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Face à la dépréciation du dollar que doit faire le gouvernement pour limiter les impacts négatifs sur l'économe nationale ?
Publié dans Le Maghreb le 29 - 10 - 2009

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Expert International, Economiste Mais la politique de la banque centrale n'est pas claire dévaluant récemment le dinar algérien tant par rapport au dollar que par rapport à l'euro entre 15/20%( un dollar et un euro étant cotés respectivement à 63 dinars et à 75 dinars) sous prétexte de réduire les importations, alors que ces deux monnaies n'évoluent pas dans le même sens. Or, l'instabilité du taux de change, autant que l'instabilité du cadre juridique, découragent tout opérateur et ces dévaluations alourdissant les coûts à l'importation tant des équipements matières premières, et biens de consommation gonflant artificiellement tant les recettes des hydrocarbures et par là tant le fonds de régulation en dinars que la fiscalité pétrolière (voilant le déficit budgétaire pour entretenir les emplois rentes). Et ces dévaluations expliquent donc qu'à la déflation mondiale actuelle (baisse des prix) cela ne profite ni aux entrepreneurs, ni aux consommateurs algériens. Mais dès lors comment analyser les cours de devises sur le marché parallèle par rapport à ces fluctuations monétaires ? Pour ce qui est de la différence entre le cours officiel et celui du marché parallèle, il y a lieu de noter une baisse de l'épargne de l'émigration due à la crise économique (offre en baisse) mais également une demande amplifiée par une fuite de capitaux d'une manière indirecte. Toutefois par rapport au montant global du financement extérieur de l'économie ce montant est relativement faible. Aussi malgré les incohérences signalées précédemment, je pense que le taux de change actuel du dinar tend à l'équilibre, l'Algérie étant une économie totalement rentière et il serait imprudent malgré l'importance des réserves de change de procéder à une réévaluation. Je pense qu'il faille analyser en profondeur les raisons qui sont fondamentalement l'importance de la sphère informelle et l'incapacité du système financier algérien à drainer l'épargne des ménages où la masse monétaire hors banques représente environ 40% de la masse monétaire en circulation, alors que la base normale de fonctionnement de toute économie fiable se base sur le crédit, l'informel favorisant les pratiques occultes en un mot la corruption. En effet, selon la banque d'Algérie , fin 2008 nous avons 29 banques et établissements financiers et ayant tous leur siège à Alger dont 6 banques publiques et une mutuelle d'assurance agréée pour les opérations de banque, 14 banques privées dont une à capital mixte, trois établissements financiers et deux sociétés de leasing avec 1057 agences. Cependant il existe une nette concentration au profit des banques publiques du fait que sur un nombre de guichets 1301 ( contre 1233 en 2007) le secteur privé totalise seulement 244 guichets contre 196 en 2007 ayant donc globalement un guichet pour 26.400 habitants contre 27.400 en 2007. Cette concentration est d'autant plus nette au profit des banques publiques qui rappelons le ont été assainies ces dernières années pour plus de 5 milliards de dollars( les banques publiques étant malades de leurs clients les entreprises publiques structurellement déficitaires) , assurant en 2008 la presque totalité du financement du secteur public et 77% du financement du secteur privé contre 79,4% en 2007. Il est utile aussi de signaler que récemment le gouvernement a rétabli l'ancien article 104 de la loi sur la monnaie et le crédit autorisant les banques à entrer dans le capital de leurs filiales, mesure qui avait été interdite depuis le scandale de Khalifa. Donc l'Etat au sein des banques publiques reste prédominant étant à la fois actionnaire, administrateur, dirigeant, emprunteur, déposant et régulateur et ce bien avant la crise mondiale d'octobre 2008. Ce qui explique depuis plus de deux décennies que les différents gouvernements successifs parlent de la réforme bancaire mais cette dernière n'a pas lieu en profondeur car touchant des intérêts, les banques publiques étant le lieu de la distribution de la rente des hydrocarbures. Rappelons le projet de privatisation partielle de la BDL en 1996 au moment de l'ajustement structurel avec le FMI et récemment l'abandon de la privatisation partielle du CPA. C'est dans cette optique que s'inscrit le fonctionnement de la bourse d'Alger, une hérésie économique , une bourse totalement étatique où des entreprises publiques potentiellement déficitaires achètent des entreprises déficitaires avec la bénédiction des banques publiques, leur assainissement entre 1991/2008 ayant coûté plus de 40 milliards de dollars au trésor public, étant revenues à la case de départ dans leur majorité, donc ce n'est pas une question seulement d 'argent. De ce fait la situation du système financier algérien ne peut être isolée de la réforme globale et donc du mode d'accumulation.Ainsi selon le nouveau rapport Doing Business 2010 de la Banque mondiale en matière de climat des affaires concernant les réformes menées en 2008/2009, l'Algérie a eu une très mauvaise note pour le marché financier national qui se voit attribuer un score de 2,8 sur 7 avec la 132e position. Devant ce système financier officiel fleurit la sphère informelle, produit