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Biocarburants : trop tard pour un moratoire
Publié dans Le Maghreb le 01 - 07 - 2008


Par H.Addi

L'industrie des carburants alternatifs s'est trop développée ces dernières années pour y mettre un frein. Place aux ressources diversifiées. Le prix du baril de pétrole est en augmentation constante depuis plusieurs années et s'est envolé ces derniers mois en raison d'une demande qui croît et d'une offre qui stagne. La quasi-totalité des commodités ont vu leur prix prendre l'ascenseur et l'intensité de cette hausse ne peut être attribuée que partiellement à la spéculation. Ce sont en effet bien les déficits structurels majeurs de l'offre, une croissance démographique mondiale soutenue et donc une forte demande en commodités qui sont à l'origine de cette hausse qui devrait perdurer. Il se pose donc la question de l'intégration des énergies renouvelables dans ce contexte. A l'heure où la controverse sur l'utilisation de denrées alimentaires à des fins énergétiques fait l'objet de vifs débats, il convient de procéder à un bref rappel des faits. Le Protocole de Kyoto, ratifié à ce jour par 172 pays à l'exception notable des Etats-Unis, vise en substance la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2012 par rapport au niveau atteint en 1990 avec une possibilité pour certains signataires d'instaurer des mesures complémentaires dites de flexibilité: permis d'émission; mise en œuvre conjointe; mécanisme de développement propre. A maintes reprises, l'Union européenne a manifesté son intention d'aller au-delà des objectifs déjà ambitieux fixés par le Protocole et a prévu entre autres, dans deux directives ratifiées, que parmi les carburants utilisés par les transports, les biocarburants soient présents à hauteur de 10% dans la consommation totale des véhicules d'ici à 2020, dans chaque Etat membre.
Développement rapide
Ces derniers mois ont été intenses en discussion quant à l'opportunité des biocarburants et de leur impact sur le secteur alimentaire. Force est toutefois de constater que d'ici à 2010, la part de consommation en biocarburants dans les Etats membres de l'Union devrait atteindre environ 5,75% de la consommation totale des véhicules. Aux Etats-Unis, l'éthanol dépasse déjà 5% du volume total d'essence distribué conformément aux objectifs fixés par l'Energy Policy Act de 2005. Cette industrie a par ailleurs créé plus de 150 000 places de travail. Ainsi que l'a relevé le dernier rapport de la FAO/OCDE sur les perspectives agricoles, les biocarburants soulèvent aujourd'hui un certain nombre de questions fondamentales quant à leur impact environnemental et social. L'industrie mondiale des biocarburants s'est rapidement développée sur la base d'objectifs politiques ratifiés et, partant, il est difficile d'en imaginer un revirement. Au demeurant, un tel changement ou un moratoire tel qu'il est prôné dans plusieurs pays risqueraient de coûter très cher et auraient une influence directe sur le prix du brut étant considéré que la part des biocarburants devrait être comblée par des carburants traditionnels. A cet égard, il convient également de souligner que les réglementations environnementales européennes de 2001 en la matière, visant à la réduction progressive du taux de soufre du carburant diesel à 10 parties par million d'ici à 2009, exercent elles aussi une pression sur les prix, sachant que la désulfuration dans le processus de raffinage est coûteuse. Eu égard à ce qui précède, la question de l'opportunité de l'utilisation croissante d'agrocarburants ne devrait pas être fondamentalement remise en cause, ainsi que l'a démontré la récente conférence du FAO à Rome. L'épuisement des ressources pétrolières offre néanmoins l'avantage d'encourager la recherche d'alternatives énergétiques durables et de nouvelles matières premières telles que les algues (dont l'extraction des huiles permettrait de produire aussi bien du biodiesel que du bioéthanol) et le jatropha. Celles-ci pourraient soulager les conséquences sus-décrites, mais l'offre actuelle est encore insuffisante. Quant aux nouvelles technologies de production de biocarburants, elles ne sauraient être compétitives avant un certain nombre d'années.
Le large éventail de l'enjeu énergétique
En synthèse, il parait que, de manière générale, l'industrie des énergies renouvelables est en constante évolution et que les politiques environnementales qui ont été décidées au niveau global lui offrent une assise somme toute confortable avec une visibilité avantageuse. Les diverses interrogations y afférentes devront néanmoins être mises en balance avec ces thématiques dont les implications et interactions constituent une source unique d'opportunités d'investissement. Selon une estimation de l'Agence internationale pour l'énergie, des investissements de l'ordre de 45 trillions de dollars sur cinquante ans sont nécessaires pour faire face aux problèmes de la diminution de l'offre de pétrole et aux émissions de gaz à effet de serre liés principalement au transport, à l'industrie et à l'agriculture. L'enjeu énergétique, vu dans son ensemble, offre par conséquent à l'investisseur un éventail d'opportunités de plus en plus large et il lui conviendrait idéalement de faire recours à un instrument lui offrant une exposition générale, non thématique aux défis énergétiques auxquels nous faisons face. L'investisseur se devra donc de porter une attention particulière non seulement aux énergies renouvelables en suivant de près les législations fiscales y afférentes qui peuvent supporter favorablement l'essor de certaines activités telles que la production de courant vert mais qui sont également susceptibles d'asphyxier un secteur par la suppression de subventions fondamentales à son développement. Aussi, l'investisseur suivra de près l'évolution des énergies fossiles en particulier les infrastructures liées à son industrie (exploration, pipelines, etc.) ainsi que l'agriculture qui, au vu de la croissance démographique mondiale, aura un rôle particulièrement central. Une telle exposition peut être directe à travers un indice de matières premières suffisamment diversifié et, corroborée par une gestion active couvrant un large spectre de thématiques, aura l'avantage de procurer à l'investisseur un effet diversificateur et moyennement corrélé aux marchés financiers. Alternativement (ou en complément), une exposition indirecte à travers une sélection de fonds d'actions de sociétés liées à l'industrie des matières premières permettra à l'investisseur de capturer les bénéfices qui devraient découler de cette industrie. En outre, au vu de la flexibilité offerte à ses gestionnaires et des instruments financiers à sa disposition qui leur permettent notamment de prendre activement aussi bien des positions longues que courtes sur un titre, une gestion alternative offre pour le moins une diversification et une protection intéressantes. Enfin, le secteur énergétique étant particulièrement volatil, le recours à un fonds alternatif lui permettra aussi de diminuer sa volatilité de manière substantielle.


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