Selon un bilan présenté par le ministère de l'Energie et des Mines, à l'occasion de la visite de M. Chakib Khelil à Oran, la valeur cumulée des exportations sur la période 2000-2009 a été de plus de 393 milliards de dollars. Quant au montant de la fiscalité pétrolière versée au trésor publique, il s'est élevé à 640 milliards de DA durant le 1er trimestre 2010. A fin février ce montant a été de 433 milliards de DA contre 404 milliards de DA à la même période de 2009. Les investissements consentis par Sonatrach dans les différents segments d'activité ont atteint depuis l'année 2000 à 2009 un montant de 25,5 milliards de dollars. Ces investissements sont passés de 2,3 milliards de dollars en 2000 à plus de 11,8 milliards de dollars en 2009. par ailleurs, En matière de revenus, les exportations des hydrocarbures ont atteint un montant de plus de 44 milliards de dollars en 2009. Pour les trois premiers mois de l'année 2010, des exportations pour une valeur estimée à 13,5 milliards de dollars sont prévues, en hausse par rapport à la même période de 2009. Dans le domaine de développement des ressources nationales des hydrocarbures, des efforts considérables ont été consentis en matière de recherche et de forage. Ces efforts se sont traduits par la réalisation de 16 découvertes en 2009 dont 09 découvertes réalisés par Sonatrach, ce qui porte le nombre de découvertes réalisées depuis l'année 2000 à 125. L'année 2009 a été marquée aussi par la production d'hydrocarbures (tous types confondus) de 223 millions de tonnes de pétrole équivalent pétrole (TEP), contre 202 millions de tep en 2000, la signature de 4 contrats d'exploration avec de grandes compagnies mondiales (ENI, BG, EON Rhurgas et Gazprom), ainsi que l'attribution de 3 périmètres aux trois groupements : Total / Partex, PTTEP/CNOOC et Repsol/Gaz de France/ENEL, dans le cadre du 2ème appel d'offres d'Anaft. Le nombre des contrats conclus, dans le cadre de la procédure d'appel d'offres, depuis 2000 s'élèvent à fin janvier 2010 à 47 contrats d'exploration et de développement. Pour ce qui est du GNL, l'Algérie, pionnière dans l'industrie du GNL depuis les années 60 avec la réalisation de la première unité de GNl " la Camel " en 1964 à Arzew, est déterminée à consolider ce rôle et maintenir sa place en tant qu'acteur incontournable et crédible dans l'approvisionnement de ces clients traditionnels et acquérir d'autres marchés en Asie, en Amérique. Pour atteindre cet objectif, Sonatrach a lancé plusieurs projets de production de gaz. Il s'agit notamment des méga-projets de GNL de Skikda GL2K Skikda d'une capacité de 4,7 millions de tonnes/an et celui d'Arzew GL3Z d'une capacité de production de 4,7 millions de tonnes/an qui seront réalisées en 2012. Avec l'entrée de ces nouvelles unités, qui s'ajoutent aux 4 complexes (GL4Z, GL 1k, GL2Z et GL1Z) la capacité de production de GNL sera porté à près de 36 millions de tonnes/an. En matière de raffinage, la capacité de traitement des cinq raffineries (Arzew, Skikda, Alger, Hassi Messaoud et Adrar) est de 2,6 millions de tonnes auxquelles s'est ajoutée la raffinerie de condensat de Skikda d'une capacité de 5 millions de tonnes/an. Une nouvelle raffinerie à Tiaret d'une capacité de 15 millions de t/an prévue pour 2014. D'autres projets de production de GPL, (GP3Z d'une capacité de 3 millions dt/an) d'ammoniac et d'urée (2 complexes à Arzew), de Mathanol à Arzew sont également prévus dans le programme de développement de projets de valorisation du gaz. Le même effort a été déployé en matière de développement de capacités de transport des hydrocarbures par canalisation qui sont passées de 250 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2000 à) plus de 330 millions de tep en 2009. La longueur globale du réseau de transport est passé de 14000 km en 2000 à 17 450 km en 2009, soit une évolution de 25% avec essentiellement l'apport des gazoducs et les oléoducs, GK2, GR42, GZ4, OZ22, OH4. Le montant d'investissement cumulé dans ce segment s'est élevé durant la période 2000-2009 à 7,2 milliards de dollars. Pour renforcer le développement de transport à l'international, Sonatrach a inscrit dans son programme trois grands projets de gazoducs à savoir le gazoduc Medgaz devant relier l'Algérie directement à l'Espagne, d'une capacité de 8 milliards de m3/an. Son entré en service est prévue pour cette année, le Galsi relier