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L'oasis de Tiout à Naâma : Une perle touristique en quête d'investissements
Publié dans Le Financier le 23 - 12 - 2013

L'oasis de Tiout, une région touristique dans la wilaya de Naâma qui recèle divers atouts naturels et historiques suscitant l'intérêt et la curiosité des visiteurs, nationaux et étrangers, demeure en quête d'investissements à même de la hisser en pôle touristique d'excellence.
Située à 82 km au sud du chef lieu de Naâma, la région de Tiout est l'une des plus belles destinations touristiques sahariennes du pays, favorisée en cela par d'énormes potentialités attrayantes, tant naturelles et climatiques qu'historiques et archéologiques. Cette oasis tire son appellation du mot d'origine amazighe Zénète «Tit» ou «Titaouine» (au pluriel) signifiant «Ain» (fontaine par extension), ou région à ressources hydriques abondantes, à l'instar de Ain-Aïssa, réputée dans la région. Tiout, que la longue histoire est reflétée à travers ses divers sites et vestiges, à l'instar de l'oasis pétrifiée de Ouinet Mendil, offre un riche paysage culturel et végétal entourant son vieux ksar, confiné au milieu de vergers et de palmeraies verdoyantes. Tiout, qui accueille annuellement d'importants flux de touristes nationaux et étrangers, est érigé selon un mode architectural imprégné des spécificités naturelles de la région. Construit principalement en Toub (pisé) et disposant de plusieurs portes d'accès et de Bordjs (tours d'observation, en ruine), le vieux Ksar de Tiout est composé d'habitations recouvertes de toitures en troncs et palmes de palmiers, qui permettent d'atténuer la rigueur du climat, aussi bien en hiver qu'en été. La maison du Bachagha Si Moulay, de la lignée de Sidi Ahmed Benyoucef El-Miliani, est un modèle de ces bâtisses anciennes témoignant de la parfaite symbiose de sa conception architecturale avec le milieu saharien, avec, entre autres, l'adoption dans le schéma de construction d'une placette centrale appelée «Rahba» ou «Tadjemaât», point de convergence des ruelles et venelles du Ksar. La richesse de Tiout réside aussi dans la diversité de ses facettes culturelles, à l'exemple du chant «Hidous», très répandu lors des occasions heureuses et animé au niveau d'une place publique connue sous le nom de «Tasfalt», accompagné de déclamation de textes poétiques d'expression amazighe traitant de genres littéraires lyrique, épique et panégyrique. Selon des sources étrangères, notamment coloniales françaises, l'oasis de Tiout avait fait l'objet de fouilles archéologiques étrangères ayant permis de mettre au jour plusieurs vestiges et pièces archéologiques, dont une diversité de lieux historiques et de stations de gravures rupestres (représentant des personnages, des chasseurs d'autruches et des d'animaux +félins, bovidés et pachydermes+), de dessins et de signes calligraphiques berbères anciens (Tifinagh).
Un site considéré comme l'une des plus belles stations de gravures rupestres de la région.
Constituant un véritable trésor archéologique à ciel ouvert méritant davantage d'intérêt et de préservation, ces gravures rupestres, recensés sur plusieurs sites et dont la plupart remontent à l'ère préhistorique, témoignent d'une succession de civilisations dans la région. Parmi les fouilles effectuées durant la période coloniale, celles menée le 24 avril 1847 par le Dr. Félix Jacquot, lors d'une expédition dans le Sahara algérien, ayant permis de mettre au jour de riches dessins sur des plateaux rocailleux, à l'instar de la station connue sous l'appellation de «Hedjera El-Mektouba». Consciente de sa richesse archéologique très convoitée par les touristes étrangers, la région de Tiout, confortée par les valeurs d'hospitalité de sa population, typiques d'ailleurs aux populations sahariennes, a opté, pour palier à son déficit en structures d'hébergement, pour la formule du tourisme chez l'habitant, réglementée dans la région pour prendre en charge les touristes et invités de Tiout.
