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Ouahran d?hier El-Bahia d?aujourd?hui
Publié dans Info Soir le 10 - 06 - 2004

Refrain «Oran, c?est Oran», comme se plaisent à le dire les vieux Oranais au détour d?une antique ruelle ou attablés à une terrasse d?un café maure de M?dina J?dida.
Dans ses Inspirations méditerranéennes, Jean Grenier écrivait : «Rien n?est plus beau, rien n?est plus significatif pour celui qui aime du même amour l?Afrique et la Méditerranée que contempler leur union du haut de Santa Cruz.
Il existe de plus grands dépouillements, des solitudes secrètes, des espaces plus vastes dans le Sud, mais il faut alors s?arracher à la mer, quitter ce symbole du paisible, rester seul en face du réel.»
Jean Grenier a raison : il faut s?initier à la ville par le haut. Dans la mâture des pins qui vont en subtils contrepoints avec les courbes montagneuses du Murdjadjo.
Du bois des Planteurs où se situent le fort de Santa Cruz et la chapelle de la Sainte Vierge construite à la fin du XVIe siècle par les Espagnols pour conjurer la malédiction de la peste qui ravagea la ville et le mythique restaurant le Belvédère, lieu de rencontre du Tout-Oran colonial, la ville, avec son treillis urbain, prend des couleurs de mer.
Ce site privilégié fut habité dès les temps préhistoriques. Mais Ouahran ne fut fondée qu?au Xe siècle par des marins andalous.
Dominée par des dynasties successives, liée au sort de Tlemcen, Oran connut avec celle-ci son plus bel essor sous le régime abdelwadide. La piraterie l?affaiblissant, Oran fut conquise par Pedro Navarro, l?année même où il édifiait le Penon d?Alger. Espagnols et Turcs se disputèrent Oran jusqu?à sa conquête définitive par les Turcs, à la faveur du tremblement de terre du 8 octobre 1790 qui fit 3 000 victimes parmi la population locale.
Les Français la prirent en 1831 et en firent une ville à prépondérance européenne dans laquelle les Espagnols revinrent en nombre. «Par son histoire, Oran se sent très proche de l?Europe et, de cette proximité, elle entend tirer un privilège économique. D?ailleurs, les Oranais sont hantés par la nostalgie de la prospérité. Et si le souvenir de la prospérité abdelwadide n?est plus qu?un fait livresque, le souvenir de la prospérité du colonat, en revanche, est vif», résume cet universitaire spécialiste du vieil Oran. Déjà, les Oranais ont ranimé une ville qui s?était, en 1962, vidée de ses 300 000 habitants européens.
Les vestiges du passé sont minces à Oran. On ne trouve de couleur locale que dans les souks, on devine plus de problèmes sociaux qu?on ne découvre de pittoresque dans l?ancienne Casbah turque totalement tombée en ruine. Oran est aussi connue pour sa mosquée du Pacha construite en 1796 par les Turcs.
A Derb, comme dans d?autres cités où vivaient des communautés israélites, le quartier juif a été abandonné par la plupart de ses habitants qui ont rejoint l?Hexagone ou la Palestine au lendemain de l?Indépendance.
Et même si la synagogue est aujourd?hui une mosquée, on voit bien que les événements ont conduit à une situation irréversible? En revanche, Oran ne manque pas de coquetterie. Son architecture n?est pas exemplaire, mais elle n?est pas non plus détestable.
Avec mille contradictions ? et des petits chefs-d??uvre d?humour «involontaire» comme sa gare de style mauresque ou sa brasserie aux formes de l?Alhambra ?, elle s?est érigée rappelant tantôt Marseille, tantôt Nice et proposant d?indéfinissables «allusions» espagnoles.
- Dans le vieil Oran, l?un des rares monuments conservés, la mosquée du Pacha, suffirait à lui seul à rappeler l?incomparable maîtrise architecturale qui a persisté pendant des siècles. Construite six siècles après celle de Tlemcen, la mosquée du Pacha aurait été édifiée avec l?argent provenant de la rançon d?esclaves chrétiens et aurait commémoré cette période propice aux travaux de restauration, à l?exemple du palais du Bey. Après sa construction en 1341 par le sultan Abou El-Hassan El-Merini et l?enthousiasme des artisans de l?époque, l?incomparable gisement du palais du Bey est aujourd?hui lourd à gérer. Devenu «Rosalcazar» en 1509 et résidence du gouverneur espagnol, El-Ksar El-Ahmar accueillit Napoléon III en 1865. Ce joyau architectural que le Bey Ben Othmane El-Kebir reconstruit en 1792, est une véritable mine de renseignements riches sur des moments précis de l?histoire.


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