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La plate-forme d'Alger, "une référence de base"
Changement climatique
Publié dans Le Maghreb le 22 - 11 - 2008

Le fait que le futur président des Etats-Unis, la seule nation industrialisée à ne pas avoir ratifié le Protocole de Kyoto, s'engage à agir fermement en matière de changement climatique, "est un signe positif pour les négociations internationales sur la question", selon Yvo de Boer. La promesse faite par Barack Obama de "travailler" pour réduire les émissions des Etats-Unis d'ici 2020 est un "signal fort" d'encouragement pour les pays qui négocient actuellement un nouveau traité de lutte contre le changement climatique, d'après ce qu'a déclaré Yvo Boer, directeur du Secrétariat des Nations Unies pour le changement climatique. Le futur président des Etats-Unis a promis, mardi, que les Etats-Unis s'engageraient vigoureusement dans les négociations sur le changement climatique, quand il prendrait ses fonctions, et a également promis de travailler à la réduction des émissions de son pays d'ici à 2020, malgré la crise économique.
"Les Nations africaines ont été assez modestes dans les négociations"
Yvo de Boer a déclaré que les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis étaient de 14% supérieures à leurs taux de 1990, mais qu'il était possible de réduire cette proportion et d'atteindre l'objectif fixé par Barack Obama. Il a déclaré que "c'est faisable. C'est un défi mais il est réalisable". Les Nations européennes ont de manière répétée fait pression sur les Etats-Unis pour qu'ils agissent en tant que leader sur la question du changement climatique, afin que la Chine et l'Inde, des nations en développement dont les émissions dépassent celles des nations développées, suivent le mouvement. Le futur président démocrate, qui a souvent critiqué l'attitude de l'administration Bush en matière de changement climatique, a déclaré que son gouvernement fixerait des objectifs annuels ambitieux qui permettront au pays de retrouver son niveau d'émission de 1990 d'ici 2020 et de les réduire de 80% d'ici 2050. Dans le cadre du Protocole de Kyoto, 37 nations développées ont accepté de réduire leurs émissions de 5% par rapport aux niveaux de 1990, d'ici à 2012. Les membres espèrent finaliser un nouveau traité qui succédera au Protocole de Kyoto, lors du Sommet de Copenhague en 2009, mais la pression qui pèse sur les pays pauvres, qui n'ont pas d'objectifs sous Kyoto, alimente les tensions entre les pays pauvres et les pays riches lors des négociations. La pauvreté en Afrique, où près des trois quarts des individus dépendent de l'agriculture, signifie que c'est la partie du monde la moins capable de s'adapter aux conséquences du changement climatique, telles que les inondations, les sécheresses, les canicules, les tempêtes plus violentes et l'augmentation du niveau des mers. "Nous avons vraiment besoin d'utiliser l'opportunité de Copenhague pour concevoir un régime qui soit plus favorable à l'Afrique", a indiqué Yvo de Boer. "Les nations africaines ont été assez modestes dans les négociations jusqu'à présent. Ce meeting en Algérie donne l'occasion à 53 pays africains de développer une position collective et cela leur donnera une force de négociation importante dans les processus", a ajouté Yvo de Boer. En effet, l'Afrique et l'Union européenne rêvent de s'unir à 53 pays + 27 pour arriver groupées, en un front uni, à la négociation décisive de Copenhague, en décembre 2009, sur le changement climatique.
"Un partenariat gagnant-gagnant"
Le continent africain, lors de la réunion d'Alger qui a regroupé 41 pays, a adopté une déclaration commune sur le climat, mettant notamment en avant ses besoins de financement, la reconnaissance du phénomène de migrants climatiques et l'importance des forêts africaines dont celles du bassin du Congo dans la lutte contre l'effet de serre. Les participants à la conférence africaine des ministres de l'Environnement sur les changements climatiques pour l'après 2012, ont appelé dans leur déclaration à l'établissement d'un partenariat permanent entre les pays développés et africains pour faire face aux effets des changements climatiques. Un partenariat gagnant-gagnant. Outre, les 41 ministres africains, ont participé à cette conférence les représentants des organisations et institutions internationales et régionales. Les participants ont affirmé la nécessité d'accompagner et d'aider les pays africains dans le cadre d'un "partenariat permanent qui repose sur le principe gagnant-gagnant". M. Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et Tourisme, qui préside également le Groupe Afrique dans la négociation climatique, a insisté sur la promotion de la coopération entre les pays qui sont à l'origine des émissions de gaz à effet de serre et les pays pauvres, notamment ceux d'Afrique qui subissent les effets de ce phénomène climatique. Estimant que cette démarche devra se concevoir dans le cadre du renforcement de la "solidarité entre les deux parties en application du plan d'action de Bali" qui énonce qu'il est du devoir des pays industrialisés d'œuvrer à réduire les émissions de gaz et de carbone, appelant les pays riches à accompagner les pays d'Afrique à concevoir une nouvelle économie dans le cadre du développement global. Selon M. Rahmani, la plate-forme d'Alger adoptée, traduit les résultats fructueux et constructifs de la conférence d'Alger, la qualifiant de "référence de base". M. Rahmani, a espéré la conclusion d'un pôle de négociation uni avec l'Union européenne. Il a précisé, à cet effet, que les ministres africains sont décidés à élargir l'alliance africaine à l'Union européenne : "elle pourrait être mise sur la table à Poznan, lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat, du 1er au 12 décembre en Pologne". Il a cependant insisté sur le fait qu'un tel partenariat serait signé "dans le cadre de la maison commune africaine, l'Union africaine et dans le cadre du G77 et de la Chine", le groupe des pays en développement auquel appartient l'Afrique.
