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Un monument de l'histoire algéro-espagnole
Le fort de Santa-Cruz à Oran
Publié dans Le Maghreb le 24 - 03 - 2007

Il a été édifié il y a de cela cinq siècles. Il symbolise une histoire, une architecture algéro-espagnole. Le Fort de Santa-Cruz d'Oran, qui domine toute la ville comme une forteresse, était, il y a quelques années dans un état des plus délabrés.
Odeurs nauséabondes, détritus, plantes sauvages, ….inondaient ce monument délaissé qui, pourtant, pourrait constituer un site générateur d'argent venant de visiteurs curieux et de chercheurs occasionnels. Ce n'est que l'an dernier que les pouvoirs publics ont décidé de retaper ce repère historique. La construction du Fort de Santa-Cruz, remonte au temps de l'occupation espagnole. Ce fort domine la ville et la baie d'Oran depuis le plateau du mont Murdjadjo qui culmine à 400 mètres au-dessus de la capitale de l'Ouest. Par sa position et son envergure, ce monument s'impose, plus de quatre siècles et demi après son édification, comme le témoin le plus visible de la période d'occupation espagnole à Oran (1509-1792). Plusieurs dates ont été avancées quant à la construction de cet édifice. Certains historiens estiment, toutefois, que la réalisation aurait été probablement entamée en 1557, soit près d'un demi-siècle après le début de la conquête espagnole. Les spécialistes s'accordent, également, à relever le travail " surhumain " qu'exigea l'accomplissement de l'immense ouvrage dont le chantier fut mené en plusieurs étapes durant tout un siècle. Bâti à la pierre taillée, ce fleuron de l'architecture militaire espagnole s'élève sur trois niveaux et s'étend sur une superficie de 5 000 mètres carrés. Son nom, Santa-Cruz, lui fut attribué en hommage au gouverneur militaire espagnol de l'époque, le marquis de Santa-Cruz, mort lors d'une bataille à Oran. Il est souvent confondu avec la chapelle située en contrebas mais qui, en réalité, s'appelle Notre-Dame-du-Salut et non Santa-Cruz. La création de ce fort répondait à la nécessité de mise en œuvre, par les Espagnols, d'une nouvelle stratégie défensive face aux assauts des vaillantes troupes de la résistance algéro-ottomane. Cette stratégie se révélera efficace deux siècles durant, avant d'être battue en brèche en 1708, date de la libération de la ville par le bey Bouchelaghem, provisoirement du moins, puisque les Espagnols la reprennent 24 ans plus tard, en 1732. L'occupation espagnole ne prit fin qu'en 1792, deux ans après le terrible séisme d'octobre 1790 qui détruisit la ville, épargnant seules les plus solides des fortifications dont le Santa-Cruz. Le fort et la forêt de pins qui peuplent le versant du Murdjadjo ont été, ces dernières années, réhabilités dans leur vocation de lieux de villégiature, permettant à de nombreuses familles oranaises, aux touristes algériens et étrangers de s'y rendre, dès la saison printanière notamment, pour passer d'agréables moments de détente. Au terme de sa réhabilitation, cet édifice historique abritera un musée du vieil Oran, projet initié par une association locale pour la sauvegarde du patrimoine.
La prise de la cité oranaise par les espagnols
Nous sommes au début du XVIe siècle. Au mois de juillet 1501, bien avant les Espagnols, les Portugais lancent une expédition pour tenter d'accoster sur la plage des Andalouses. Il faudra cependant attendre le débarquement de Mers-el-Kébir, en 1505, pour voir l'Espagne s'engager dans la première expédition organisée contre Oran. La cité comptait alors six mille feux, soit environ vingt-cinq mille habitants. La prise de la ville par l'armée du cardinal Francisco Jiménes de Cisneros commandée par Pedro Navarro, est effective le 17 mai 1509.En 1554 le gouverneur était le comte d'Alcaudete. Il fit alliance avec le sultan marocain Mohammed ech-Cheikh contre les Turcs qui étaient installés à Alger.Don Pedro Garcerán de Borja, qui était le grand maître de l'ordre de Montesa, capitaine général, est nommé à Oran depuis un an lorsque le 14 juillet 1568, don Juan d'Autriche, fils bâtard de Charles Quint, frère du roi Philippe II, arrive dans le port de Mers-el-Kébir. Les Espagnols procédèrent à des travaux de restauration de la forteresse destinée à loger les gouverneurs de la ville. " Les fortifications de la place se composaient d'une enceinte continue, surmontée de fortes tours espacées entre elles, du château proprement dit, ou casbah ". Le gouverneur espagnol " établira son quartier général dans ce donjon ". Longues de plus de deux kilomètres et demi, ces fortifications comprenaient de nombreux forts, bastions et tours-vigies.1563 : construction au sommet du pic de l'Aïdour, du fort de Santa-Cruz par Don Álvarez de Bazán y Silva, marquis de Santa-Cruz.Malgré ces fortifications, la ville était l'objet d'incessantes attaques jusqu'au pied même des remparts. C'est ainsi qu'en 1707 le chérif marocain Moulay Ismaïl ayant tenté de forcer la défense, voit son armée décimée. La ville dès lors, connaît une croissance continue : il lui faut gagner de l'espace et de l'air. Elle voudra faire éclater l'insupportable corset de pierres qui l'étouffe. La démolition des murailles est menée à bien sur plusieurs années.


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