La relance du tourisme, une revendication pressante à Tiout
Dans le souci de booster l'activité touristique dans cette région, le renforcement des structures d'accueil s'avère, selon plusieurs observateurs, nécessaire pour mettre en place un mécanisme supplémentaire de développement local, au côté du créneau agro-pastoral, essentiel certes, mais encore insuffisant. Emboîtant le pas aux associations locales versées dans la promotion touristique et la préservation du patrimoine, matériel et immatériel, la population de Tiout appelle, par souci de développer le tourisme au vu des larges potentialités offertes et de l'existence d'un réseau routier et d'infrastructures aéroportuaires proches, à la consolidation des structures d'hébergement et d'accueil. Le président de l'association pour la promotion du tourisme «Amis de Tiout», Aggoune Ahmed, a estimé qu'en dépit de ses richesses touristiques et du foisonnement des agences touristiques locales, la région accuse un déficit en études spécialisées contribuant à catalyser les activités touristiques et à préserver le volet environnement de la dégradation du fait, notamment, du déversement des eaux usées en pleine nature dans cette oasis pittoresque. M. Ghrissi Ouartal, président de l'association «Titaouine» pour la promotion du patrimoine, a suggéré, pour sa part, une prompte valorisation, avec le concours des différents partenaires, du patrimoine de la région rehaussé par l'existence d'une zone humide classée sur la liste de la convention Ramsar des sites de biodiversité d'intérêt universel, en plus du parc Djebel-Aissa, renfermant des espèces floristique et faunistique rares. Le président de l'association «Agherm Agdim» (vieux Ksar) de Tiout, M. Boutrad Ahmed, a relevé, quant à lui, une série de contraintes sur lesquelles bute la relance touristique effective. Parmi ces contraintes, l'insuffisance des projets d'aménagement des anciennes oasis, la non classification de ce ksar parmi le patrimoine national, ainsi que l'absence de mécanismes pour la prise en charge et la préservation des gravures rupestres, et le recul des activités artisanales. Un membre de l'association «Ighzer» (ruisseau) pour la protection du patrimoine, a, de son côté, proposé des actions à même de rendre au vieux Ksar de Tiout son âme, lesquelles consistent en la protection de son patrimoine matériel et immatériel, notamment les nombreux manuscrits, l'équipement du ksar en énergies propres, solaire en particulier, et la révision des systèmes de rejet des eaux usées.
De grandes actions pour redorer l'image touristique de Tiout
Les multiples contraintes évoquées et endurées sur de longues années ne peuvent, toutefois, fléchir la bonne volonté des décideurs et responsables locaux qui se sont attelés, armés de programmes de développement conséquents retenus pour la région, au lancement, à la faveur d'un plan de développement touristique, d'une série de projets d'investissement dans le secteur visant à accroître les capacités d'accueil. Il s'agit de l'octroi de concessions pour la concrétisation, pour une enveloppe de 401 millions DA, de deux projets d'investissement touristiques à Tiout totalisant 149 lits et devant générer 90 emplois, ainsi que d'un plan de promotion touristique pour renforcer l'orientation et l'information du touriste. Ce plan permettra de répertorier les potentialités touristiques à développer et à exploiter dans la wilaya et de définir les opportunités d'investissement, à présenter dans des brochures et affiches, a-t-on précisé à la Direction du tourisme et de l'artisanat (DTA). Selon le DTA, M. Bensaoud Mohamed, le secteur entend promouvoir les activités touristiques à travers les différentes régions de la wilaya, en développant, outre le tourisme saharien, d'autres formules de tourisme telles que le thermalisme, le tourisme culturel et de montagne, en plus de la projection d'autres opérations ambitieuses. Ces projets portent aussi, en plus de l'ambition de doubler les capacités d'accueil, actuellement de 331 lits seulement, sur la création, avant la fin de l'année, à Tiout d'une nouvelle zone d'expansion touristique (ZET) de 20 hectares et le développement et la commercialisation du produit touristique local à travers la création de sites électroniques. Le DTA a estimé «fiables» les actions locales menées pour la promotion du tourisme, notamment de type saharien et oasien, durable et respectueux de l'environnement.


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