"Vers un partenariat Afrique-Union européenne"
A cette conférence ont pris part, en qualité d'invités, plusieurs représentants européens dont la France, qui préside actuellement l'UE, et la République Tchèque, qui lui succédera en janvier. Le ministre français du Développement durable, Jean-Louis Borloo, a annoncé qu'il avait, avec son homologue tchèque Jan Duzik, "reçu mandat le 20 octobre de l'Union européenne pour discuter d'une vision commune avec l'Afrique vers Copenhague". En décembre 2009, la communauté internationale doit avoir finalisé le nouvel accord climatique qui prendra la relève du Protocole de Kyoto, dont les premiers engagements expirent fin 2012. L'idée d'un partenariat intercontinental est en gestation depuis la dernière conférence sur le climat de Bali, en décembre 2007, a rappelé M. Borloo, qui a fait valoir les atouts de l'Afrique, "le continent qui a le plus grand potentiel énergétique du monde en renouvelables", (soleil, vent, eaux marines et grands fleuves). Les termes d'une déclaration commune sont encore en discussion, notamment jusqu'à lundi à Addis Abeba où se tient la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne et de l'Union africaine. Le ministre tchèque, Jan Dukiz, a déjà annoncé la tenue, le 16 février à Nairobi, d'un Conseil informel des ministres de l'environnement européens et africains.
"Le continent africain n'est responsable que de 7,5% des émissions globales"
L'Afrique demande qu'y figure en bonne place la prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, qui comptent pour 20% des émissions mondiales. Elle envisage également la possibilité d'un protocole additionnel "de type Kyoto" sur l'adaptation, afin d'aider le continent à faire face aux dérèglements climatiques, a indiqué Hadj Sadok, expert en changement climatique. Le continent n'est responsable que de 7,5 % des émissions globales, et même 4 % pour l'Afrique subsaharienne, indique le représentant de la Banque mondiale, Hocine Chaâlal. Mais l'Afrique est exposée aux effets les plus brutaux du réchauffement (sécheresse, inondations, déplacements massifs de population…). "Seulement 24% de sa population a accès à l'électricité (2% en zone rurale) : pour assurer une production et distribution à tous, il faudrait 23,8 milliards de dollars par an pendant dix à vingt ans", note M. Chaalal. De son côté, la directrice générale du Fonds mondial pour l'Environnement, Mme Monique Barbut, a souligné l'intérêt qu'accorde le Fonds en matière d'aides destinées au continent africain pour la réalisation des projets prioritaires, notamment en matière de lutte contre la désertification et la dégradation des sols. Elle a relevé dans ce contexte que le Fonds a financé au cours de deux dernières années, plusieurs projets de développement en Afrique d'un montant de 150 millions de dollars.
"La crise financière n'est pas une excuse pour ignorer le changement climatique"
La crise financière mondiale n'est pas une excuse pour ignorer la crise provoquée par le changement climatique et la réponse aux deux crises est le développement d'une économie verte, a affirmé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, dans un point de vue publié lundi dans l'International Herarld Tribune. "La crise financière mondiale est la crise la plus urgente ; la plus existentielle est celle provoquée par le changement climatique. L'urgence de la première n'est pas une excuse pour négliger la seconde", affirme Ban Ki-Moon dans ce point de vue. Selon M. Ban Ki-Moon, la réponse aux deux crises se trouve dans l'économie verte. "Les scientifiques sont d'accord pour dire que pour affronter le changement climatique, il faut une révolution énergétique, un changement complet de la manière dont nous alimentons nos sociétés en énergie", souligne-t-il. "Les économistes sont également d'accord pour dire que l'industrie en plus forte croissance dans le monde actuellement est celle des énergies renouvelables. C'est là que les emplois du futur sont déjà en train d'être créés et où a lieu l'essentiel de l'innovation technologique qui inaugurera notre prochaine ère de transformation économique", ajoute-t-il. La réunion, début décembre, sur le changement climatique à Poznan (Pologne) est très importante, selon le secrétaire général. Elle doit permettre de préparer le sommet de Copenhague fin 2009, au cours duquel les dirigeants de la planète doivent se mettre d'accord sur de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. "Le financement sera la clé. Si les pays en développement n'ont pas assez de ressources financières et technologiques pour "devenir plus verts", nous ne pouvons pas combattre efficacement le changement climatique", écrit Ban Ki-Moon. Selon lui, avec des politiques adéquates et des incitations financières, il est possible, au niveau mondial, d'obtenir une croissance économique moins émettrice de gaz à effet de serre. Il est aussi possible que les pays développés et les pays en développement s'attaquent ensemble à la cause du réchauffement planétaire, "chacun à sa manière et sans compromettre le droit de chaque pays au développement et au bien-être économique de ses citoyens". L'économie verte existe déjà, a noté le secrétaire général de l'ONU. Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'investissement mondial dans les énergies qui n'émettent pas de gaz à effet de serre atteindra 1 900 milliards de dollars d'ici 2020. Dans le monde entier, près de 2 millions de personnes sont employées dans les secteurs de l'énergie solaire et de l'énergie éolienne, dont la moitié en Chine, a-t-il noté.


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