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Les islamistes attendent l'annonce de leur victoire
Egypte
Publié dans Le Maghreb le 03 - 12 - 2011

Le général Mahmoud Nasr, membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak, en février dernier, affirme que le principal danger pour l'économie égyptienne à court terme, c'est la baisse continue des réserves en devises. L'armée au pouvoir en Egypte a accordé un prêt d'un milliard de dollars à la Banque centrale, confrontée à une fonte de ses réserves qui menace la capacité du pays à importer. Il ajoute selon des propos repris hier par la presse que ces réserves passeront de plus de 22 milliards de dollars actuellement, à 15 milliards fin janvier prochain. Ce montant ne suffit à couvrir les importations du pays que pour trois mois, a mis en garde le général Nasr, conseiller du chef de l'armée Hussein Tantaoui pour les affaires financières. Après le soulèvement populaire du début d'année, les réserves en devises avaient déjà chuté de 36 mds à 22 mds de dollars. Le général Nasr a affirmé que les forces armées, qui ont d'énormes intérêts dans l'immobilier, les produits alimentaires et autres, ont prêté un milliard de dollars à Banque centrale d'Egypte en puisant dans leurs revenus. Selon lui, le déficit budgétaire augmentera à 10,8%, contre 8,1% l'année précédente. Quant au taux de croissance, qui avait atteint 5 à 7% ces dernières années, il ne dépassera pas les 2%. Le 24 novembre passé, l'agence de notation financière Standard & Poors avait abaissé d'un cran la note souveraine de l'Egypte, qui passe de "BB-" à "B+", et placé le pays sous perspective négative, quelques jours après l'éclatement d'affrontements meurtriers entre police et manifestants hostiles au pouvoir militaire.
Les islamistes attendent l'annonce de leur victoire
Alors que l'Egypte attend le résultat des législatives, le parti fondé par les Frères musulmans table sur 40% des voix et se dit en tête du scrutin nominal. Le parti Al Nour, l'une des formations salafistes, espère obtenir jusqu'à 20% des sièges. Mais une coalition ne semble pas à l'ordre du jour. Les résultats de la première phase des élections égyptiennes, initialement prévus avant-hier soir, devraient être annoncés hier, n'étant pas encore informé à l'heur où l'on se tient des résultats finals, le dépouillement des bulletins de vote ayant pris plus de temps que prévu en raison d'une participation massive. Réprimés pendant le règne de Hosni Moubarak renversé en février dernier sous la pression de la rue, les Frères musulmans, citant les chiffres préliminaires, ont d'ores et déjà annoncé que les listes de leur parti Liberté et Justice avaient remporté plus de 40% des voix lors du scrutin qui s'est déroulé lundi et mardi passé. Un tel résultat, s'il était confirmé, conforterait le succès des islamistes en Afrique du Nord après la Tunisie et, la semaine dernière, le Maroc. La répartition des sièges à la chambre basse du parlement ne sera toutefois connue qu'à l'issue du marathon électoral le 10 janvier prochain. La première phase, lundi et mardi, a concerné 17 des 50 millions d'électeurs inscrits dans neuf gouvernorats, dont Le Caire, les villes d'Alexandrie, Port Saïd et Damiette dans le nord du pays, ainsi qu'Assiout et Louxor dans le Sud. Au total, 498 sièges sont en lice, dont les deux tiers sont alloués à la proportionnelle sur la base des listes présentées par les partis, le dernier tiers revenant à des candidatures individuelles. D'autre part, si le parti fondé par les Frères musulmans se dit en tête du scrutin nominal, le parti Al Nour, l'une des formations salafistes qui défendent une vision rigoriste de l'islam, espère pour sa part obtenir jusqu'à 20% de l'ensemble des sièges de la chambre basse. Le Bloc égyptien, une coalition de partis libéraux, a dit aussi être en mesure de recueillir un cinquième des sièges. Le Mouvement des jeunes du 6 avril, l'un des grands artisans de la révolution, notamment grâce à son activité sur internet, a déclaré sur sa page facebook que personne ne doit s'inquiéter de la victoire d'une liste ou d'un courant politique. C'est la démocratie et leurs grande nation ne permettra plus à quiconque de l'exploiter à nouveau. Si le parti Liberté et Justice et le Nour obtiennent les résultats qu'ils espèrent, ils pourront former une solide majorité au parlement, mais les Frères musulmans semblent rejeter la perspective d'une telle alliance. Essam El Erian, un haut responsable de Liberté et Justice, a déclaré avant le vote que les salafistes seraient un fardeau pour toute coalition. Le parti des Frères musulmans pourrait plutôt chercher à nouer des alliances avec d'autres partenaires comme le parti libéral Wafd ou le parti islamiste modéré Wasat, mis en place par d'anciens membres des Frères musulmans en 1996, mais autorisé seulement après la chute de Hosni Moubarak. La confrérie islamiste se défend de vouloir imposer de strictes règles islamiques. Elle assure que son principal objectif est de lutter contre la corruption et de relancer l'économie, non pas d'interdire l'alcool ou d'imposer le voile aux femmes. Alors que l'annonce des résultats tarde, les protestataires de la place Tahrir prévoient dans la journée, à l'issue des prières, un rassemblement sur la place emblématique de la révolution afin d'honorer la mémoire des 42 personnes mortes lors des manifestations pré-électorales. Ils comptent demander à nouveau le départ du Conseil suprême des forces armées, les militaires au pouvoir depuis le renversement de Moubarak.
Défis économiques
Les premières élections tenues dans la foulée du Printemps arabe ont vu émerger des partis islamistes en Tunisie, au Maroc et maintenant en Egypte, au détriment de formations laïques. Mais, au-delà de la dimension religieuse, des analystes estiment que l'économie sera le premier défi que les islamistes devront relever une fois au pouvoir. Abdel Bari Atwane, rédacteur en chef du quotidien Al Qods el Arabi, basé à Londres explique qu'ils ont gagné en partie parce qu'ils se sont tenus tout le temps du côté des pauvres grâce à leurs puissants réseaux de charité tandis que là, l'économie est devenue l'une de leurs priorités. Ils veulent imiter le parti islamiste modéré AKP au pouvoir à Ankara après avoir vu comment il a transformé la Turquie en 17e économie mondiale avec des taux de croissance à faire pâlir d'envie l'Europe en crise. Un tiers seulement des 27 gouvernorats égyptiens ont été appelés aux urnes pour le moment, notamment ceux du Caire et d'Alexandrie, les deux plus grandes villes. Au total, deux tiers des 498 sièges de l'Assemblée du peuple seront pourvus à la proportionnelle de listes et le tiers restant via un scrutin uninominal à deux tours. Chaque phase du vote se déroule sur deux tours et la dernière phase des législatives doit s'achever le 11 janvier prochain. Elle sera suivie d'élections pour la Choura (Chambre haute consultative), elles-mêmes étalées jusqu'au 11 mars.


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