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Art contemporain d'Afrique
Deuxième festival panafricain d'Alger
Publié dans Le Maghreb le 18 - 07 - 2009


L'Afrique vu par les plasticiens, voici un des rendez-vous à voir absolument durant ce Panaf qui se clôture lundi prochain, après 15 jours d'activités culturelles intenses embrassant tous les domaines de la vie artistique du continent. Au palais des expositions des Pins Maritimes il y a déjà trois installations qui devront durer jusqu'au mois de septembre prochain et qui concernent la " Biennale africaine ", " Art contemporain africain " et " Création africaine au féminin ". Au musée d'Art moderne d'Alger (MAMA), est déjà visible l'expo de photographie, " Reflets d'Afrique " ainsi qu'une expo plastique, " Mesli l'Africain ".Une occasion inouïe pour tous les artistes de chez nous de voyager sans voyager à travers des œuvres qui se font dans le continent à cette époque là, dite moderne. En 1984 déjà, au MAMA de New York, l'exposition "Primitivism in 20th Century Art : Affinity of the Tribal and the Modern Art" interrogeait les correspondances et affinités entre arts premiers et art moderne. Cinq ans plus tard au Centre Georges Pompidou à Paris, l'exposition "Magiciens de la terre" faisait date en présentant, parmi une sélection de "100 artistes contemporains", des créateurs issus du monde "des arts dits "archaïques" ou "premiers", celui du "tiers monde" auxquels la qualité de "contemporain" est refusée, comme si leurs auteurs n'étaient pas vivants, comme s'il s'agissait de fantômes ravivant de vieilles civilisations à jamais englouties." (Jean-Hubert Martin, commissaire de l'exposition). Parmi eux figuraient l'Ivoirien Frédéric Bruly Bouabré, la Sud-Africaine Esther Mahlangu ou le Béninois Cyprien Tokoudagba. Depuis cette exposition, l'adjectif "international" traduit peu à peu une ouverture effective vers les tous les pays non-occidentaux du globe, qui représentent - faut-il le rappeler - près des trois-quarts de l'humanité. En 2007 à Venise, la prestigieuse Biennale d'art contemporain a décerné son Lion d'or au photographe-portraitiste malien Malick Sidibé (71 ans), pour l'ensemble de son œuvre. C'est la première fois que le Grand Prix revenait ainsi à un artiste du continent. Un prix doublé d'une volonté de l'Américain Robert Storr, directeur artistique de cette édition de la Biennale, de mettre en valeur les artistes africains en présentant Malick Sidibé dans sa sélection internationale, en compagnie d'autres créateurs du continent comme Adel Abdessemed (Algérie), Brahim El Anatsui (Ghana), Yto Barrada (Maroc), Odili Donald Odita (Nigeria) et Cheri Samba (Congo). Une autre nouveauté de Venise 2007 tenait à l'ouverture d'un Pavillon africain qui présentait une quarantaine d'œuvres de la collection de l'homme d'affaires congolais Sindika Dokolo. Basée à Luanda, en Angola, c'est la première collection africaine privée d'art contemporain dont la philosophie est définie par un artiste, un commissaire et un collectionneur africains. Entre ces deux dates, un grand nombre d'expositions et d'événements internationaux d'art contemporain ont régulièrement présenté des artistes, vivant et travaillant en Afrique ou issus du continent. Entre 2005 et 2007, Düsseldorf, Londres, Paris, Tokyo, Stockholm, et Johannesburg ont tour à tour accueilli l'exposition "Africa Remix. L'Art contemporain d'un continent" qui montrait le travail de plus de 80 artistes contemporains africains ou issus du continent. A la même période, Houston, Monaco, Washington, Bilbao et Turin ont présenté 300 œuvres de 29 artistes africains contemporains à la faveur de l'exposition "L'art africain contemporain : chefs-d'œuvre de la Collection Jean Pigozzi". Du nom de l'héritier des automobiles Simca, cette collection de plus de 8.000 œuvres est la plus importante au monde à être entièrement consacrée aux artistes d'Afrique noire. Toujours en 2007, la Documenta de Kassel en Allemagne, prestigieuse manifestation quinquennale d'art contemporain créée en 1955, donnait, elle aussi, à découvrir les travaux d'une pléiade de créateurs comme les Sud-Africains Guy Tillim et David Goldblatt, le Béninois Romuald Hazoumé et la styliste de mode sénégalaise Oumou Sy. Ceci sans compter les rendez-vous continentaux que représentent les premiers pas de la Triennale de Luanda (Angola pop), les Biennales de Dakar (Dak'art) et du Caire ou encore la Joburg Art Fair. Applaudie à la Biennale de Venise 2009 (7/06 22/11), l'installation "Human Being" de l'artiste Pascale-Marthine Tayou (Cameroun/Belgique) conjugue plusieurs médiums et décline à sa façon les hybridations de l'Afrique et de l'Occident dans tous les champs de la vie sociale et culturelle du village africain. Pour cette édition de la Biennale, dont la direction artistique a été confiée au philosophe et critique d'art suédois Daniel Birnbaum, ce dernier a imaginé une seule grande exposition qui articule les différents thèmes tissés en un seul ensemble de 90 artistes du monde entier. Baptisée "Fare Mondi" (Making Worlds/Construire des Mondes), l'exposition accueille en outre Georges Adéagbo (Bénin), Anawana Haloba (Zambie/Norvège), Susan Hefuna (Egypte/Allemagne) et Moshekwa Langa (Afrique du Sud/Hollande). Le 16 juin dernier, David Goldblatt, aujourd'hui âgé de 78 ans, a été récompensé du prix Henri Cartier-Bresson, un prix d'aide à la création doté de 30 000 euros pour son travail en cours sur la ville de Johannesburg. Le 22 juin précédent, Malick Sidibé a pour sa part reçu le prix PhotoEspaña Baume & Mercier (12 000 euros) pour ses "qualités exceptionnelles de portraitiste". Une exposition hommage lui est consacrée actuellement dans la nouvelle galerie de l'Institut national des Arts de Bamako en même temps qu'à son compatriote Seydou Keïta, une autre grande figure de la photographie africaine. Plus que jamais et d'un bout à l'autre de la planète, transcendant médiums et techniques, peu d'espaces échappent à l'éclosion d'artistes contemporains issus du continent qui témoignent d'une belle vitalité et d'une capacité sans cesse renouvelée à exprimer leur art de créer. Mais l'Afrique ne devrait pas exister que par son art, doit -il dépasser les frontières. Rachida Couri

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