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Les trois derniers jours de camus par José Lenzini
Centre culturel français d'Alger (CCF)
Publié dans Le Maghreb le 16 - 11 - 2009


Le 04 janvier 2010, le monde littéraire célébrera le 50ème anniversaire du décès d'Albert Camus, un homme de lettres très controversé à l'époque où la France sortait à peine de sa défaite allemande alors qu'elle gardait intégralement ses colonies dont l'Algérie. Au Centre culturel français, çe sera José Lenzini qui présentera une conférence demain à partir de 17h sous le titre, "Les trois derniers jours de Camus. "Ancien journaliste et ancien enseignant à l'Ecole de journalisme et communication de Marseille, José Lenzini évoquera les trois derniers jours de ce prix Nobel autant apprécié que " maudit ". Il met à profit cet ultime voyage pour révéler l'angoisse dans laquelle se trouve Camus qui doute de ses capacités à écrire, alors qu'il travaille sur l'un de ses plus beaux livres, Le Premier Homme. Pourtant, il envisage d'abandonner la littérature pour le théâtre, et souhaite même devenir acteur de cinéma. C'est la découverte d'un homme qui se remet profondément en question. José Lenzini est né en 1943 à Sétif (Algérie). Ancien journaliste (" Var-Matin ", "Le Monde ", " La Tribune " et BFM), il anime des ateliers d'actualité internationale. Spécialiste de Camus, il lui a consacré de nombreux colloques et conférences en Algérie ainsi que des écrits dont " L'Algérie de Camus " , " Aurélie Picard princesse Tidjani ", " Jules Roy et Barberousse " (réédité chez Barzakh), " Camus, le silence de la mère ", (coédition Actes Sud - Barzakh). Le nom d'Albert Camus est intimement lié à l'Algérie pour laquelle il a pris des positions absolument mitigées pendant la guerre. A un étudiant musulman qui lui posait une question sur la justice, Albert Camus a répondu que s'il avait à choisir entre la justice et sa mère, il choisirait sa mère. Cette réaction avait plutôt choqué d'autant qu'Albert Camus selon les écrits de Simone de Beauvoir n'était pas très clair sur son engagement pour la liberté totale et indéfectible du peuple algérien. Contrairement à ce qui se dit par rapport à son roman "La peste ", l'auteur n'y a pas développé à partir de la ville algérienne d'Oran les malheurs d'une occupation par la france de l'Algérie, mais plutôt le débarquement des Allemands en France, un débarquement d'ailleurs métaphorisé par la peste. Il comparait donc l'occupation à une maladie et ça rappelle vaguement " Rhinocéros " d'Eugène Ionesco. Le 3 janvier 1960, Albert Camus quitte sa maison de Lourmarin pour rejoindre la capitale. Alors qu'il avait décidé de prendre le train, son éditeur Michel Gallimard réussit à le convaincre de faire la route en voiture. Ce voyage est pénible pour Camus, qui a des difficultés à écrire et se demande s'il sera jamais capable de mener à terme Le Premier Homme. Célèbre, riche, en pleine force de l'âge (quarante sept ans), il devrait être comblé. Mais il est préoccupé par la guerre d'Algérie, dont il ne voit pas l'issue. Très marqué par la polémique qui a suivi la publication de L'Homme révolté et le prix Nobel de littérature, il doute, au point de vouloir abandonner l'écriture. Au cours du voyage, Albert Camus renoue avec les souvenirs de sa vie, notamment à Alger. Jusqu'au moment où, dans une ligne droite, la voiture de Gallimard quitte la route. Camus est tué sur le coup. Dans sa sacoche, on retrouve le manuscrit inachevé du Premier Homme, un horoscope lui prédisant de belles créations, quelques photos, et un billet de train inutilisé. José Lenzini a écrit une quinzaine d'ouvrages, dont trois consacrés à Camus, qui est pour lui un sujet de prédilection et de travail depuis plus de vingt ans. Albert Camus trouve une mort absurde dans un accident de voiture à bord d'une Facel-Véga (très luxueuse et très puissante automobile de marque française, atteignant facilement les 200 km/h) conduite par son ami Michel Gallimard, le neveu de l'éditeur Gaston. La voiture quitte la route et percute deux des arbres parmi la rangée qui la borde. Les journaux de l'époque évoquent une vitesse excessive (180 km/h), un malaise du conducteur, ou plus vraisemblablement, l'éclatement d'un pneu, mais René Etiemble - autophobe comme beaucoup d'intellectuels - affirme : " J'ai longtemps enquêté et j'avais les preuves que cette Facel-Véga était un cercueil. J'ai cherché en vain un journal qui veuille publier mon article… " Albert Camus est enterré à Lourmarin, village du Luberon, - où il avait acheté une propriété grâce à son prix Nobel - et région que lui avait fait découvrir son ami le poète René Char. En marge des courants philosophiques, il s'est opposé au christianisme, au marxisme et à l'existentialisme. Il n'a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du XXe siècle - l'humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l'expérience des pires moments de l'espèce humaine. Rebouh H.

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