L 'Algérie s'attelle à la mise en œuvre d'un programme spatial national

L'importance des technologies spatiales pour le développement socioéconomique durable

"Renforcement des partenariats africains dans le domaine spatial", tel est le thème de la 3e conférence africaine sur l'application des sciences et technologies spatiales pour le développement durable. Rappelant que cette rencontre, organisée par l'Agence spatiale algérienne, vise la sensibilisation des institutions et des utilisateurs africains sur l'importance des sciences et technologies spatiales pour le développement socioéconomique durable de l'Afrique. Ainsi, c'est une occasion d'échanges d'informations dans ce domaine. Il est clair que l'information spatiale permet de réduire les dangers et de gérer les catastrophes engendrées par les phénomènes climatiques. Par ailleurs, "l'Algérie figure parmi les pays africains qui s'attellent à la mise en œuvre d'un programme spatial national au service du développement", a souligné un rapport de la commission d'utilisation de l'espace extérieur à des fins pacifiques relevant de l'ONU. Dans ce sens, le rapport, présenté avant-hier à Alger, lors de la 2e journée de la 3e conférence africaine sur l'utilisation des sciences et technologies spatiales aux fins du développement durable, a cité l'Algérie avec ses deux satellites (AlSat1 et AlSat2), l'Afrique du Sud (Sun Sat1 et SumbandilSat), l'Egypte (EgyptSat1) et le Nigeria (NigeriaSat1 et Nigeria Sat 2). Le rapport intitulé "Les avantages de l'espace pour l'Afrique: contributions de l'ONU", a précisé que plusieurs pays africains avaient créé des agences spatiales nationales et des organes de coordination pour encourager les sciences et technologies spatiales. Le document a souligné que de plus en plus de pays hors d'Afrique utilisant l'espace "reconnaissent ces efforts et expriment leur disponibilité à apporter leur soutien aux pays africains". Elaboré en collaboration avec la commission économique pour l'Afrique et en concertation avec les membres de la réunion onusienne des agences d'activités spatiales, le rapport a affirmé que l'Afrique "rencontre trois défis en matière spatiale". Il s'agit du renforcement de la coordination institutionnelle nationale et entre les Etats, de la consolidation de l'infrastructure de base idoine, outre le défi humain qui exige un nombre suffisant de ressources humaines qualifiées afin de réaliser des progrès en matière d'activités spatiales. Alors qu'il est "indispensable" pour relever ces défis de renforcer les capacités nationales et régionales en matière de sciences et technologies spatiales. Le document a mis l'accent sur le système africain de gestion des ressources, qui constitue une initiative régionale visant à favoriser l'accès aux technologies spatiales. Ce système repose sur quatre éléments, à savoir le groupe de satellites de gestion des ressources, lancé par l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya, l'infrastructure de base pour les applications du système, les services d'informations du système africain et la sensibilisation du public sur ce système et les avantages de la technologie spatiale. Concernant les applications de la technologie spatiale, le rapport a abordé plusieurs domaines d'intérêt pour l'Afrique, notamment l'agriculture, la lutte contre la désertification, l'exploitation des ressources naturelles, l'hydraulique et les changements climatiques. Zineb B.