Les bourses ont confirmés, hier, leur lancée de la veille, soutenues par l'espoir d'un accord sur l'effacement d'une partie de la dette grecque et encouragée par la bonne tenue de l'activité manufacturière en Chine. Les indications préalables des USA ne montraient pas de direction claire, ni non plus l'évolution des places asiatiques, hier. Le Nikkei a été soutenu par des données chinoises positives. Par ailleurs, on attend toujours un accord sur la réduction de la dette de la Grèce. Le marché restait soutenu par l'éventualité d'un accord rapide sur l'effacement d'une partie de la dette grecque, pouvant intervenir dans la semaine. Athènes négocie actuellement pied à pied avec ses créanciers publics et privés pour parvenir à une réduction de sa dette. "Des discussions dans les salles de marché aux Etats-Unis suggéraient que l'on pourrait en savoir plus sur l'accord avec les créanciers privés en Grèce ce soir (mercredi)", rapporte le courtier IG Markets. La progression de l'activité manufacturière en Chine en janvier a constitué un autre élément de soutien du marché. L'indice PMI des directeurs d'achat publié par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation proche du gouvernement, a atteint 50,5 points le mois dernier contre 50,3 en décembre, se maintenant au-dessus du seuil des 50 points séparant croissance et récession. La journée sera marquée par la publication de nombreux indicateurs américains très suivis par les marchés, sur l'emploi dans le secteur privé, l'activité dans l'industrie et les dépenses de construction. Des indicateurs manufacturiers étaient également attendus en Europe et au Royaume-Uni. Sont aussi au programme des emprunts de court terme du Portugal et de long terme de l'Allemagne, dans la matinée. En Suisse, Roche a publié ses résultats 2011 et retient donc l'attention. Les premiers commentaires saluent l'évolution robuste des ventes. Le PMI janvier a déçu, tout comme les chiffres d'affaires du commerce de détail. On tend encore l'indice PMI et les prix à la consommation dans l'UE ainsi que l'émission d'un emprunt 10 ans en Allemagne pour 5 milliards d'euro. Cet après-midi, diverses données US sont au programme, notamment les chiffres ADP de l'emploi en janvier. Paris: le CAC 40 débute en hausse La Bourse de Paris poursuivait sur sa lancée de la veille dans les premiers échanges, hier, (+1,31%), toujours portée par l'espoir d'un accord sur l'effacement d'une partie de la dette grecque et encouragée par la bonne tenue de l'activité manufacturière en Chine. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 prenait 43,16 à 3341,71 points. Il avait gagné 1,00% la veille, après deux journées consécutives de baisse. Les valeurs bancaires illustraient la bonne tenue du marché. Crédit Agricole engrangeait 2,74% à 4,84 euros. Société Générale gagnait 2,60% à 20,90 euros et BNP Paribas 2,16% à 33,07 euros. Peugeot progressait de 0,39% à 14,15 euros et Renault de 0,45% à 32,73 euros, en dépit de la chute de leurs immatriculations françaises en janvier. CGG Veritas et Eurazeo ont vu tous deux leur recommandation abaissée par JP Morgan Cazenove. Les titres faisaient partie des plus fortes de baisse à l'ouverture, avec respectivement -1,13% à 21,08 euros et -0,83% à 33,01 euros. Groupe Partouche s'envolait de 18,46% à 1,54 euros, après la publication de ses résultats annuels. Les publications d'Aubay, Cafom et Manitou étaient bien reçues, les titres prenant respectivement +4,52% à 5,32 euros, +3,36% à 7,70 euros et +2,66% à 16,23 euros. Enfin, le site de rencontres Meetic était en baisse de 0,97% à 12,21 euros.
