Vers la réalisation d'un système national d'information sur la sécurité routière

Un accord a été signé entre Algérie Télécom et l'université de Mostaganem

L'amélioration de la sécurité routière passe par l'analyse de l'infrastructure routière, du véhicule et du conducteur. C'est dans ce cadre qu'un protocole d'accord-cadre de partenariat entre le groupe Algérie Télécom et l'université Cheikh Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, a été signé, hier, à la salle des conférences du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à Ben Aknoun. S'inscrivant dans la dynamique de la collaboration pérenne entre les institutions d'enseignement supérieur, les laboratoires de recherche, les opérateurs économiques et les services d'intérêt général des collectivités territoriales locales et régionales, le présent protocole d'accord-cadre de partenariat constitue une première contribution à la mobilisation des compétences et des ressources des parties en présence, au bénéfice de la promotion plurielle de la population. C'est dans cet esprit que le Groupe Algérie Télécom et l'université de Mostaganem sont appelés à réaliser un projet que ses promoteurs ont intitulé "Conception et mise en œuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière". Un projet qui mobilisera plusieurs ministères, le comité interministériel de la sécurité routière, les DG de la Protection civile et de la Sûreté nationale, le commandement de la Gendarmerie nationale, l'Union des assurances et les auto-écoles. Ce projet comprend l'analyse d'un système complexe qui comprend l'infrastructure routière, le conducteur et le véhicule. Selon les conférenciers, ces trois éléments sont en interaction forte lors d'un accident. La présentation est centrée sur l'individu, au coeur de ce système, qui sera analysé sous deux angles complémentaires : " la personne à protéger " et " la personne dont le comportement intervient dans l'occurrence d'un accident. " Il s'agit, ici, de comprendre les mécanismes qui vont générer les traumatismes chez les personnes impliquées dans un accident et de proposer des améliorations au niveau des véhicules, de l'infrastructure ou encore de nouvelles réglementations qui permettront de limiter les conséquences d'un accident. L'une des voies permettant d'apporter des éléments de réponse à cette problématique relève de la biomécanique. Il s'agit d'analyser le comportement d'un corps humain soumis aux différents effets liés à un accident. Pour cela deux approches sont possibles, l'une expérimentale, qui est délicate, car l'expérimentation sur des corps humains est difficile, et l'autre par modélisation numérique. Les modèles numériques qui seront utilisés, appelés " modèles par éléments finis ", ont pour objectif une représentation fidèle à l'anatomie, la mécanique et la physiologique du corps humain. Ces modèles numériques peuvent être développés pour comprendre le comportement d'une partie du corps humain ou de son ensemble. Le projet portera, également, une étude sur le comportement du conducteur, un élément clé dans l'occurrence d'un accident. Il s'agit de mieux comprendre ces comportements pour prendre des mesures appropriées. L. C.