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Un thème épuisé
Projection de "Ma fille restera ma fille" de Yahia Debboub à la salle Ibn Zeidoun
Publié dans Le Maghreb le 29 - 07 - 2010

Le réalisateur Yahia Debboub qui n'a pas tourné une seule image depuis son flop, "Les résistants" initialement " Le bateau blanc" sorti en 1997, a servi ce lundi à la salle Ibn Zeidoun de Riad El Feth son film " Benti hiya benti " littéralement "Ma fille restera ma fille " bouclé en une année. Signé par lui-même, le scénario, comme son titre l'indique est fondamentalement social. Il raconte une histoire déjà traitée dans la littérature maghrébine et algérienne ainsi que dans la littérature orale. On retrouve ce thème suranné dans la littérature maghrébine notamment dans le livre "la nuit sacrée " de Tahar Ben Jelloun.
Il s'agit du récit de Ali interprété par Mustapha Laribi, un homme sans histoire qui veut à tout prix avoir un garçon plutôt qu'une fille. Ce père de famille qui rêvait aussi d'un héritier mâle, voyant en lui le futur Zidane et le n°10 de l'équipe nationale de football. Sa déception était totale lorsqu'il apprend que sa femme Samia jouée par Manel Touati, accoucha successivement de trois filles. Frustré, il avait décidé de "travestir" la benjamine, malgré la désapprobation de sa femme, en garçon manqué. Il l'habillait en garçon et lui apprenait à jouer au football et l'emmenait même assister à des matchs. Finalement, au moment où il ne l'attendait plus, le garçon arriva, depuis Ali n'eut de yeux que pour lui, ne s'intéressant qu'à son avenir. Quant aux filles, il considérait que leur avenir était auprès de leurs maris. Avec cette vision dépassée, il compromit l'avenir scolaire de deux de ses filles, pressé de les marier et seule la dernière fut autorisée à poursuivre son cursus scolaire jusqu'à devenir médecin. A l'automne de sa vie, il découvrit son erreur d'avoir sous-estimé la valeur de ses filles. Tombé malade, alors qu'il réclamait sans cesse son fils unique, ce sont ses filles qui l'entourèrent de leur affection et de leurs soins. Cette dure épreuve lui fit dire devant ses filles: "Mon fils est mon fils jusqu'à ce qu'il prenne femme, mais ma fille restera ma fille jusqu'à ma mort". Le sujet même largement exploité mais toujours d'actualité aurait pu intéresser si Yahia Debboub a instauré à travers ce film un réel débat, une nouvelle vision qui pourrait éclairer les gens sur le fait scientifique que le sexe d'une progéniture n'a aucun lien avec la femme mais surtout avec l'homme. " Ma fille est ma fille " est un récit anecdotique dans ce sens ou il ne révélera pas de nouveauté sur les a priori d'une société machiste et sexiste qui n'arrive pas encore à se débarrasser des vieilleries idéologiques. Tant de maladresses étaient aussi dans le film de Debboub : scénario linéaire, parfois ennuyeux, dialogue fade et sans intérêt, le cinéaste ne convint pas après 90 minutes d'images.
Sujet traité en littérature
L'idée de travestir un personnage féminin en personnage masculin a été largement explorée dans le très connu "La nuit sacrée " du marocain Tahar Benjelloun. Ce roman mystérieux, écrit avec un style lyrique propre à l'auteur, reste l'un des plus beaux romans maghrébins. " La nuit sacrée " a été précédée de " L'Enfant de sable ". Ce roman n'est que la première partie de l'oeuvre qui lui a valu le prix Goncourt. Ces deux tomes narrent l'histoire d'un père marocain dont l'épouse n'enfante que des filles. A la huitième grossesse, il décide que le bébé sera un garçon "même s'il est une fille". Il travestit donc son huitième enfant en mijotant tous les épisodes qui suivent une naissance d'un enfant mâle. Dans " L'enfant de sable " (1985) de Tahar Benjelloun, il s'agit d'interroger dans la sociabilité de ce texte un certain mode d'être de la conscience marocaine, à travers notamment la relation identitaire qu'elle entretient avec le corporel. À la faveur d'une étude des fonctions idéologiques de la figure double d'Ahmed, le héros du roman, l'article vise à montrer, que ce mode d'être implique une relation de pouvoir et une forme d'incomplétude existentielle, qui circulent dans une architecture sociale placée sous l'empire des apparences. Comment rompre avec le sentiment d'étrangeté à soi, à l'autre et à la pluralité, inspiré par une sémiologie des fausses évidences qui entourent d'une aura problématique le statut social de son corps ? Voilà le défi qu'Ahmed devra relever pour faire accéder son identité ambiguë à une forme possible d'unité et de transcendance, vierge de toute trace d'aliénation ou d'exil. Pour revenir au film de Debboub, il faut savoir que le cinéaste qui a coproduit son œuvre avec le ministère de la Culture, la société Image, Son, Production (ISP COM). "Ma fille restera ma fille " est le troisième film de ce cinéaste après son tout premier resté méconnu, "La vieille dame et l'enfant " et " Le Bateau blanc", un autre films réalisé à l'époque où Debboub était DG de la défunte ENPA (Entreprise nationale de production audiovisuelle). Né en 1940 à Alger, il fait des études cinématographiques à l'INC, l'école de cinéma de Ben Aknoun, et étudie la sociologie à Alger. Son premier long métrage, réalisé en 1991, ne sort qu'en 1997.


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