La grève reprend aujourd'hui dans le secteur de la santé. En fait, dans un communiqué rendu public samedi dernier, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) appelle à la reconduction du mot d'ordre de grève à partir d'aujourd'hui, c'est-à-dire le 21 décembre. Le SNSP soutient que la grève ne sera suspendue qu'une fois les revendications socioprofessionnelles acceptées par les pouvoirs publics. Le mouvement de grève qui touchera l'ensemble des hôpitaux du pays, concerne les activités de soins, de consultation et d'exploration biologique et radiologique ainsi que toutes les activités de prévention et de formation. Toutefois, vu la gravité de la situation et la prolifération rapide de la grippe A/H1N1, la campagne de vaccination -qui n'a pas encore commencé-sera épargnée par le débrayage. Ce débrayage cyclique a commencé le 23 novembre dernier. Depuis, il est observé trois jours par semaine : lundi, mardi et mercredi. Le SNPSP, dirigé par Lyès Merabet, revendique la promulgation du statut particulier du praticien. Il rappelle qu'une mouture négociée avec le ministère de la Santé et de la Population a été discutée et adoptée en mars 2008. Mais, depuis, le statut n'a toujours pas été examiné en Conseil des ministres. Le syndicat exige également la création d'une commission mixte avec le ministère de tutelle pour discuter du futur régime indemnitaire. Le SNPSP estime que le praticien généraliste a le droit de bénéficier de la cessibilité pour le logement de fonction, à l'image des autres salariés de la fonction publique. Les représentants des travailleurs exigent un réaménagement des horaires pour mieux maîtriser le repos de fin de semaine. Rappelons qu'au début du mois de décembre, une séance de conciliation entre les syndicalistes et les responsables du ministère de la Santé et du Travail a abouti à un échec.