l'Algérie directement vers l'Italie, d'une capacité de 8 milliards de m3/an et le projet de TSGP devant relier le Nigeria à l'Algérie via le Niger vers l'Europe, d'une capacité de 20 à 30 milliards de m3/an. Son entrée en service est prévue à l'horizon 2015. En matière d'énergie électrique et en gaz, un effort considérable a été fait et d'importants moyens ont été déployés afin de répondre aux besoins de la population sans cesse croissante ces dernières années et aussi au besoins de l'économie nationale. Ainsi, la production d'électricité a augmenté en 2009 à 43 Tera Water heure (TWh) contre 40 TWh en 2008. Ce qui a permis de porter le taux d'électrification national de 85,5% à 98,4%, soit une couverture totale de tout le territoire national. La capacité de production électrique installée s'est élevée, quant à elle à 1 381 MW grâce à l'entrée de production de 8 nouvelles centrales électriques. Il s'agit des centrales de Batna (260 MW), de l'Arbaa ((500 MW), de Relizane (465 MW), de M'sila (500 MW) de Annaba (80 MW), d'Alger port (80 MW), transfert de la centrale de Bechar vers Tamanrasset (40 MW) et Bordj El-Houès (1500 Kw). Quant à l'alimentation en gaz, le taux s'est élevé, l'année dernière à plus de 44% ce qui constitue l'une de plus importante couverture en gaz dans le monde. En 2000 ce taux était de 30,8%. Le raccordement en gaz ne s'est pas limité aux agglomérations les plus proches mais ont atteint les régions les plus difficiles en Algérie (les régions montagneuses, les Hauts Plateaux et le Sud). En matière des énergies nouvelles et renouvelables, des projets concrets ont été lancés dont celui de la centrale hybride R'mel de 150 MW dont la mise en service est prévue pour l'été de cette année, et la ferme éolienne de 10 MW confiée, récemment à l'issue d'un appel international. En plus, un programme de l'électrification des villages isolés du sud est en cours de réalisation ainsi que la création d'une unité de fabrication de cellules photovoltaïques par Sonelgaz à Rouiba et dont le premier panneau est prévu pour 2012 avec une production de 50 MW/AN. La réalisation du programme des unités de dessalement d'eau de mer confié au secteur par les pouvoirs publics et qui porte sur 13 unités d'une capacité globale de 2,3 millions de m3/j (soit 2 milliards 300 millions de litres/j), pour un montant d'investissement estimé à plus de 2,8 milliards de dollars, se poursuit à une cadence encourageante. L'unité de Béni Saf à Tlemcen (21000 000 m3, soit 200 millions de litres/j) vient d'être mis en service, s'ajoutant aux autres unités opérationnelles, Kahrama (Arzew) avec 88 000 m3/j, El Hamma (Alger) avec 200 000 m3/j et Skikda (100 000 m3/j). La réception de deux autres (Honeine et Mostaganem) avec 200 000m3/j chacune, sont programmés pour cette année. Le reste du programme sera réceptionné en 2011-début 2012, dont le mégaprojet de Magtaa (Oran) avec une capacité de 500 000 m3. Deux autres projets d'unité, l'une à Jijel et l'autre à Béjaïa, avec une capacité de 100 000 chacune viennent d'être inscrits dans le programme. Ces deux unités sont en phase de création de société de projets. A signaler que ces deux unités en plus des unités d'Oued Sebt (100 000 m3) El Tarf (100 000 m3) seront réalisées par Sonatrach et Sonelgaz, ceci grâce à l'acquisition du savoir-faire requis après la réalisation des unités de production en partenariat avec les compagnies étrangères. Cette opération va permettre de réduire les coûts et de mettre les moyens nationaux en contribution afin d'atteindre l'objectif de construire un tissu industriel local intégré. Au niveau de l'industrie minière l'opération des adjudications des sites miniers, s'est poursuivie avec l'octroi de 115 sites miniers. Ces opérations ont permis de générer, pour le Trésor public un montant de 2,1 milliards de DA en 2009, ce qui porte le montant global de ces recettes depuis l'année 2000 à plus de 9 milliards de DA. Le secteur a enregistré une forte augmentation de produits de matériaux de construction notamment les agrégats, l'argile, le gypse nécessaire à la réalisation du programme du gouvernement (autoroutes, logements, infrastructures). La production du sel et le caolin ont également enregistré une évolution sensible avec respectivement 269 000 t et 119 000 t. La production de l'or, par l'Enor, a dépassé une (01) tonne, un chiffre d'affaires de 38 millions de dollars.