de la bureaucratie qui engendre une corruption socialisée et limite la politique monétaire de l'Etat. Encore, qu'il faille distinguer la sphère informelle productive (produisant de la valeur, industries et services) de la sphère informelle spéculative marchande qu'ils 'agit d'intégrer intelligemment, loin des mesures administratives autoritaires qui produisent l'effet inverse, car recelant de nombreux jeunes entrepreneurs acquis aux réformes et jouant actuellement comme facteur de stabilisation sociale. Car lorsqu'un gouvernement prend des mesures non adaptées aux réalités économiques et sociales, la société enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner dans un espace de non droit. Cela a des implications graves tant sur le plan économique (fuite fiscale) que politique divorce Etat -citoyens.. Et là on revient à l'efficacité du système financier qui a certes des cadres valables qui n'ont rien à envier aux managers étrangers, mais évolue dans un environnement paralysant. Pour l'ensemble de ces raisons amplifiées par les dernières mesures gouvernementales (instauration du crédoc sans transition pénalisant surtout les PMI/PME, suppression du crédit à la consommation) de plus en plus d'Algériens ménages et anciens opérateurs risquent de recourir au crédit informel mais à des taux d'intérêts composés plus élevés ou simplement iront à la bourse informelle à des taux d'usure. Que nos responsables visitent les sites où fleurit l'informel de l'Est à l'Ouest , du Nord au Sud et ils verront que l'on peut lever des milliards de centimes à des taux d'usure mais avec des hypothèques car il existe une intermédiation financière informelle. Quelles perspectives pour l'économie algérienne Aussi s'agit-il de bien cerner les vrais enjeux futurs de l'économie algérienne qui sont des problèmes de développement, comment passer d'une économie de rente à une économie productive donc comment enclencher une production et exportation hors hydrocarbures, passant nécessairement par une plus grande cohérence et visibilité dans la politique économique, éviter l'instabilité juridique et donc une gouvernance rénovée. Car, existent deux rapports contradictoires , en plus du nouveau modèle de consommation énergétique qui se met lentement en place entre 2015/2020, qui certes sont fonction du couple vecteurs prix/coût futur,du rythme des exportations et de la consommation intérieure souvent oubliée, celui de l'AIE d'août 2009 qui prédit un épuisement des ressources en pétrole en Algérie dans 16 ans et celui du premier ministre Ahmed Ouyahia qui dit 25/30 ans pouvant découvrir des centaines de gisements non rentables financièrement . Or 30 ans c'est demain l'Algérie étant indépendante depuis 47 ans sans que l'on ait préparé l'après pétrole. Car , se pose cette question centrale suite au rapport du fonds Monétaire International du 02 octobre 2009 inquiétant pour l'Algérie et malgré une dépense publique de 200 milliards de dollars l'Algérie 2004/2009 n'aura qu'un taux de croissance de 2,1% en 2009 , 3,7% (prévision aléatoire) en 2010 contre une moyenne inférieure à 3% entre 2006/2008 remettant en cause les prévisions gouvernementales de création de trois millions d'emplois entre 2009/2013,nécessitant un taux de croissance de 6/7% sur cinq années , ce qui est selon les évaluations du FMI, une impossibilité économique. Et le rapport du 04 octobre 2009 du PNUD où l'Algérie vient d'être rétrogradée à propos de l'indice du développement humain beaucoup plus fiable que le PNB par tête d'habitant de la 100ème place en 2008 à la 104 ème place. On invoque la stabilisation macro-économique et l'aisance financière dues à des facteurs exogènes et non à une bonne gouvernance. Rappelons le syndrome hollandais (beaucoup d'argent, corruption généralisée, et absence de création de richesses durables). Les expériences historiques montrent clairement que le cadre macro-économique stabilisé est éphémère sans de profondes réformes micro économiques et institutionnelles qui seules permettent une croissance durable. La question qui se pose est la suivante et sans passion: l'Algérie avec les nouvelles dispositions peut-elle enclencher un développement fiable sans un partenariat étranger gagnant- gagnant , le retour au tout Etat des années 1970 est-elle la solution en s'isolant des mutations mondiales. N'est ce pas une solution suicidaire à ne pas confondre avec le rôle stratégique en économie de marché concurrentielle de l'Etat régulateur important pour concilier les coûts sociaux et les coûts privés (la nécessaire cohésion sociale), loin de tout monopole privé/public, car source de rentes ? Ne faut-il pas être pragmatique, évitant une généralisation, l'objectif étant que la valeur interne créée soit supérieure au transfert en devises et la part majoritaire de l'Etat ne
devrait-elle pas concerner que les secteurs stratégiques ? Aussi, quel est l'avenir de no enfants s'il n'y plus d'hydrocarbures ? Méditons l'expérience indonésienne dont le pays est devenu depuis 2007 importateur net alors qu'il était un grand producteur mais qui a eu l'intelligence de préparer l'après hydrocarbures. Aussi s'agit -il pour les générations futures de dépasser l'actuelle situation de statut quo, l'Algérie ayant tous les atouts pour devenir un pays pivot au sein de l'espace euro- méditerranéen et arabo-africain. Suite et fin.

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