Lors des dernières pluies qui se sont abattues sans discontinuer les 27 et 28 du mois de septembre, 52 mm sont tombés dans la wilaya de Tipasa en I'espace de deux heures, des quantités d'eau équivalentes à la moyenne enregistrée en deux mois. Ces trombes d'eau ont mis à rude épreuve les installations et les ouvrages d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales réalisés pour contenir ces flots, qui faut-il le préciser, ont bien fonctionné par endroits et se sont avérés sous dimensionnés ou inopérants dans certaines quartiers. II n'en demeure pas moins que les dégâts provoqués par ces inondations ont été limités grâce à 1'effcience du système mis en oeuvre graduellement depuis l'année 2002 pour la protection des villes contre les inondations qui ont été judicieusement délimitées sur la base d'une cartographie des sites exposés à ce genre de risques en plus des zones inondables qui ont été identifiées elles aussi et dont les travaux en cours de réalisation visent à réduire les crues. Selon un rapport établi par la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tipasa, la première opération a été lancée en 2002 à Sidi Ghilès. Pour rappel, cette commune côtière distante de 7 km A l'ouest du chef-lieu de la daïra de Cherchell a été durement éprouvée par une violente crue de I'oued Guermoud gui a fait d'importants dégâts et causé des pertes humaines à la suite des inondations du 11 novembre 2001 de Bab El Oued.A ce titre un montant de 90,3 millions a été dégagé pour la réalisation des travaux de gabionnage, des ouvrages de réception et rejet des eaux pluviales et des regards en amont de I'oued Guermoud. Ce n'est qu en 2004 - 2005 que ce projet a été consolidé et généralisé suite au réajustement de cette opération qui a permis dès l'année 2005 de réaliser la 2ème tranche à Sidi Ghilès ainsi que la prise en charge de quelques actions de protection des villes les plus vulnérables contre les inondations telles que Tipasa, Cherchell et Fouka. Pour la ville de Fouka, une étude de simulation en trois dimensions a été réalisée par un bureau d'études qui a pris comme exemple cette ville sujette à des inondations eu égard à sa topographie et à son urbanisation effrénée défiant toutes les reg!es en la matière. Cette étude qui révèle que ces deux facteurs conjugués suffisent amplement à déclencher la catastrophe, a le mérite d'appréhender au mieux la vulnérabilité des villes du piémont sahélien aux inondations et de diagnostiquer de manière plus objective les risques encourus dans pareille situation. Pour ce faire, I'autorité de wilaya a classé la ville de Fouka en première priorité dans le système de protection des villes contre les inondations qui concerne onze (11) communes pour lesquelles une enveloppe globale de 760 millions a été allouée. Le document en question fait ressortir trois types d'actions menées au niveau des onze (11) communes qui consistent en I'aménagement dune vingtaine d'oueds qui se trouvent en amont des villes en procédant à leur nettoyage et curage, à la construction et la consolidation des murs des berges ainsi que leur reprofilage pour un côut de 101,2 millions de DA. Les autres opérations concernent le curage en éliminant tous les obstacles qui freinent l'écoulement des eaux et le renforcement des ouvrages de drainage qui provoquent la stagnation des eaux en surface. Ces actions menées au niveau de la commune de Cherchell ont nécessité un montant de 130,5 millions de DA pour la réalisation de neuf opérations. La commune de Sidi Ghilès a bénéficié d'une enveloppe de 122,3 millions de DA. Une enveloppe financière de 193.1 millions DA a été octroyée au chef-lieu de daïra de Tipasa pour la concrétisation de 14 opérations. La commune de Fouka n'est pas en reste puisqu'elle a bénéficié dans ce cadre de 90,7 millions de DA. La problématique des inondations constitue une préoccupation majeure de l'exécutif de la wilaya qui oeuvre à réduire la vulnérabilité des communes menacées par les crues en prenant des mesures de nature à renforcer les actions de prévention et en intégrant cette donne dans le cadre des différents programmes de développement et d'aménagement des nouvelles zones d'habitat. En continuité de cette démarche, des actions similaires sont programmées dans les communes de Douaouda Marine et Attatba pour un côut de 45,1 millions de DA en plus des études qui ont été menées à terme pour protéger les villes de Menaceur, Messelmoun, et Gouraya contre ce phénomène. R.R.