Lors du séminaire organisé, hier, à l'hôtel Hilton par l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), Mme Aicha Adamou, responsable Coopération internationale et communication au sein de New Energy Algeria (Neal) a présenté l'expérience algérienne dans le secteur des énergies nouvelles et renouvelables (ENR) à commencer par les objectifs inscrits dans la politique énergétique nationale qui sont la valorisation et recul de la déplétion des hydrocarbures, la réduction des gaz à effet de serre, le développement économique et social et la baisse constante des coûts. Mme Adamou a évoqué également les émissions de CO2 qui ont connu une augmentation de 1,8%/an durant les 30 dernières années, et en 2030 elles seront supérieures à leur niveau actuel de 70%. En matière de promotion des investissements, la loi relative à l'électricité et à la distribution publique du gaz de février 2002, la loi sur les énergies renouvelables et le décret sur les coûts de diversification encouragent la concurrence et permettent l'accès au réseau à tous les opérateurs tout en donnant la possibilité aux énergies renouvelables d'accéder au marché de l'électricité avec comme objectif de 5% à l'horizon 2015, explique la responsable du Neal. Selon Mme Adamou, l'Algérie possède plusieurs atouts pour développer cette énergie, à savoir un potentiel solaire des plus importants du bassin méditerranéen avec 196.440 TWh /an, un potentiel éolien avec des vitesses plus élevées au sud par rapport au nord où la vitesse moyenne est peu élevée avec des microclimats sur les sites côtiers (Oran, Béjaïa, Annaba), sur les Hauts-Plateaux (Tiaret) et dans les régions délimitée par Béjaïa au nord et Biskra au sud. Mais l'Algérie est aussi confrontée à des contraintes comme le fait que les énergies renouvelables sont pénalisées par un surcoût solaire thermique.La responsable du Neal a évoqué également le potentiel des différentes filières des énergies renouvelables, à savoir le potentiel en biomasse et le potentiel de la géothermie.Quant aux réalisations dans le domaine des énergies nouvelles et renouvelables, on peut citer l'électrification au solaire de 18 villages au sud, l'électrification de plus de 3 000 foyers d'une puissance de 550 KWC, 160 pompes solaires d'une puissance de 240 kwc, 80 pompes éoliennes de 120 KWC et au nord on cite une centrale photovoltaïque de 10 KWC qui est connectée au réseau Sonelgaz, une station-service de Naftal alimentée en énergie solaire, des installations pilotes au profit de la Gendarmerie nationale et l'alimentation en énergie photovoltaïque de postes de surveillance routière. Concernant la répartition des usages de la filière énergies nouvelles et renouvelables, (photovoltaïque) : 53% pour l'électrification, 6% pour l'éclairage public, 7% télémétrie, 24% télécommunication, et 10% pour le pompage. Une centrale hybride solaire/gaz de 150 MW qui se situe à Hassi R'mel et dont le coût est de 360 millions d'euros, un technopole solaire qui va produire de l'électricité à partir du solaire d'une capacité de 6 000 MW d'ici 2015 et une ferme éolienne de 10 MW sont des projets qui sont en cours de réalisation par le Neal.Il à noter, par ailleurs, que New Energy Algeria (Neal) a signé, le 29 janvier 2008, un accord de coopération avec l'agence spatiale allemande (DLR) pour un éventuel échange de connaissances dans le domaine énergétique.
