Comment freiner l'exode des cerveaux et faut-il le freiner quand l'économie au niveau où elle est parvenue n'est pas en mesure de les absorber dès l'achèvement de leurs études et l'accès au diplôme ? Le désinvestissement est principalement la cause de l'absence d'emplois pour les universitaires. On parle parfois aussi de l'exode de capitaux. Serait-il normal que l'on parle de l'exode de capitaux au lieu de fuite des capitaux ? C'est pratiquement devenu une coutume que l'on parle d'exode des cerveaux ou de mesures à prendre pour en freiner le cours, on pense immédiatement aux cadres qui exercent dans le secteur du pétrole ou dans celui de l'énergie nucléaire, peut-être parce que l'attention est toujours portée sur ces secteurs, du fait que la concurrence et le développement sont approchées sous les angles techniques. O n parle également souvent de la maîtrise des technologies, du savoir-faire, de la recherche développement et, là également, on pense aux cadres techniques. Cela est, si vrai que la Sonatrach a pensé à réévaluer les rémunérations pratiquées à l'égard des cadres du secteur pour mieux rémunérer les compétences et ainsi interrompre le processus de désertion des cadres qui se font embaucher sur place par des entreprises étrangères, qui distribuent des salaires vraiment attractifs. Il est vrai que cette situation existe dans le secteur de l'énergie, plus particulièrement au Sud car les cadres techniques algériens sont appréciés et sollicités à la fois pour leurs compétences et pour leur expérience. Tout le monde n'a donc d'yeux que pour les cadres techniques, ce qui bat en brèche quand même les accusations selon lesquelles l'école algérienne ne serait pas performante. La preuve est ainsi donnée que les cadres formés en Algérie ont des compétences reconnues dans le monde. Elles sont si bien reconnues qu'en France va être mis en place le principe de " discrimination positive ", c'est-à-dire que nos cadres formés chez nous seront les bienvenus en Occident.Cette attention portée exclusivement sur les cadres techniques occulte les autres secteurs et les compétences dans d'autres domaines, ce que vient de corriger les chef du gouvernement qui rappelle que dans la fonction publique, c'est-à-dire dans les institutions, il y également des compétences à rémunérer à leur juste valeur car ce sont elles qui font fonctionner l'Etat et qui œuvrent à ce que se réalisent les missions des instituions. De hauts fonctionnaires remplissent leurs missions, qui sont celles de l'Etat, avec compétence et engagement et tout ça dans la discrétion la pus totale. Ce sont des compétences à protéger, à valoriser et à conserver .