De nouveaux avions dès septembre pour transformer Alger en hub régional    Une illusion utile à ceux qui gouvernent    Poumon du développement, améliorer la gestion de la politique des transports en l'Algérie    Une nouvelle nuit d'escalade    Du football pour le plaisir des yeux    C'est parti !    Ghaghaa, la fontaine oubliée... ou l'art d'assoiffer la mémoire    Ooredoo organise une opération de nettoyage de forêt à Jijel    Les lauréats de l'édition 2025 couronnés    BAC 2025: une organisation rigoureuse et des conditions favorables ont marqué le premier jour    APN: le président de la Commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté nationale à l'étranger préside une séance de travail avec son homologue du Parlement centraméricain    Campagne moisson-battage 2025: le président de la République ordonne d'œuvrer pour des résultats supérieurs à ceux de la saison précédente    La FAF définit les modalités d'accession et de relégation de la saison 2025-2026    Athlétisme/5e Journée Elite & Jeunes Talents: Nouveau record national du 400 mètres pour Ismaïl Bouaziza chez les U18    Ghaza: manifestations massives à travers le monde condamnant le génocide sioniste    Mascara: inhumation du Moudjahid Khatir Abdelkader    Agression sioniste: les familles de Ghaza peinent à nourrir leurs enfants    Cyclisme/Tour du Cameroun: Islam Mansouri vainqueur du maillot jaune de la 21e édition    Le ministère de la Justice lance des sessions de formation au profit des magistrats et fonctionnaires    Le ministre de la Santé rencontre à Tunis le Directeur pays de la BM pour le Maghreb et Malte    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    L'Observatoire national de la société civile tient sa septième session ordinaire    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 55.362 martyrs    Baccalauréat 2025: la première journée des épreuves marquée par une bonne organisation dans les wilayas de l'est du pays    Emission d'une série de timbres postaux intitulée "femmes et hommes de théâtre"    Plus de 878 mille candidats entament ce dimanche les épreuves du baccalauréat    La folie fatale de Netanyahou qui le rapproche de sa fin !    Une fin de saison en toute sportivité    Ce qu'il faut savoir sur la Coupe du monde des clubs    Le Monde au chevet de l'armée d'Israël ou comment on fabrique l'innocence    Des chercheurs ont créé un outil pour repérer les ouvrages toxiques    Chargé par le président de la République, le Premier ministre préside la cérémonie de remise du Prix du Président de la République pour les jeunes créateurs    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le “Taxi driver” se féminise
Oran
Publié dans Le Maghreb le 19 - 05 - 2007

Une femme peut exercer tous les métiers, cela n'est pas un problème, mais exercer un métier soi-disant masculin, c'est une chose nouvelle qui semble de plus en plus fréquente dans notre société, notamment quant un chauffeur de taxi est une femme.
En effet, avec Nacéra M., le métier de taxieur se féminise de plus en plus à Oran, où l'on compte déjà trois dames ayant investi ce créneau en plus d'une "receveuse" dans l'un des bus de l'Entreprise publique de transport de la ville d'Oran "ETO". Le client qui monte dans la petite voiture sud-coréenne, qui sert de gagne-pain à cette quadragénaire, est agréablement surpris par la "woman-touch" apportée par la conductrice. Un léger parfum "titille" les narines, une musique andalouse très douce diffusée par l'auto-radio, quelques fleurs posées sur le tableau de bord et un intérieur impeccablement propre. Le "décor" rompt nettement avec celui de nombreux taxis en circulation dans la ville. Sur la route, le client se sent en sécurité. Pas d'excès de vitesse, pas de manœuvres dangereuses ni de dépassements périlleux. Nacéra M. conduit sa petite voiture avec grâce et assurance. "Je suis responsable de mes passagers", explique-t-elle comme pour résumer sa philosophie professionnelle. Cette femme, après avoir exercé plus de vingt années comme comptable, a décidé il y a deux années de tout laisser tomber pour se lancer dans cette "aventure", comme ses proches n'hésitaient pas à qualifier son entreprise. "Aventure ? oui, admet-elle, mais dans le sens positif du terme". "Au début c'était difficile, se souvient-elle, car ce métier vous met en contact avec toutes les franges de la société. Chaque client est unique en son genre. Il fallait composer avec toute cette diversité", note-t-elle. De ces contacts permanents avec les gens, Nacéra garde d'excellents souvenirs. "Une fois, trois jeunes aux mines patibulaires sont montés dans le taxi. Durant le trajet, ils m'ont pris en sympathie. J'ai eu droit à de précieux conseils pour éviter les vols auxquels sont exposés les véhicules. Je crois que j'ai eu affaire à des professionnels. Je suis scrupuleusement leurs conseils jusqu'à présent", indique-t-elle en souriant. Après avoir "jonglé" avec les chiffres plus de vingt années durant, Nacéra a appris à mieux connaître sa ville, Oran, ses quartiers et ses moindres ruelles. "Je ne regrette pas cette reconversion. Je ne suis plus astreinte aux heures de bureau, aux charges et au stress qui caractérisent le métier de comptable. Je suis désormais libre de mon temps de travail, je décroche lorsque je ressens la nécessité", indique-t-elle. Par ailleurs, cette dame considère que son entreprise n'est pas un événement extraordinaire. "Aujourd'hui, nombreuses sont les femmes qui conduisent des voitures. Alors pourquoi s'étonner lorsqu'on a affaire à une "taxieuse" ?", s'interroge-t-elle. "Au contraire, ajoute-t-elle, une femme qui conduit un taxi, force au respect. Les clients se montrent très gentils et compréhensifs. Ils sont tous curieux de savoir comment je suis arrivée là. Les passagères se montrent très solidaires et éprouvent une certaine fierté en me découvrant derrière le volant". "Hamdoulillah, durant ces deux années d'activité, je n'ai eu aucun problème avec mes clients. Je les respecte et ils me respectent. Voilà la clé de mon succès", précise-t-elle, tout en indiquant que les véritables problèmes qu'elle rencontre sont surtout les embouteillages monstres qui bloquent la circulation aux heures de pointe, les comportements irresponsables de certains chauffards et l'état désastreux des chaussées. Nacéra exerce son métier sans aucun complexe. La preuve, elle n'hésite pas à communiquer son numéro de mobile à toute personne qui le demande pour des "urgences" ou "en cas de besoin". Cette dame, tout comme ses trois consœurs, s'est taillée une bonne renommée sur la place d'Oran. "Une fois, dans une station, un monsieur a refusé de prendre un taxi, un véhicule de luxe et neuf, avant de monter dans le mien. Cette attitude m'a encouragée à persévérer dans ce chemin", raconte Nacéra, comme pour montrer que son choix professionnel a été le bon et qu'elle ne le
regrette pas.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.