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La prochaine tripartie, le retour de l'inflation et problématique de l'augmentation du SMIG
Publié dans Le Maghreb le 03 - 12 - 2009

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Université, Expert International - Economiste C'est que l'inflation qui a des incidences directes sur le pouvoir d'achat est de retour en Algérie, risquant de remettre en cause les équilibres macro-économiques qui ont nécessité d'importants sacrifices de la population algérienne depuis 1994 date du rééchelonnement, , car ayant accusé un retard dans les réformes micro-économiques et institutionnelles, et ce, bien que le niveau des réserves de change de 144 milliards de dollars US , le stock de la dette tant intérieure qu'extérieure, en nette baisse, non pour des raisons de gouvernance interne, mais grâce à l'envolée du cours du pétrole. Le constat en Algérie est l'absence d'une véritable concurrence, avec une tendance à la substitution d'un monopole d'Etat un monopole privé plus néfaste, faisant que les circuits entre le producteur et le consommateur (les grossistes informels) ont tendance à se rallonger, la marge commerciale pouvant représenter 2 à 3 fois le prix de production (surtout dans le domaine agricole), ce qui ne peut que décourager le producteur immédiat et l'orienter vers des activités spéculatives. La raison du processus inflationniste, liée profondément à la logique de l'accumulation en Algérie, est structurelle liée à la panne de la réforme globale. Car depuis 1986, l'Algérie est dans une interminable transition n'étant ni une économie étatisée, ni une véritable économie de marché concurrentielle, expliquant le peu d'efficacité tant de la régulation politique, sociale et économique. Aussi, pour toute politique salariale fiable qui favoriserait la création de valeurs durables, il y a urgence d'enquêtes précises analysant les liens dialectiques entre la concentration du revenu source d'injustice sociale au profit de couches spéculatives au détriment à la fois des producteurs de richesses et le processus d'accumulation du capital, enquêtes inexistantes en Algérie mais que les signes extérieurs de richesses d'une minorité( pas les entrepreneurs créateur de richesses) montent clairement. Lié à l'aspect précédent, doit être pris en compte l'analyse des couches moyennes productives pilier de tout développement en voie de disparition, entendu couches moyennes productives et non rentières gravitant au niveau des sphères du pouvoir en extension, destructrices de richesses. Impact sur le pouvoir d'achat des Algériens et quel sera le niveau futur du SMIG ? Certes le SNMG algérien a doublé en passant de 6.000 à 12 000 dinars ces dernières années, mais en dépit de cette augmentation, une interrogation s'impose : comment est-ce qu'un Algérien, qui vit au SNMG,( 120 euros par mois , soit 4 euros par jour alors que le kilo de viande est en août 2009 de 10 euros) fait face aux dépenses contraintes et incontournables (alimentation, transport, santé, éducation) , dégradation du pouvoir d'achat renforcée par la dévaluation cyclique du dinar et il est admis maintenant par tous qu'une famille avec 5 enfants à charge ne travaillant pas a besoin d'un revenu net minimum de 36.000 dinars.. Sur la base du panier de la ménagère que maintient inchangé l'Office national des statistiques (ONS) depuis des années alors que le besoin est historiquement daté, l'inflation serait maîtrisée alors que le vécu renvoie à une toute autre réalité. L'écart entre l'inflation perçue par l'Algérien et celle calculée par l'ONS témoigne, outre la difficulté de vérifier la véracité d'une donnée officielle. Car, jamais en 2008/2009, la concentration du revenus au profit d'une minorité de couches rentières et la corruption n'ont été si importante expliquant que certaines mesures gouvernementales d'austérité même louables en ces moments de crise, n'ont pas d'impacts de mobilisation et au contraire un rejet général. Ce d'autant plus qu'avec l'inflation selon nos enquêtes,la majorité de la population ayant un revenu net inférieur à 20.000 dinars consacre plus de 80% de son revenu aux biens de première nécessité alors que selon l'enquête du CNEAP de septembre 2007, le taux était déjà de 70% Cependant il ne faut pas être utopique, et être réaliste, le quadruplement du SMIG aurait pour conséquence un processus inflationniste incontrôlée qui pénaliserait les couches les plus vulnérables posant la problématique de l'inefficacité de la dépense globale source essentielle de l'inflation en Algérie. Aussi, devant cette situation, et lors de la prochaine réunion de la Tripartie selon mes calculs , il est impossible d'aller vers une augmentation au-delà de 5000 dinars devant procéder à des actions ciblées devant favoriser exceptionnellement deux segments comme le recommande la banque mondiale à l'Algérie , l'éducation et la santé , qui créée de la valeur à terme, contrairement aux segments des autres fonctionnaires qui bénéficient d'un transfert de valeur et pour les entreprises lier toute augmentation à la productivité mais malheureusement en Algérie cette productivité