Francfort: le Dax gagne 1,65%, soutenu par l'indice PMI L'indice Dax des 30 valeurs vedettes de la Bourse de Francfort était bien orienté, hier en matinée, grâce à la publication d'un indice d'activité industrielle confirmant le rôle moteur de l'Allemagne en Europe, tandis qu'Infineon menait la danse après ses résultats. Le Dax gagnait 1,65% à 6565,25 points dans les premiers échanges. Le MDax (valeurs moyennes) prenait 1,53% à 10'069,55 points à la même heure. Les deux indices ont accéléré après la publication de l'indice d'activité industrielle PMI en Europe en janvier, qui a vu l'indice pour l'Allemagne passer de 48,4 points en décembre à 51 points en janvier. "L'Allemagne est le seul pays à dépasser les 50 points, ce qui confirme son rôle de moteur européen", notaient les analystes de Newedge dans leur commentaire. Infineon prenait 4,75% à 5,83 euros, plus forte hausse à cette heure. Le groupe a annoncé des résultats en baisse pour le premier trimestre de son exercice décalé, mais cela avait été anticipé par le marché, et dans l'ensemble les analystes préféraient souligner la robustesse d'Infineon face au ralentissement conjoncturel. La société Cheuvreux a même relevé son objectif de cours, à 8,5 euros contre 7,5 euros précédemment. L'analyste Bernd Laux a jugé que les résultats étaient "un poil meilleurs" que prévu. Daimler prenait 2,13% à 43,15 euros. Le constructeur de Stuttgart (sud-ouest) vient d'annoncer que la banque américaine Goldman Sachs avait acquis au total un peu plus de 7% de ses droits de vote, ce qui soutenait le cours. RWE gagnait 4,17% à 30,46 euros, après avoir été intégré dans la liste des valeurs jugées les plus prometteuses des analystes de la banque américaine Morgan Stanley. Elle estime que RWE, dont le cours a beaucoup baissé ces derniers mois, est une bonne affaire. Ce jugement profitait aussi au rival EON, dont l'action gagnait 3,79% à 16,97 euros. Suisses : ouverture plus ferme La Bourse suisse a entamé la séance, d'hier, sur une note plus ferme. Dans les premiers échanges, le SMI gagnait 0,39% à 5993,95 points. Le SLI avançait de 0,55% à 913,64 points et le SPI de 0,38% à 5432,98 points. Roche perdait 1,5%. L'exercice 2011 a souffert du franc fort et de la baisse des ventes de Tamiflu et d'Avastin. L'évolution du bénéfice net a déçu les analystes et les intervenants attendaient visiblement plus au niveau des prévisions de l'entreprise pour 2012. Quelques analystes ont annoncé une révision en légère baisse de leurs estimations de bénéfices. Avant-hier soir, Roche a annoncé proposer l'élection de plusieurs administrateurs "indépendants" au conseil d'administration d'Illumina, sur laquelle il a lancé une OPA hostile. Les financières étaient à la hausse. CS montait de 1,6%. La banque a annoncé la suppression de 109 emplois à New York, dans le cadre du programme de réduction des coûts annoncé en novembre dernier. Les suppressions interviendront entre mars et mai prochain, principalement dans la banque d'investissement. UBS gagnait 0,8% et Julius Bär 1,2%. Aux assurances, Swiss Re montait de 1,3%, ZFS de 0,7% et Swiss Life de 0,7%. Bâloise (+0,1%) était juste dans le vert, qui avait fait la meilleure performance des financières la veille. Les poids lourds Nestlé (+0,9%) et Novartis (+0,6%) étaient recherchés. La FDA a étendu l'indication pour Glivec, de Novartis. Les cycliques Kühne+Nagel (+1,1%), Clariant (+1,2%), Sonova (+0,7%) et Holcim (+0,4%) prenaient aussi de la hauteur. Adecco (+1,2%) faisait mieux encore. Logitech, un des gros gagnants de la veille, subissait des prises de bénéfices et perdait 1,2%. Sur le marché élargi, Hochdorf (+0,3%), Sunstar (pas traité), Kardex (+2,8%) et Gurit (-0,4%) ont publié des chiffres la veille. Myriad (inchangé) a donné des détails sur son offre de rachat de Synchronia. L'opération valorise la société britannique à 20,63 millions de livres. New Value chutait de 16,8%: la veille, le conseil d'administration a annoncé une plainte pénale contre l'ancien président et cela avait déjà placé le titre sous pression.
Tokyo: le Nikkei finit stable (+0,08%), attentisme face au yen fort La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, quasi stable (+0,08%), les investisseurs se montrant attentistes face à la remontée du yen et en pleine saison des résultats d'entreprises. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grignoté 7,28 points à 8809,79 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté gagné 0,36%, prenant 2,69 points à 757,96 points. L'activité a été assez élevée, avec 2,15 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le yen est remonté ces derniers jours face au dollar et à l'euro. Pendant la séance à la Bourse, le billet vert cotait à peine plus de 76 yens et l'euro moins de 100 yens. L'essentiel des mouvements d'ampleur ont concerné des firmes ayant annoncé la veille leurs performances financières lors du trimestre d'octobre à décembre. Ricoh a chuté de 6,69% à 600 yens. Le groupe de bureautique a prévenu qu'il s'attendait désormais à terminer l'exercice 2011-2012 dans le rouge, à cause de la cherté du yen et de frais de restructuration. Le conglomérat industriel Toshiba a reculé de 1,24% à 319 yens et le groupe de services informatiques Fujitsu de 1,97% à 399 yens, après avoir sabré l'un comme l'autre leurs prévisions de résultats annuels. Konica Minolta, qui a maintenu intactes ses prévisions de bénéfices sur l'année malgré une chute de ses profits lors des neuf premiers mois l'année budgétaire, a au contraire bondi de 5,05% à 583 yens.
