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Les prix nobel d'économie et la crise mondiale
Publié dans Le Maghreb le 18 - 10 - 2010

Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Université-Economiste- expert international
Cela suppose de comprendre en dynamique et à moyen et long terme, à la fois le comportement du chômeur(plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche est longue) et le comportement des entreprises dans la gestion des ressources humaines( stabilité du collectif ou rotation) dont l'impact des mutations mondiales concernant l'adaptation à la compétitivité par l'émergence de secteurs dynamiques de croissance. Ces auteurs essaient de répondre ainsi à plusieurs questions lancinantes : pourquoi y a-t-il autant de gens sans travail alors qu'au même moment il y a de nombreuses offres d'emplois ? Comment la politique économique influence-t-elle le chômage ? Aussi, l'importance de ces travaux est de mettre en relief les liens entre les politiques macro-économiques et macro-sociales et l'évolution du marché du travail y compris le niveau d'indemnisation du chômage. Ces analyses s'inscrivent plutôt dans le cadre des théories du déséquilibre faisant le pont entre la théorie keynésienne et la théorie néo-classique, et non dans le cadre des théories de la régulation suite aux travaux de Robert Boyer- Michel Aglietta, synthèse entre la théorie keynésienne et la théorie marxiste.
III-Les divergences des prix Nobel d'Economie face à la crise
Dans son rapport publié courant octobre 2010, la Banque mondiale note que le pire de la crise financière est derrière nous et la reprise économique mondiale est en cours, mais que cette reprise est fragile, l'ampleur globale de la reprise et sa durabilité dépendant du redressement de la demande des ménages et des entreprises. Pour preuve, la faible reprise de la sphère réelle, le nombre de sans-emploi dans le monde ayant atteint près de 212 millions en 2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport à 2007, à la veille de la crise économique mondiale, a annoncé le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur les tendances mondiales de l'emploi publié fin janvier 2010. S'appuyant sur les prévisions économiques du FMI, le BIT estime que le chômage devrait rester élevé en 2010, notamment dans les économies développées et l'Union européenne où un surcroît de 3 millions de personnes pourrait grossir les rangs des chômeurs en 2010. Qui dit chômage seul indicateur de la reprise de la sphère réelle, dit baisse de la demande solvable qui se répercute sur le niveau de l'appareil de production et l'Espagne le pays le plus frappé de l'Europe avec près de 20% du taux de chômage est un exemple significatif. Et le danger dans les années à venir est le risque de conjonction de bulles financières et de bulles budgétaires 2013/2015 à travers l'endettement excessif des Etats , des déficits qui commencent à inquiéter les marchés, des marchés nerveux, inquiets de la situation excessive de l'endettement public de certains pays. Face à l'ampleur de la crise, les prix Nobel d'Economie, pour les solutions, sont divisés parfois avec des propositions contradictoires entre les partisans de l'orthodoxie monétaire et les partisans de la relance par le déficit budgétaire. Et cela se constate à travers la lecture des revues internationales entre les différentes doctrines économiques ayant des impacts sur les politiques économiques entre les "keynésiens", les "marxistes", les "néo-libéraux" les "monétaristes" dont Milton Friedman( prix Nobel d'économie) et ses disciples , les Chicago Boys et les "Autrichiens" , chacun les événements économiques d'après leur conception de l'homme et du monde. Cependant, la grande majorité des économistes s'accorde aujourd'hui sur la nécessité d'asseoir la macroéconomie sur des fondements microéconomiques, que voir les phénomènes de bulles et de surendettement est une chose, anticiper les crises en est une autre et que les économistes sont mal armés pour analyser le systémique et les phénomènes d'anticipation collective qui provoquent une crise et que les économistes doivent avoir une approche pluridisciplinaire et travailler plus avec les sociologues et les spécialistes de l'opinion en intégrant les instituions et les forces sociales d'où la relecture des œuvres de Karl Marx théoricien avant tout du capitalisme. C'est que de mon point de vue, l'émergence d'une économie et d'une société mondialisées et la fin de la guerre froide depuis la désintégration de l'empire soviétique, l'apparition des pays émergents qui bouleversent la carte géostratégique mondiale, remettent en cause la capacité des Etats- nations à faire face à ces bouleversements. Les gouvernements à travers les Etats Nations - et la crise actuelle en est la démonstration, sont désormais dans l'impossibilité de remplir leurs missions du fait de la complexification des sociétés modernes, de l'apparition de sous-systèmes fragmentés, de l'incertitude liée à l'avenir et de la crise de la représentation politique, d'où l'exigence de s'intégrer davantage dans un ensemble plus vaste pour pouvoir répondre aux nouvelles préoccupations planétaires avec une nouvelle régulation mondiale. L'Américain Paul Krugman néo-keynésien qui a obtenu, en 2008, le prix Nobel d'économie pour ses travaux sur le libre-échange et la mondialisation dans sa conférence le 10 août 2009 à Kuala Lampur (Malaisie) devant un forum international des chefs d'entreprise, à une question posée, il affirmera humblement que les gouvernants et les économistes sont désemparés faute d'un nouveau modèle tenant compte de la complexité du monde actuel. Pour preuve de cette mésentente entre les économises, des propositions qui ne s'attaquent pas à l'essentiel lors des différentes réunions du G20 tenues à Londres et à Pittsburg représentant 85% du PIB mondial et 2/3 de la population mondiale., ces réunions ont évité d'aborder des sujets qui fâchent comme la suprématie du dollar, la refonte des relations économiques et financières internationales. Elles ne sont pas parvenues à avancer sur des sujets aussi complexes tel que la protection de l'environnement (suite logique du résultat mitigé de la réunion de Copenhague), la régulation des produits dérivés, le projet d'une taxe sur les transactions financières (divergence entre les USA et l'Europe à Toronto) et le rythme de retrait des plans de relance. Ces difficultés posent clairement la question de la méthode de gouvernance mondiale et du processus de prise de décision à vingt pays. Or, outre le fait de se poser la question si face à la crise mondiale, les politiques contradictoires en l'espace de deux années, des dépenses publiques dites néo-keynésiennes avec un rôle central à l'Etat régulateur courant 2009 et celles plus monétaristes depuis le début 2010 avec les restrictions budgétaires, s'avèreront-elles efficaces ?
Le prix Nobel d'économie de 2001 Joseph Stiglitz estime que ces actions ne sont qu'une solution à court terme les comparant à "une transfusion sanguine massive à une personne souffrant d'une grave hémorragie interne". Aussi, l'objectif stratégique est de repenser tout le système des relations économiques internationales et notamment le système financier mondial issu de Breeton Woods en 1945 en intégrant le défi écologique, car en ce début du 21ème siècle, des disparités de niveau de vie criardes font de notre planète un monde particulièrement cruel et dangereusement déséquilibré. Quand on sait que, dans les 25 prochaines années, la population mondiale augmentera de deux milliards d'individus - dont 1,94 milliard pour les seuls pays en voie de développement - on peut imaginer aisément le désastre qui menace cette partie de l'humanité si rien de décisif n'est entrepris.
PS-En réalité, le "Prix Nobel d'économie" n'a jamais existé. Par contre, il existe un "Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel


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