étant dépendante de la politique économique globale. Comment situer donc les responsabilités lorsque l'entreprise a une productivité faible fonction d'une mauvaise politique gouvernementale ? Or, la mensualité d'une manière générale d'un enseignant du primaire au supérieur supposé former les cadres de demain, en fin de carrière, est environ d'un tiers de celles de ses collègues marocain et tunisien, avec les nouvelles augmentations de 2008( moins du un tiers par rapport au salaire d'un simple député ou sénateur pour un professeur d'université ) et 80% de ce montant en retraite,( donnant un écart un quart du fait que la retraite des hauts cadres est de 100%) sans compter les conditions de travail bien plus meilleures et surtout la considération : statut de l'élite au niveau de la société en Algérie dévalorisé ce qui contredit les discours . Paradoxalement, la crise du logement (même marmite, même charges) et des distribution de revenus sans création de valeur au nom de la solidarité (bien que la destination des transferts sociaux, somme colossale 10% du PIB entre 2007/2009, ne concerne pas toujours les plus défavorisées) permettent à une famille de disposer de plusieurs revenus reportant dans le temps provisoirement les tensions sociales dans la mesure où toute Nation ne distribue que ce qui a été préalablement produit. On ne peut invoquer, pour expliquer l'inflation et par là la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité des algériens , uniquement les effets des augmentations au niveau de la Fonction publique en 2008 , (le montant étant estimé à environ 170 milliards de dinars annuellement, soit environ 1,8 milliard d'euros, somme dérisoire ) , la baisse du cours du pétrole , pour preuve, le cours du pétrole a atteint un cours entre 110 /140 dollars , les salaires ayant stagnés et l'inflation relativement maîtrisée, ou l'extérieur car avec la crise mondiale nous constatons une déflation ,baisse de l'activité, chômage, baisse des prix, alors qu' en Algérie nous assistons à une stagflation ( récession , chômage et hausse des prix). Dans les pays émergents, certes le taux d'inflation est relativement élevé comme en Chine, Inde, Brésil ou la Russie , mais le taux de croissance est supérieur à la moyenne mondiale. Se pose la question face à la déflation (baisse des prix au niveau mondial,) pourquoi le consommateur algérien n'en bénéfice pas ? La raison essentielle de la non répercussion de cette baisse des prix au niveau mondial est que la banque centrale d'Algérie a dévalué simultanément (et c'est un paradoxe puisque la cotation de ces monnaies n'évolue pas dans le même sens) le dinar par rapport à la fois au dollar, 15% et à l'euro plus de 20% , mais comme le montre les dernières statistiques douanières de novembre 2009 , les mesures gouvernementales contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 n'ayant pas eu d'impacts évidents sur la valeur des importations, car ce gonflement est du essentiellement à la dépense publique. Bien plus ces dévaluations gonflent artificiellement la fiscalité pétrolière et le fonds de régulation en dinars non convertibles, voilant l'importance du déficit budgétaire. En conclusion Outre qu'il faille déplorer que certains syndicats représentatifs ne soient pas présents à la prochaine tripartie, l'UGTA ayant une représentation limitée dans bon nombre de secteurs, assistant parfois à un monologue alors qu'une bonne gouvernance implique un dialogue serein sans exclusion , l'objectif pour améliorer le pouvoir d'achat de la majorité passe à la fois par l'amélioration la réforme globale , la levée des contraintes d'environnement qui freinent l'épanouissement de l'entreprise créatrice de la richesse durable , dont le terrorisme bureaucratique et la gestion de la dépense publique afin de favoriser une croissance durable hors hydrocarbures. Or actuellement on assiste à un gaspillage des ressources financières. C'est que la dépense publique qui sera clôturée entre 2004/2009 à plus de 200 milliards de dollars US n'est pas du tout proportionnelle aux impacts économiques et sociaux, en soulignant que les infrastructures ne sont qu'un moyen accessoire du développement et les expériences négatives de l'Espagne et la semi faillite récente de Dubaï doivent faire réfléchir le gouvernement algérien. . Car, sans un taux de croissance de 6/7% par an sur plus de 5 années, l'actuel taux de croissance hors hydrocarbures étant fictif car la majorité de ces segments sont irrigués par la dépense publique via les hydrocarbures il est impossible, c'est une loi économique universelle, de créer 3 millions d'emplois fiables, et par là d'augmenter à moyen terme les salaires donc le pouvoir d'achat des algériens au risque d'une hyperinflation sachant que chaque année s'ajoute au taux de chômage actuel 450.000/500.000 de demande d'emplois. Le pouvoir d'achat des Algériens pose toute la problématique des deux fondamentaux du développement du XXI ème siècle à savoir une bonne gouvernance et la valorisation du savoir au sein d'un monde de plus en plus
interdépendant. Suite et fin.

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