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Des causes et effets de la crise alimentaire…
Sommet de la FAO
Publié dans Le Maghreb le 04 - 06 - 2008

"Rien n'est plus dégradant que la faim, surtout quand elle est le fait de l'homme", a déclaré le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, hier à Rome, aux chefs d'Etat et de gouvernement présents lors de l'ouverture du sommet de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) sur la crise alimentaire, qui de plus en plus devient un souci mondial très ardu. Pendant trois jours, les participants à cette rencontre tenteront de trouver des solutions pour stopper la flambée des prix des denrées alimentaires et lutter contre la faim et la malnutrition, notamment dans les pays en développement. Le sommet évoquera également les questions relatives à la rareté des ressources, aux bouleversements climatiques, au besoin accru en énergie et l'accroissement démographique. Le sommet de la FAO marque "le début d'un processus qui replace la question de l'alimentation en haut de l'agenda international", estime Hervé Lejeune, sous-directeur général de la FAO. "Quand nous avons lancé ce sommet il y a un an, il devait aborder l'impact à long terme du changement climatique et des biocarburants sur la sécurité alimentaire. Avec la flambée des prix, l'actualité nous a rattrapés. Les problèmes immédiats mais aussi la nécessité d'investir à long terme dans les politiques agricoles seront au cœur de cette conférence.
Ce sommet marque, également, le début d'un processus, avant le G8 en juillet et l'Assemblée générale de l'Onu en septembre, deux rendez-vous qui devraient accorder une grande place aux mêmes sujets ", a-t-il ajouté. Selon la Banque mondiale et des organisations humanitaires, la flambée des prix alimentaires peut faire basculer 100 millions de personnes dans la famine, et environ 850 millions en souffrent déjà. C'est ce qui a incité Ban Ki-moon, de débloquer entre 15 et 20 milliards de dollars par an pour surmonter la crise alimentaire, en ajoutant que les réserves alimentaires devraient augmenter de 50% d'ici à 2030 pour répondre à une demande croissante. "Certains pays ont réagi en limitant les exportations ou en imposant des contrôles en cours d'élaboration", a-t-il dit. Ces initiatives "faussent le fonctionnement des marchés et poussent les prix encore plus à la hausse", a poursuivi Ban. "J'engage les pays à résister à de telles mesures et à débloquer sans délai les exportations répondant à des objectifs humanitaires". Par ailleurs, le président français, Nicolas Sarkozy a, affirmé qu'il fallait "mettre le paquet sur l'agriculture des pays en voie de développement". Il est à noter, au passage, que le président français a épinglé les grands organismes internationaux (FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement...), sans les citer qui, selon lui, ont encouragé les PVD à intensifier des cultures d'exportation (comme le coton), au détriment des cultures vivrières. "Il faut aider les pays les plus pauvres à se doter d'agriculture moderne qui permettra la suffisance alimentaire. C'est le seul choix stratégique possible", a-t-il affirmé. Avec insistance, Sarkozy dira que "850 millions de personnes souffrent de la faim (...) nous ne pouvons pas l'accepter. Il faut agir et agir tout de suite. Il faut doubler la production alimentaire mondiale d'ici à 2050, tout en préservant la planète". Il a plaidé ainsi, pour "le développement des biocarburants de deuxième génération", qui "permettront, sur la même surface agricole, de produire cinq fois plus" de ces produits. Ainsi, "on réservera le maximum d'hectares à la production agricole", a-t-il fait valoir. Concernant le financement, le chef de l'Etat français aimerait pouvoir compter sur les fonds souverains qui ont, selon lui, "un impératif moral de sauvegarder l'alimentation de la planète". En même temps, ils trouveraient "un intérêt financier" à investir dans l'agriculture, "secteur prometteur et durable", a-t-il argué. Pour sa part, la France consacrera un milliard d'euros au développement agricole en Afrique subsaharienne, au cours des cinq prochaines années, a réaffirmé le président Sarkozy. Ce milliard est inclus dans l'enveloppe d'aide à l'économie subsaharienne, pour cinq ans, qu'il avait annoncée en février dernier lors de sa visite au Cap. Quant à Jacques Diouf, directeur général de l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), il a noté que les pays riches consacraient des milliards de dollars aux subventions agricoles, à une consommation alimentaire marquée par l'excès et le gaspillage, et aux armements au moment où des millions de personnes subissent les affres de la famine. Il est impératif de souligner, également, que le sommet de Rome tentera d'imposer un consensus sur la question controversée des biocarburants. C'est dans le même contexte que les producteurs de biocarburants, à travers une lettre adressée aux dirigeants internationaux présents au sommet, plaident en faveur d'une diversification des sources d'énergie par le biais des biocarburants. Le secrétaire américain à l'Agriculture, Ed Shafer, a déclaré avant le sommet que les biocarburants ne représentaient qu'environ 3% de la hausse totale des prix alimentaires. Mais pour l'ONG Oxfam, l'impact réel s'élève à 30%. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a présenté "l'intolérable protectionnisme" des pays riches comme la cause principale de la montée des prix alimentaires. "Les subventions créent la dépendance, détériorent l'ensemble des systèmes de production et entraînent la faim et la pauvreté là où pourrait régner la prospérité. Il n'est que trop temps d'en finir avec elles", a-t-il ajouté.

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