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La fin de l'URSS en décembre 1991 : Des jours qui ébranlèrent le monde
Publié dans Le Maghreb le 26 - 12 - 2011


Le 25 décembre 1991, le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev annonce sa démission dans une allocution à la télévision: l'empire communiste aura duré quelque 70 ans et sa disparition marque la fin d'un ordre mondial basé sur la rivalité avec les Etats-Unis. "Au vu de la situation (...), je cesse d'exercer mes fonctions au poste de président de l'URSS", dit alors M. Gorbatchev dans une déclaration qui met un point final à plusieurs mois d'agonie du régime soviétique. Après des mois de déliquescence, des tentatives de reprise en main (13 morts à Vilnius en janvier), un putsch manqué en août et des déclarations d'indépendance en série, les leaders de trois républiques clés (Boris Eltsine pour la Russie et ses homologues d'Ukraine et du Bélarus) ont décrété le 8 décembre que l'Union des républiques socialistes soviétiques "n'existe plus". Après le départ de M. Gorbatchev, le drapeau rouge à la faucille et au marteau est retiré du Kremlin. Ainsi s'éteint l'empire communiste qui a joué un rôle majeur dans la victoire sur les nazis, et envoyé le premier homme dans l'espace, mais dont les dirigeants ont éliminé impitoyablement des millions de leurs propres citoyens. C'est aussi la fin définitive de la guerre froide et d'un monde bipolaire, qui fait des Etats-Unis la seule superpuissance mondiale. La plupart des 15 républiques soviétiques deviennent indépendantes pour la première fois de leur histoire et sont confrontées au défi de se créer une identité nationale et une économie solide, des objectifs que beaucoup d'entre elles n'ont toujours pas atteints. La Russie souffre de son côté d'avoir perdu son statut de superpuissance face aux Etats-Unis. L'homme fort du pays, Vladimir Poutine, président de 2000 à 2008 puis Premier ministre, et qui a annoncé son intention de revenir au Kremlin à la présidentielle de mars 2012, a affiché de plus en plus ouvertement sa nostalgie de l'URSS. L'Union soviétique n'était rien d'autre que "la grande Russie", a déclaré cet ex-agent du KGB, flattant le nationalisme des Russes alors que son pouvoir est confronté en cette fin d'année à une contestation sans précédent après des législatives marquées par des accusations de fraudes massives. Son prédécesseur Boris Eltsine, décédé en 2007, estimait pour sa part que la dislocation de l'URSS était inévitable. L'URSS a disparu sans véritable cataclysme, mais les années suivantes ont été marquées par la dégradation des infrastructures, l'appauvrissement de la population et des conflits locaux qui ont coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. Le Tadjikistan a été le théâtre d'une guerre civile contre les islamistes. L'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont affrontés autour du territoire séparatiste du Nagorny Karabakh. La Russie a mené deux campagnes sanglantes dans sa petite république rebelle de Tchétchénie. La Géorgie a combattu des séparatistes en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Aucun de ces conflits n'a été définitivement réglé: les islamistes menacent toujours au Tadjikistan, le Nagorny Karabakh connaît une paix fragile et une rébellion désormais islamiste s'est répandue dans tout le Caucase russe. Pour la première fois depuis la chute du régime soviétique, la Russie a envoyé ses chars en août 2008 dans une ancienne république sœur, la Géorgie, qui avait entrepris de reprendre le contrôle de l'Ossétie du Sud. Après des tentatives de réformes libérales d'abord enthousiastes puis impopulaires sous la présidence de Boris Eltsine, la Russie regarde vers le passé après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. L'ex-agent du KGB a restauré l'ancien hymne soviétique, mis au pas les médias et la scène politique et fait peser de tout son poids la Russie pour fédérer autour d'elle ses anciens satellites. Au risque d'être accusé de vouloir restaurer une Union soviétique dont il a qualifié en 2005 la disparition de "plus grande catastrophe géopolitique du 20e Siècle". Après une franche détente dans les années 1990, et malgré un "redémarrage" annoncé avec la présidence de Barack Obama, Moscou manifeste à nouveau des ambitions de puissance mondiale, s'opposant notamment vivement à l'Otan et aux Etats-Unis sur leur projet de bouclier antimissile en Europe. La Russie, qui continue d'entretenir des relations particulières avec d'anciens alliés de l'époque soviétique comme la Corée du Nord, l'Iran, Cuba ou la Syrie, use aussi volontiers de son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour contrer avec la Chine des initiatives occidentales, notamment contre le régime de Damas. Mais vingt ans après, rien n'indique qu'une nouvelle union soit possible sur le territoire de l'ex-URSS. Les trois pays baltes ont rejoint l'Union européenne et l'Otan, la Géorgie ambitionne de faire de même, et l'Ukraine, tentée par la même voie, rechigne elle aussi à se soumettre à Moscou. Les conséquences socio-économiques de la chute de l'URSS continuent par ailleurs de se faire sentir dans la région. La Moldavie et le Tadjikistan, aux extrémités opposés de l'ex-empire, sont ainsi minés par la pauvreté, avec des PIB par personne de 1 800 et 800 dollars respectivement, selon les données de la Banque mondiale.

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