La pauvreté guette les pays qui dépendent d'un seul produit à l'exportation, et qui plus est non renouvelable, ces pays étant loin de s'assurer la sécurité alimentaire. La pauvreté augmente dans le monde. Pour ceux qui ont la chance de disposer d'un emploi même précaire, la réduction drastique du pouvoir d'achat traduit implicitement l'augmentation de la pauvreté ou alors de la pré disponibilité à être atteint par la pauvreté, le reste n'étant qu'un accord sur l'évaluation du seuil de pauvreté dont la manipulation peut révéler que de larges couches de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté ou encore le contraire. C'est parfois, un objectif politique qui est recherché à travers la fixation du seuil de pauvreté. Un nouveau mal va commencer à pointer, celui du surendettement des ménages, pour des pays tels que le nôtre, avec la réhabilitation du huissier de justice. S'il y a des pays où l'on parle des habitudes alimentaires, de la ration alimentaire, de la surconsommation qui entraîne l'obésité, de telles préoccupations ne sont pas communément partagées partout dans le monde, sauf dans les pays riches où la prospérité est prise en otage à l'intérieur des frontières, pour qu'elle ne puisse pas se transférer vers d'autres pays, par delà les frontières. Même dans les pays où il fut un temps possible de vivre dans un système dit socialiste où il n'y avait pas certes de riches, du moins en nombre important, ou en ampleur dans la richesse, et où la rente du pays était partagée, même inégalement, il n'est même plus possible d'avoir une lecture sereine de l'avenir, le présent étant lui-même menacé. Il est maintenant fini le temps où on choisissait l'entreprise dans laquelle on avait décidé de faire carrière et d'y prendre sa retraite. C'était l'époque pourtant, où se préparait aux Etats Unis la stratégie de généralisation du modèle ultra libéral à la planète entière, sous l'impulsion du grand banquier Rockefeller qui avait réuni les représentants de pays riches, de firmes internationales et des idéologues du " tout libéralisme" des plus convaincus. Depuis cette généralisation, et la chute du modèle d'une économie administrée qui avait disparue en même temps que fut détruit le mur de Berlin, la recherche de la productivité dans un contexte de concurrence exacerbée et de généralisation des réformes économiques à l'ensemble des pays du monde, les habitudes ont changé. Les factures alimentaires des pays, en développement surtout, ont fait des bonds importants compte tenu que d'une part, tout est pratiquement importé, que les productions nationales ne sont pratiquement plus protégées, et que d'autre part, les prix à l'importation ne cessent pas d'augmenter, alors que le cycle de Doha de l'OMC avait pris l'engagement de lier les échanges commerciaux à la réduction de la pauvreté dans le monde. C'est le même discours qui est repris par la FAO huit années après Doha. Les pays en développement en sont devenus les " dindons de la farce ". Toujours à écouter les discours des pays riches et toujours les mêmes déceptions.Le séminaire organisé par la commission "défense nationale" du sénat a mis en évidence toutes les désillusions, du moins celles de notre pays, ça c'est une institution nationale qui a décidé de tout dire. N.B.