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Le “Taxi driver” se féminise
Oran
Publié dans Le Maghreb le 19 - 05 - 2007

Une femme peut exercer tous les métiers, cela n'est pas un problème, mais exercer un métier soi-disant masculin, c'est une chose nouvelle qui semble de plus en plus fréquente dans notre société, notamment quant un chauffeur de taxi est une femme.
En effet, avec Nacéra M., le métier de taxieur se féminise de plus en plus à Oran, où l'on compte déjà trois dames ayant investi ce créneau en plus d'une "receveuse" dans l'un des bus de l'Entreprise publique de transport de la ville d'Oran "ETO". Le client qui monte dans la petite voiture sud-coréenne, qui sert de gagne-pain à cette quadragénaire, est agréablement surpris par la "woman-touch" apportée par la conductrice. Un léger parfum "titille" les narines, une musique andalouse très douce diffusée par l'auto-radio, quelques fleurs posées sur le tableau de bord et un intérieur impeccablement propre. Le "décor" rompt nettement avec celui de nombreux taxis en circulation dans la ville. Sur la route, le client se sent en sécurité. Pas d'excès de vitesse, pas de manœuvres dangereuses ni de dépassements périlleux. Nacéra M. conduit sa petite voiture avec grâce et assurance. "Je suis responsable de mes passagers", explique-t-elle comme pour résumer sa philosophie professionnelle. Cette femme, après avoir exercé plus de vingt années comme comptable, a décidé il y a deux années de tout laisser tomber pour se lancer dans cette "aventure", comme ses proches n'hésitaient pas à qualifier son entreprise. "Aventure ? oui, admet-elle, mais dans le sens positif du terme". "Au début c'était difficile, se souvient-elle, car ce métier vous met en contact avec toutes les franges de la société. Chaque client est unique en son genre. Il fallait composer avec toute cette diversité", note-t-elle. De ces contacts permanents avec les gens, Nacéra garde d'excellents souvenirs. "Une fois, trois jeunes aux mines patibulaires sont montés dans le taxi. Durant le trajet, ils m'ont pris en sympathie. J'ai eu droit à de précieux conseils pour éviter les vols auxquels sont exposés les véhicules. Je crois que j'ai eu affaire à des professionnels. Je suis scrupuleusement leurs conseils jusqu'à présent", indique-t-elle en souriant. Après avoir "jonglé" avec les chiffres plus de vingt années durant, Nacéra a appris à mieux connaître sa ville, Oran, ses quartiers et ses moindres ruelles. "Je ne regrette pas cette reconversion. Je ne suis plus astreinte aux heures de bureau, aux charges et au stress qui caractérisent le métier de comptable. Je suis désormais libre de mon temps de travail, je décroche lorsque je ressens la nécessité", indique-t-elle. Par ailleurs, cette dame considère que son entreprise n'est pas un événement extraordinaire. "Aujourd'hui, nombreuses sont les femmes qui conduisent des voitures. Alors pourquoi s'étonner lorsqu'on a affaire à une "taxieuse" ?", s'interroge-t-elle. "Au contraire, ajoute-t-elle, une femme qui conduit un taxi, force au respect. Les clients se montrent très gentils et compréhensifs. Ils sont tous curieux de savoir comment je suis arrivée là. Les passagères se montrent très solidaires et éprouvent une certaine fierté en me découvrant derrière le volant". "Hamdoulillah, durant ces deux années d'activité, je n'ai eu aucun problème avec mes clients. Je les respecte et ils me respectent. Voilà la clé de mon succès", précise-t-elle, tout en indiquant que les véritables problèmes qu'elle rencontre sont surtout les embouteillages monstres qui bloquent la circulation aux heures de pointe, les comportements irresponsables de certains chauffards et l'état désastreux des chaussées. Nacéra exerce son métier sans aucun complexe. La preuve, elle n'hésite pas à communiquer son numéro de mobile à toute personne qui le demande pour des "urgences" ou "en cas de besoin". Cette dame, tout comme ses trois consœurs, s'est taillée une bonne renommée sur la place d'Oran. "Une fois, dans une station, un monsieur a refusé de prendre un taxi, un véhicule de luxe et neuf, avant de monter dans le mien. Cette attitude m'a encouragée à persévérer dans ce chemin", raconte Nacéra, comme pour montrer que son choix professionnel a été le bon et qu'elle ne le
regrette pas.


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