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Yasmina Khadra défend le pittoresque de l'Algérie
Dans une rencontre avec des étudiants de l'université Sana Diego
Publié dans Le Maghreb le 10 - 01 - 2011

Loin des siens et de sa terre natale, l'écrivain hégémonique Yasmina Khadra a usé d'un ton pittoresque pour parler d'une Algérie fantasmagorique. Lauréat récemment du prix Campus de Cristal 2010 de la Haute école de la Province de Liège, -Le trophée est décerné chaque année par cette prestigieuse école liégeoise à une personnalité du monde médiatique ou culturel- l'auteur de " Morituri " a affirmé devant un parterre d'étudiants à Paris où il dirige le Centre culturel algérien (CCA) que l'Algérie "n'est pas une histoire, mais une émotion". "Il faut y aller pour la sentir et la vivre " a-t-il dit en personnalisant un pays qui vit actuellement de nouveaux troubles qui s'apparentent à un 05 octobre bis."J'essaye, pour ma part, à travers ces rencontres, de vulgariser le mythe africain et d'orienter l'attention des gens sur l'Algérie. Mais personne ne connaît ce pays qui demeure une énigme aux yeux de nombreux pays" soutient encore le faiseur de best-sellers. "Il faut impérativement que notre pays s'ouvre à travers des initiatives heureuses et qu'il apprenne à s'émerveiller et à émerveiller les autres" propose Yasmina Khadra qui exorte les gens à " essayer par tous les moyens de rendre ce pays fréquentable et prouver qu'il recèle un monde très intéressant et une mentalité et une culture qui pourraient servir à enrichir la culture des autres". Regrettant que l'Afrique du Nord ne se limite pour les Américains et les Occidentaux qu'à des pays voisins, alors que "l'Algérie est pourtant un pays beaucoup plus attractif et plus intéressant de tout point de vue", il a déploré que ces pays ne voient l'Algérie que comme "un puits de pétrole", soulignant que "les étrangers viennent avec l'idée d'investir, de conquérir des espaces vitaux et ne voient pas très bien toute la magie qui entoure ces puits". "J'ai dit aux étudiants américains que j'ai rencontré aujourd'hui, que l'Algérie est un pays qui ne se raconte pas et qu'aucun écrivain n'a réussi à donner le 1/5 de ce qui mérite d'être écrit véritablement sur ce pays comme attraction", a affirmé Yasmina Khadra alias Mohamed Mouleshoul. "Je leur ai également dit, que pour eux le monde s'arrête à leurs frontières et que c'est à eux d'aller à la rencontre de ces espaces qui leur paraissent fantasmagoriques, et qui ne sont que le reflet de ce qu'ils sont véritablement". "Les Américains, les Mexicains ou les Africains sont d'abord des êtres humains. Et la magie de ce florilège, c'est justement les différences", a souligné le romancier. Pour lui, l'ignorance n'est pas le fait d'être inculte, "c'est le fait de méconnaître. C'est par la méconnaissance que tous les repères et tous les prismes deviennent défaillants, car si on fantasme sur quelqu'un, si on le craint un peu, il devient à nos yeux le plus grand des monstres". "C'est pourquoi, s'il faut faire quelque chose, c'est au niveau de l'Etat que les choses devraient se déclencher", a-t-il poursuivi, estimant que notre drame est que "nous manquons d'ambition et d'audace".
Dernier né de l'auteur
Il faut rappeler qu'après son pavé "Ce que le jour doit à la nuit " un récit sur l'histoire de l'Algérie de 1920 à 1962, l'écrivain a changé complètement de registre avec "L'Olympe des infortunes ", son dernier roman paru en 2010 chez Julliard, son éditeur attesté, puis deux mois plus tard chez une petite maison d'édition à Constantine, Média plus. Ce dernier récit décrit un monde de marginaux évoluant dans une décharge publique. Son roman est une galerie de portraits et de personnages vivant différemment leur marginalité, et posant un regard personnel sur le monde. "Yasmina Khadra met toute sa verve romanesque au service d'une fable corrosive qui nous plonge dans l'univers des clochards, plein de tendresse, de cocasserie, de rêves invraisemblables et de terribles déconvenues", lit-t-on dans la présentation de l'éditeur. Yasmina Khadra quitte ainsi son environnement romanesque de polars, d'histoire de l'Algérie, de guerre en Palestine et de kamikaze, pour explorer un univers tout à fait nouveau pour lui, celui des laissés-pour-compte. "La littérature a le pouvoir de donner une cohérence au chaos, un sens à l'absurde, une dimension à l'indicible, elle est l'esthétique de la banalité, le garde-fou de la fatalité, elle restitue à la vie ce que l'indifférence lui confisque", a-t-il dit dans l'une de ses nombreuses interviews. Côté people maintenant, il faut rappeler que "L'Olympe des infortunes " a été accusé de plagiat. Lors d'une conférence animée en mai dernier à Constantine, l'écrivain en présence d'un public fort nombreux et dès l'entrée en matière organisée au théâtre régional de la ville en marge de la séance de dédicaces, s'est défendu contre le "fallacieux" et le "négativisme". Il a aussi souligné que la "complaisance et la détestation" sont les ennemis de l'art. Abordant la problématique des traductions des œuvres littéraires, Khadra a affirmé écrire avec une sensibilité algérienne qu'il serait difficile pour un étranger de véhiculer à travers une traduction, même s'il a vécu dans le pays. Lui-même s'étant essayé à la traduction de son ouvrage.


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