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Les divergences entre l'Europe et l'Algérie concernant l'Accord d'association seront-elles surmontées ?
Publié dans Le Maghreb le 04 - 07 - 2009


Docteur Abderrahmane Mebtoul. Professeur d'université expertinternational Alors que deux Etats signent un accord paraphé librement entre les deux parties, le non-respect des engagements peut conduire une partie à porter plainte au sein des tribunaux internationaux. Deuxième, exemple dont j'avais mis en garde le gouvernement algérien depuis plus de trois années : avant de se lancer dans des unités pétrochimiques ou unités fonctionnant au gaz destinées à l'exportation, nécessitant des dizaines de milliards de dollars d'investissement sur fonds publics , si l'on veut éviter des problèmes avec les structures européennes et américaines à la concurrence qui peuvent interdire l'entrée de ces produits au sein de leur espace, résoudre le problème de la dualité du prix du gaz et d'une manière générale les subventions et la qualité, l'argument du ministère de l'Energie postulant la couverture des frais du gaz plus un profit moyen n'ayant pas convaincu nos partenaires. Aussi, outre le fait qu'il faille corriger le volume des exportations algériennes vers l'Europe en incluant les exportations de gaz, notamment à travers les réseaux Medgaz( via Espagne) et Galsi (via Italie), il s'agit d'établir des vérités même si elles sont amères à dire, personne ne pouvant se targuer d'être plus nationaliste qu'un autre. Nous aimons tous l'Algérie d'où l'importance d'un débat contradictoire productif, objet de cette présente communication qui se propose de nuancer les propos tranchants du ministre du commerce. La facilité et la fuite en avant est de vouloir imputer les causes du blocage seulement à l'extérieur ( ce discours anti-impérialiste chauviniste pour faire oublier les problèmes intérieurs, ce chat noir dans un tunnel sombre que l'on ne voit jamais) alors que le mal essentiel est en nous. L'extérieur est-il responsable de la montée en puissance de la bureaucratie destructrice et de la corruption dominante? l'extérieur est-il responsable de notre mauvaise gestion et du gaspillage de nos ressources? Enfin l'extérieur peut-il engager à notre place les réformes structurelles dont l'Etat de droit et l'économie de marché concurrentielle concilient efficacité économique et une profonde justice sociale avec cette concentration excessive du revenu national au profit de rentes spéculatives, et ce afin d'asseoir une production hors hydrocarbures, assistant à un pas en avant et deux en arrière dans les réformes? Et si l'Europe ouvre son marché à l'Algérie qu'exportera l'Algérie en dehors des hydrocarbures à l'état brut ou semi-brut du fait du dépérissement de son tissu industriel ? Certes, les inquiétudes étant légitimes car les baisses tarifaires sont un manque à gagner variant entre 1,1 et 1,5 milliard de dollar annuellement pour l'Algérie. Mais invoquer la situation mono exportatrice de l'Algérie, ne tient pas la route, la majorité des pays de l'Opep étant membres de l'OMC dont le dernier en date est l'Arabie saoudite. Aussi, il n'y aura de spécificité pour l'Algérie et selon nos informations auprès de la CEE pas de renégociations des clauses fondamentales avec l'Europe, ni de spécificité également pour l'adhésion à l'OMC, peut être, une prolongation de délais selon le même Accord contrairement à ce qui a été avancé par certains officiels algériens. Alors pourquoi ce blocage à l'investissement utile en Algérie ? Après analyse je pense fermement que pour bénéficier des effets positifs de l'Accord avec l'Europe que d'une éventuelle adhésion à l'OMC, (sinon les effets pervers l'emporteront) qu'il faille faire d'abord le ménage au sein de l'économie algérienne et que ce sont les freins à la réforme globale du fait de déplacements des segments de pouvoir (les gagnants de demain n'étant pas ceux d'aujourd'hui) qui explique le dépérissement du tissu productif . Toute analyse opérationnelle devra relier l'avancée ou le frein aux réformes en analysant les stratégies des différentes forces sociales en présence, la politique gouvernementale se trouvant ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulé epar les tenants de l'import (13.000 mais en réalité seulement 100 contrôlant plus de 80% du total) et de la sphère informelle malheureusement dominante et la logique entrepreneuriale minoritaire. Cela explique que l'Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché, ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l'avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar, les réformes depuis 1986 étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours s'élève. Cela explique également que malgré des assainissements répétées des entreprises publiques ( plus de 40 milliards de dollars entre 1991/2008), des dévaluations successives, il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures (2% du total); certes 50% dans le produit intérieur brut 2007/2008 mais sur ces 50% plus de 80% étant eux-mêmes tirés par la dépense publique via les hydrocarbures ce qui donne aux entreprises créatrices de richesses publiques ou privées ( souvent endettées vis-à-vis des banques publiques) une part négligeable, le blocage étant d'ordre systémique. La baisse de la salarisation depuis plus de deux décennies au profit des emplois rente traduit la prédominance de l'économie rentière et la faiblesse de la dynamique de l'entreprise créatrice de valeur ajoutée. Les infrastructures n'étant qu'un moyen, l'expérience récente malheureuse de l'Espagne du fait de la crise actuelle, avec l'effritement de son économie (taux de chômage prévue en 2010 plus de 20%) qui a misé sur ce segment doit être méditée attentivement par les autorités algériennes.La mise en place de mécanismes transparents dans la gestion des affaires, l'implication de l'ensemble des segments pour une société plus participative et citoyenne , la valorisation du savoir, une bonne gouvernance, sont les conditions fondamentales pour éviter que la puissance publique ne soit utilisé à des fins d'enrichissement privé. Je pense qu'il faille cerner les causes fondamentales de la faiblesse pour ne pas dire la nullité de l'investissement hors hydrocarbures et ce comme j'ai eu l'occasion de le relater il y a de cela quelques mois au quotidien économique parisien les Echos et il y a 10 jours au RAI ( Radio Algérie Internationale) et à RFI ( Radio France Internationale). Aussi, pour pouvoir attirer les investissements porteurs, le gouvernement algérien devrait donc mette en place des mécanismes de régulation afin d'attirer des investisseurs porteurs, évitant des changements périodiques de cadres juridiques, des actions administratives bureaucratiques non transparentes source de démobilisation et qui risquent de faire fuir les investisseurs sérieux qu'ils soient locaux ou étrangers. L'essence du blocage réside en Algérie en le système bureaucratique que je qualifie de terrorisme bureaucratique, qui produit d'ailleurs la sphère informelle fonctionnant dans un Etat de non-droit qui accapare 40% de la masse monétaire en circulation, de la sclérose du système financier lieu de distribution de la rente, de la faiblesse d'un marché foncier libre et enfin d'un système socio-éducatif inadapté, les universités actuellement étant une usine à produire des chômeurs. Tout cela renvoie au manque de cohérence et de visibilité dans la démarche de la politique socio-économique qui freine non seulement les investisseurs étrangers mais également les investisseurs locaux sérieux qui peuvent accroître la valeur ajoutée interne et pas seulement se focaliser dans des investissements spéculatifs à court terme comme actuellement qui ne contribuent pas à une croissance durable. En bref, il faut reconnaître que l'objectif stratégique de l'Algérie est de diversifier son économie n'ayant presque rien à exporter hormis les hydrocarbures reflété par le taux modique d'exportation hors hydrocarbures ( 2% du total).Et dans le cadre d'une politique de substitution à l'importation, la dynamisation de l'agriculture, du tourisme, des PMI/PME afin de densifier le tissu industriel algérien sans oublier les services qui ont un caractère de plus en plus marchands, mais en étant réaliste en tenant compte des avantages comparatifs mondiaux car nous sommes à l'ère de la mondialisation. D'où d'ailleurs l'importance de l'intégration maghrébine pour un marché fiable au moment de la consolidation des grands ensembles passant par une banque d'investissement régionale pour stimuler l'investissement utile au sein de la région, notre espace naturel étant l'espace euro-méditerranéen tout en n'oubliant pas le continent Afrique étant suicidaire pour chaque pays du Maghreb où l'Algérie est la seule à remettre en cause cet Accord. L'aspect sécuritaire s'étant nettement amélioré, l' Algérie doit créer des conditions favorables au développement en levant les contraintes d'environnement devant favoriser l'épanouissement de l'entreprise seule source de création de richesses permanentes et son fondement la valorisation du savoir renvoyant à l'urgence d'une gouvernance rénovée donc à la refonte de l'Etat dont les fonctions nouvelles tenant compte d'une économie ouverte ne peuvent être celles d'un Etat jacobin ( centralisation bureaucratique), impliquant une participation plus citoyenne au sein d'un Etat de droit. Car avec ces conflits qui peuvent être levés, l'adhésion à l'organisation mondiale du commerce par l'Algérie n'est pas pour demain. Suite et fin.

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