Les prix du pétrole sont "satisfaisants" et il n'y a pas de changement dans la stratégie de production, a déclaré le secrétaire général de l'Opep, Abdallah el-Badri, dimanche à Bruxelles, où doit se tenir lundi une réunion entre l'Opep et la Commission européenne. "Les prix actuels sont satisfaisants", a déclaré le dirigeant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) au cours d'une conférence de presse alors que la marée noire provoquée par l'effondrement d'une plateforme de forage de BP se poursuit dans le golfe du Mexique. "Je ne vois pas de changement dans la production, je ne vois pas de réunion à venir avant celle d'octobre", a ajouté M. el-Badri. En dépit de ses efforts, BP ne parvient toujours pas à récupérer la totalité des 35.000 à 60.000 barils de pétrole qui s'écoulent tous les jours dans la mer, affirmant pomper quotidiennement environ 25.000 barils. M. el-Badri a estimé qu'il y avait beaucoup de pétrole sur le marché et a appelé les pays de l' Opep à faire preuve de plus de discipline. Le responsable de l' Opep a également souligné qu'en dépit de ses problèmes et de la mauvaise publicité de la marée noire, BP est trop gros pour risquer la faillite. L'action BP est tombée vendredi à son plus bas niveau depuis près de 14 ans après que le groupe pétrolier eut annoncé que ses dépenses liées à la marée noire avaient atteint 2,35 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros). Samedi, le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron étaient tombés d'accord pour estimer que BP devait "rester une entreprise solide et stable". Les contrats à terme sur le pétrole brut se repliaient hier, alors que s'apaisent les craintes que la tempête tropicale dans le golfe du Mexique perturbe la production pétrolière et les livraisons. Les prix conservent toutefois la majeure partie des gains enregistrés vendredi, lorsque la tempête, baptisée Alex, a commencé à préoccuper le marché. Tous les modèles de prévisions météorologiques ne concordent pas concernant la direction que prend la tempête, note Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix. "De nombreux changements peuvent encore se produire au cours des prochaines 48 heures, ce qui explique la volatilité des marchés, mais nous commençons la semaine avec l'idée que si la tempête reste une source d'inquiétude, elle l'est bien moins qu'en fin de semaine dernière", observe-t-il. A 12h58, le contrat d'août sur le Brent coté à l'ICE de Londres perdait 0,90 dollar, à 77,22 dollars le baril, tandis que le contrat d'août sur le WTI coté au New York Mercantile Exchange cédait 0,71 dollar, à 78,15 dollars le baril. Le contrat a atteint en début de séance 79,38 dollars le baril, son niveau le plus élevé depuis le 6 mai. Les cours pétroliers devraient conserver une prime liée à la saison des ouragans, qui dure de juillet à octobre dans l'Atlantique et s'annonce intense, selon un courtier de Bache Commodities.