entreprises algériennes et par neuf entreprises françaises. Car, parmi les entorses relevées dans le cas de la défunte CFCIA «les adhérents algériens ne pouvaient, eux, être ni électeurs ni éligibles au Conseil d'Administration». D'ailleurs, dans ses dépliants, la CFCIA s'inscrivait résolument dans la continuité des institutions coloniales, notamment d'une ténébreuse «Confédération Générale du Commerce et de l'Industrie d'Algérie» créée en…1944. Et parmi les spécialités reconnues par notre source à la CFCIA, aujourd'hui disparue, il y avait cette propension de ses animateurs à «détecter les vides juridiques et autres incohérences de la législation algérienne». Peine perdue, dans son ensemble, l'arsenal juridique algérien- systématiquement passé au peigne fin- a hérité tout simplement du fameux «Code Napoléon». Il faut savoir qu'à l'indépendance du pays, en 1962, la législation coloniale avait été reconduite dans sa quasi-totalité. « On ne pouvait, dès lors, faire autrement. Il s'agissait de construire tout un pays !» La CFCIA aura eu beau essayer de contourner, durant toutes ces longues années, le problème des différents relais mis en branle s'avèreront, dans le cas d'espèce, tous inefficaces. Force reste à la loi. A la loi algérienne s'entend !


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