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"Le fils du pauvre" de M. Feraoun traduit en amazigh
Alors que son portrait a été mis en boite récemment par Ali Mouzaoui
Publié dans Le Maghreb le 03 - 02 - 2010

Le roman le plus connu des œuvres de Mouloud Feraoun, "Le fils du pauvre " vient d'être traduit en langue amazighe par Moussa Ould Taleb. Le titre de cette traduction est littérale : "Mmis n igellil." Une bonne nouvelle pour les amazighophones qui n'ont pas toujours la chance de dénicher des ouvrages à lire, la langue amazighe étant minoritaire aussi bien que son cinéma et sa littérature. Une sinécure aussi pour la littérature en général et la littérature amazighe en particulier, puisque il est très difficile dans un pays où le système de traduction vacille, qu'on trouve des ouvrages dans plusieurs langues.
Le 15 mars prochain sera célébré le 48ème anniversaire du décès de l'écrivain Mouloud Feraoun, assassiné en 1962 au Château Royal par l'OAS. Celui qui avait relaté dans son incontournable “Le fils du pauvre”, comme le ferait un ethnographe ou un sociologue, la vie champêtre des montagnes arides, n'a pas vécu les liesses et les frénésies de l'indépendance de l'Algérie. Mouloud Feraoun était abattu avec cinq de ses collègues inspecteurs. L'on a souvent reproché à Mouloud Feraoun de ne s'être pas tout à fait engagé dans la lutte de la Libération nationale. Instituteur, enseignant durant plusieurs années avant d'être nommé inspecteur des centres sociaux, Mouloud Feraoun s'est attelé durant toute sa vie professionnelle à peindre de façon authentique et sobre la vie des paysans dans cette Kabylie qui ne nourrissait pas son homme. Dans Le fils du pauvre un livre autobiographique, le personnage principal, Fouroulou, c'était lui, l'enfant unique qui était choyé par des sœurs et une mère et même un père qui regardaient alors leur rejeton comme une Providence. Il racontera dans cette extraordinaire épopée son entrée à l'école, les fêtes et rites kabyles, les rapports souvent "injustes " entre lui et les filles, l'aridité de la terre, le fonctionnement du village qui obéissait à des règles anciennes de la parole des vieux sages, ….bref, Feraoun aurait raconté à partir du microcosme social que fut alors sa petite famille, toute une société qui évoluait en plein dans la colonisation. Né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi Hibel (ancienne commune mixte de Fort National), Mouloud Feraoun fréquenta l'école de son village à partir de l'âge de 7 ans. En 1928, il est boursier à l'Ecole Primaire Supérieure de Tizi Ouzou avant d'entrer quatre ans plus tard à l'Ecole Normale de Bouzaréah où il fit la connaissance d' Emmanuel Roblès.. En 1935, il est nommé instituteur à Tizi Hibel où il épouse sa cousine Dehbia dont il aura 7 enfants. En 1957, nommé directeur de l'Ecole Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour les hauteurs d'Alger. Mouloud Feraoun a commencé son premier roman autobiographique Le fils du pauvre en 1939 ; il n'est publié qu'en 1950 à compte d'auteur. Ce n'est qu'en 1954 que Le Seuil le publie expurgé des 70 pages relatives à l'Ecole Normale de Bouzaréah. Les éditions du Seuil publient, en 1957, en italique, la traduction des Poèmes de Si Mohand U M'hand étant éditée par les Editions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu'après sa mort. C'est dans "Le Journal " que s'exprime toute la dimension humaine de l'écrivain. Son analyse futuriste sur l'avenir de l'Algérie indépendante restera comme un message prémonitoire. Il anticipera sur les événements dramatiques que nous vivons aujourd'hui, lorsqu'il déclara dans le même ouvrage que " vos ennemis de demain seront pires que ceux d'aujourd'hui".
Portrait de l'écrivain dans "Mouloud Feraoun"
Par ailleurs Ali Mouzaoui le réalisateur de "Mimezrane " vient lui aussi de parachever un portrait documentaire sur l'écrivain intitulé sobrement " Mouloud Feraoun ".
Le film est déjà parti à Montpellier où s'est déroulé le 15 janvier dernier la manifestation "Regards sur le cinéma algérien". Arrivé à ce rendez-vous, ce film qui est un portrait sur l'auteur du mémorable, "la terre et le sang " a été vu en exclusivité par le public de Montpellier. " Mouloud Feraoun", contient selon son auteur des plans et des faits se rapportant à l'époque, mais aussi des images d'archives, des entretiens inédits et autres reconstitutions inspirées de faits historiques. D'une durée de 52 minutes donc moyen- métrage, "Mouloud Feraoun " qui a coûté selon le cinéaste la bagatelle de 35 millions de dinars avait reçu une enveloppe de 7 millions de dinars du ministère de la Culture. Les autres subventions sont venues de différentes wilayas dont Sétif, Bouira, Béjaïa, Tizi-Ouzou et l'APC de Larbaâ Nath Irathen. Selon le réalisateur ,ce projet qui lui tenait à cœur remonte à l'année 1983, et était prévu dans sa version première en sept épisodes, " mais des blocages n'avaient pas permis sa sortie" avait révélé l'auteur de Mimazrane.
Le tournage qui a été fait dans tous les espaces où a évolué l'auteur de "La terre et le sang ", c'est-à-dire en Kabylie et dans l'Algérois durera 48 jours. "Ce film est le portrait d'un auteur modeste et discret, aux convictions courageuses, inspirées et mêlées au destin de son peuple dont il a su interpréter la tourmente et l'espoir durant la longue nuit coloniale", avait encore souligné Mouzaoui tout en souhaitant que son œuvre soit "à la hauteur de ce monument de la culture algérienne, alliant admirablement les référents de l'authenticité, aux valeurs universelles".


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