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Fin de la lune de miel entre l'armée et la rue égyptiennes
La loi et le calendrier électoraux au centre d'une polémique
Publié dans Liberté le 02 - 10 - 2011

La place Tahrir du Caire a renoué depuis vendredi avec sa toute nouvelle vocation, celle de lieu emblématique de tous les rendez-vous contestataires. Des milliers de manifestants s'y sont rassemblés pour dénoncer la gestion opaque des militaires au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février dernier. Les griefs retenus contre le Conseil suprême des forces armées (CSFA) sont nombreux. Les manifestants dénonçaient en particulier la récente extension du champ d'application de la loi sur l'état d'urgence, un dispositif qui a permis au régime de Moubarak de régner une trentaine d'années sans partage en mettant sous le boisseau l'ensemble des libertés.
Ils réclamaient également la suspension de milliers de procès de civils devant des juridictions militaires. Mais par-dessus tout, c'est le flou du calendrier électoral qui est au centre des polémiques, la date de la tenue de l'élection présidentielle, à l'issue de laquelle les autorités militaires sont censées remettre le pouvoir aux civils, n'étant pas encore fixée. Les élections législatives, elles, se tiendront à partir du 28 novembre, et s'étaleront sur trois jours, selon l'agence officielle Ména, tandis que l'élection de la Choura, le sénat égyptien débutera pour sa part le 29 janvier. Une disposition de la loi électorale consignée dans l'article 5 de celle-ci est néanmoins massivement rejetée par la “coalition démocratique” menée par les Frères musulmans et une trentaine d'autres partis allant des salafistes aux libéraux.
Cette disposition préconise que les deux tiers de chacune des deux chambres du Parlement soient élus selon le procédé de la proportionnelle intégrale tandis que le tiers, réservé aux candidatures indépendantes, à l'exception de toute candidature partisane, sera élu suivant un scrutin majoritaire à deux tours. Cette coalition menace de boycotter les élections si cette mesure fortement décriée n'est pas retirée. On soupçonne, en effet, les militaires au pouvoir de vouloir, à travers elle, promouvoir des candidatures proches de l'ancien régime et du Parti national démocratique, dissous après la chute de Moubarak.
Le soupçon est d'autant plus fort que beaucoup de cadres dudit régime bénéficient encore de soutiens et de réseaux puissants qui faciliteraient leur élection en absence de candidatures crédibles de l'opposition. L'enjeu des élections législatives est d'autant plus important qu'il appartiendra au Parlement élu de rédiger la nouvelle Constitution de l'Egypte post-Moubarak. Le nombre de sièges en jeu a sensiblement baissé, passant de 504 à 498 pour la Chambre du peuple (chambre basse) et de 390 à 270 pour la Choura (chambre haute).
En ne donnant aucune indication sur la date de l'élection présidentielle qui devrait clore le processus électoral et permettre le retour du pouvoir entre les mains des civils, les autorités militaires sont fortement critiquées et accusées de faire traîner les choses pour garder le pouvoir le plus longtemps possible.
Ainsi, l'un des principaux candidats déclarés, l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré que le début de l'année 2012 serait une période idoine pour organiser le scrutin présidentiel et revenir au plus tôt à un régime civil. Déjà mise en cause le mois de juillet dernier par des manifestations qui ont duré trois semaines, l'armée a mis en garde “ceux qui veulent entraver le changement démocratique entamé avec l'appel à des élections législatives.” Elle invoque aussi, pour justifier la lenteur des réformes et certains de leurs aspects décriés, la nécessité de restaurer le climat de stabilité et de sécurité, conformément aux vœux d'une grande partie de la population.
Adulée au début du soulèvement populaire et pendant de longs mois pour avoir pris fait et cause pour les manifestants, ce qui a accéléré la chute de Moubarak, l'institution militaire n'est plus en odeur de sainteté, plus particulièrement le CSFA et le maréchal Tantaoui qui le dirige. “Nous avons fait partir le général Moubarak mais nous avons gagné un maréchal”, clamait, vendredi, une banderole à la Place Tahrir. Sans commentaire. Entre la rue égyptienne et son armée, c'est bien la fin de la lune de miel.


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