Quatre mois après le congrès de l'Union générale des travailleurs algériens, la commission exécutive nationale a, enfin, tenu, hier, sa première réunion officielle pour élire les 12 membres du secrétariat national. 26 candidats étaient en course.Contrairement à la tradition, le secrétaire général de l'UGTA n'a pas proposé une liste à soumettre au vote pour la désignation des 12 membres du secrétariat national (SN). La réunion de la commission nationale exécutive, la plus haute instance de l'Union générale des travailleurs algériens entre deux congrès, a été très longue. Et pour cause, les noms des futurs membres du secrétariat national sortiront de l'urne. Le vote a commencé à 16 h, selon la décision du SG de l'UGTA, malgré le refus de certains membres. Mais, Sidi Saïd s'est imposé en rappelant tout le monde à l'ordre en disant : "Je n'accepterai pas de turbulences et celui qui n'est pas d'accord n'a qu'à sortir".Il y a lieu de souligner que la rencontre s'est ouverte hier matin. M. Abdelmadjid Sidi Saïd a prononcé un discours à l'occasion, au cours duquel il a appelé à ce que le choix des candidats soit responsable et loin de tout calcul. Dans ce contexte, il a également appelé à surmonter les règlements de compte et les conflits, car il s'agit de "l'intérêt de la Centrale syndicale, des travailleurs et de la République". Il a aussi ajouté que la nouvelle étape demande à ce que le travail soit commun pour un intérêt commun. "L'ambition est généreuse mais il ne faut pas qu'elle soit démesurée" a dit le SG de l'UGTA.Après l'appel des 264 membres de la commission exécutive, la commission de candidature a été mise en place. A noter que tout s'est fait en présence de la presse, y compris le dépouillement. Ils sont au total 26 candidats. Il s'agit des secrétaires nationaux sortants qui sont tous candidats à leur succession, notamment, Salah Djenouhat pour le centre et Abdelkader Malki pour la région du Sud. Mohamed Badreddine qui n'a pas été reconduit lors du 11e congrès et Abdelali, emprisonné, depuis une année et demie, ayant été reconnu coupable de corruption dans l'affaire Khalifa, n'ont pas postulé. Certains secrétaires généraux de fédérations qui souhaitaient faire leur entrée au secrétariat national se sont aussi portés candidat, comme c'est le cas du SG de la fédération de mécanique. Cette réunion a été marquée par un activité intense des candidats qui voulaient s'assurer des voix. M. Djenouhat a demandé une réunion en urgence avec les membres de la section du Centre. Ce n'est qu'a 14 h que les travaux de la commission ont repris, lors desquels il a été annoncé le mode de vote et les noms des candidats. Concernant ces derniers, il y a eu 3 candidats pour 2 sièges pour la région Sud, l'Est avec 8 candidats pour 4 sièges, le Centre avec 8 candidats pour 3 sièges et l'Ouest 7 candidats pour 3 sièges.Les candidats élus occuperont des postes traditionnels, à l'image de celui de l'organique, qu'occupait Djenouhat, et des différents secteurs de l'activité nationale. A rappeler que la rencontre de l'instance centrale de l'UGTA devait se tenir le 9 avril, mais avait été reportée à plusieurs reprises , à cause du manque de consensus. Un manque dû à la problématique posée par la nomination du secrétaire général adjoint, un poste que devait occuper Salah Djenouhat, avant que les choses ne changent en sa défaveur. A noter que personne ne parle de ce poste. Interrogé sur la question, Sidi Saïd l'a tout bonnement éludé. D'autres affirment que ce poste est tout a fait gelé ou même supprimé. Ce dernier est considéré comme problématique, parce que les différents courants proches essentiellement du RND et du FLN se le disputent, l'homme qui l'occupera ayant de très fortes chances de succéder à l'actuel secrétaire général à la moindre occasion.
