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Evocation : Il y vingt ans, Mohamed Boudiaf retournait en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 16 - 01 - 2012


Les échecs dont les conséquences étaient possibles à imaginer dans la politique du président Chadli Bendjeddid et qui l'ont poussé à présenter sa démission, sont une circonstance particulière vécue par le pays. La colère de la jeunesse provoquée au mois d'Octobre 88 caractérisée par des émeutes sans précédent, a été le point de démarrage d'une explosion et la division de la société algérienne tant ni le président Chadli ni le gouvernement n'ont pu conclure à des décisions satisfaisantes au lendemain de ses émeutes. Le côté politique, économique et social susceptible d'apaiser la tension a été occulté. Seule la légalisation du FIS a émergé en 90. Une erreur politique commise par le président Chadli étant en contradiction avec la Constitution en vigueur à l'époque, donc un parti religieux illégal. Au moins de Juin 91, les troupes du FIS en lançant une grève et des manifestations sous forme d'insurrection, a fait réagir les plus hautes sphères de l'Etat algérien qui ont exigé la dissolution de cette formation politique. Une exigence refusée par le président de la République, en l'occurrence M. Chadli Bendjeddid. Ce fut d'ailleurs, le point de départ d'une rupture entre la grande muette et le président. On commença à préparer sérieusement le départ du président dont l'affaiblissement du pouvoir remonte aux événements d'Octobre 88. Il a pris conscience par subjectivité qu'il a échoué dans la gestion de l'avenir du pays et surtout à sentir la grogne dans son propre entourage politique et militaire. La victoire du FIS au premier tour des législatives en décembre 91, va précipiter les choses. Le 11 janvier 1992, Chadli démissionne laissant derrière lui un pays en ébullition. Afin de combler le vide juridique le Haut comité d'Etat, à savoir le HCE, est créé. Pour en assurer la présidence, il est fait appel à Mohamed Boudiaf, membre des vingt deux et principal artisan du déclenchement de la révolution de novembre 1954 qui s'était exilé depuis 1962 à Kénitra au Maroc. Après moult hésitations, Mohamed Boudiaf accepte de retourner en Algérie. Le 16 janvier 1992, Boudiaf foule le tarmac de l'aéroport Houari Boumediene. Il est reçu par les plus hautes autorités du pays. Au moment de sa prestation de serment, une seule question lui revenait à l'esprit : ou va l'Algérie. Après sa prise de fonction, Boudiaf prit la décision d'annuler le second tour des législatives. Au mois de février 92, il proclame l'état d'urgence, et interdit le Front Islamique du Salut. A la suite de ces décisions historiques, la réaction du FIS a été violente. Pour avoir bravé l'Etat d'urgence, et pour appel à la désobéissance civile, les dirigeants du FIS sont emprisonnés. Boudiaf qui a consacré toute sa jeunesse pour l'indépendance du pays, accepte de fait à reprendre du service pour sauvegarder le caractère républicain de l'Etat, surtout que le futur de la Nation était incertain, c'est là une réalité incontestable que les manœuvres d'envergure de déstabilisation entreprises n'ont fait que confirmer la crise. Cette crise exploitée par les intégristes en vue de renverser la République n'a pas aussi manqué de relever le moral assez bas de la vie sociale, économique et politique du pays, tandis qu'un sentiment de violence et d'insécurité y prévalait. Cette situation a requis du président Boudiaf des mesures urgentes, fondamentales et structurelles, afin d'y mettre un terme à l'anarchie. Dans une telle situation, il s'agissait pour lui moins de punir que de soigner, en vue d'éviter la propagation du drame avec le risque de la dislocation du pays et de la société. La conviction de feu Mohamed Boudiaf était que l'Algérie se trouver réellement sur un gouffre et à la dérive. Dans cette conviction personnelle, il était certain que les ennemis du peuple ne désarment pas facilement et que personne ne devrait faire d'illusions. Ainsi, s'est-il préparer à défendre le pays et de donner à tous les auteurs de la dérive, la leçon qu'ils méritent car pour lui, il était question d'un engagement allant de l'avant avec la reconstruction d'une société nouvelle. Développant un discours qui va en s'amplifiant, le président du HCE a tenu à bien faire changer le cours des choses. C'était urgent pour lui. En un laps de temps assez cours, il s'est habitué à tout. Au meilleur comme au pire. Il a mesuré le danger d'une telle aptitude lorsqu'il s'agit, de cette situation grave où l'on assiste, pratiquement impuissant, à l'anéantissement progressif de la cohésion nationale. Pour passer de la passivité à la reconnaissance des faits et de la réalité, il n'y a qu'un pas à franchir, le retour à la stabilité, la paix, la sécurité et la relance de l'économie nationale. Ce fut là, les engagements du président du HCE, qui n'a ménagé aucun de ses efforts pour essayer de réconcilier les Algériens. Le 29 juin 1992, le père de la révolution algérienne, qui incarnait tant d'espoir à tout un peuple, était lâchement assassiné à Annaba.

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