Les Palestiniens et la communauté internationale ont exprimé leur vive condamnation et indignation suite aux raids aériens massifs menés samedi par les forces d'occupation israéliennes dans la bande de Ghaza et qui ont fait 195 morts, selon un bilan provisoire. Dans les territoires palestiniens occupés, le Premier ministre Salam Fayyad, a condamné "vigoureusement" les agressions israéliennes contre la bande de Ghaza qui ont fait 195 martyrs appelant à leur "arrêt immédiat". De son côté, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), par la voix du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a appelé à une grève et des marches dans les territoires palestiniens dimanche en solidarité avec la population de Ghaza, déjà affaiblie par un blocus israélien total imposé depuis la prise de contrôle de ce territoire par le mouvement Hamas en juin 2007. Le président Abbas avait auparavant "condamné les attaques d'Israël et appelé la communauté internationale à intervenir pour y mettre fin", selon le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. Sur le plan arabe, l'Egypte a condamné les raids de l'armée de l'air israélienne sur la bande de Ghaza et fait porter la responsabilité à Israël, en tant que force d'occupation, des morts et des blessés", a déclaré le président égyptien Hosni Moubarak dans un communiqué officiel. Toujours au Caire, une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères aura lieu dimanche "pour examiner les raids israéliens contre Ghaza", à la demande de la Jordanie, selon le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa. "Les ministres arabes des Affaires étrangères vont tenir une réunion d'urgence dans les heures qui suivent pour examiner l'agression israélienne contre la bande de Ghaza", a déclaré M. Moussa, dans un communiqué. Amr Moussa a en outre demandé à la Libye, membre du Conseil de sécurité de l'ONU, la tenue d'une réunion d'urgence de ce Conseil sur les raids israéliens. Pour sa part, le guide de la révolution libyenne, le colonel Maamar El Gueddafi, a condamné les raids israéliens contre la bande de Ghaza, et entrepris des contacts avec des dirigeants arabes afin d'adopter une position "ferme et sérieuse" face à l'offensive israélienne. De son côté, l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al-Thani, a condamné les attaques israéliennes contre Ghaza et a évoqué "la possibilité de tenir un sommet arabe ou islamique" sur la situation dans ce territoire, lors de contacts samedi avec plusieurs dirigeants arabes. Dans le cadre des réactions internationales suite aux agressions israéliennes contre Ghaza, l'Iran a appelé à une "action urgente du Conseil de sécurité de l'Onu et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) pour empêcher Israël de poursuivre ses crimes". Selon le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashgavi, les crimes israéliens "sont la preuve de l'attitude agressive du régime sioniste et résultent du silence de la communauté internationale face à l'encerclement injuste des habitants de Ghaza". Pour sa part, la présidence française de l'Union Européenne (UE) a "exprimé sa plus vive préoccupation devant l'escalade de la violence dans la bande de Ghaza et déploré le très grand nombre de victimes civiles". Elle a également condamné les bombardements israéliens, ainsi que l"'usage disproportionné de la force" dans ce territoire. Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangères Javier Solana a lui aussi appelé à un "cessez-le-feu immédiat" à Ghaza et demandé à toutes les parties de faire preuve de "la plus grande retenue". Par la voix du porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, les Etats-Unis ont pressé Israël d'"éviter les victimes civiles" à Ghaza. De son côté, le Royaume-Uni s'est dit "profondément inquiet" suite aux informations rapportant des morts et des blessés parmi la population civile innocente dans la bande de Ghaza après les récentes frappes israéliennes. Ainsi, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères, a appelé à un maximum de retenue pour éviter d'autres victimes civiles" à Ghaza estimant que la seule façon d'aboutir à une paix durable à Ghaza est par "des moyens pacifiques". L'opération d'envergure de l'occupation contre Ghaza, a été également dénoncée par la Russie qui a jugé nécessaire d'arrêter immédiatement les opérations d'envergure contre Ghaza ayant déjà entraîné de nombreuses victimes et des souffrances du peuple palestinien".