Le voyagiste britannique Thomas Cook, qui connaît des difficultés à cause d'une dette élevée, a fait état, jeudi dernier, d'une amélioration dans les réservations au premier trimestre grâce au temps estival maussade mais a réalisé une perte opérationnelle. Son chiffre d'affaires a reculé de 6% au premier trimestre de son exercice décalé à 2,29 milliards de livres (stable à changes constants). Il a néanmoins noté un "été solide" après une activité en berne au printemps. Thomas Cook a dégagé une perte opérationnelle sous-jacente de 26,5 millions de livres, contre un bénéfice de 20,10 millions un an plus tôt, faisant étant d'un "environnement compliqué" sur tous ses marchés et d'une hausse de ses coûts opérationnels à la suite notamment d'acquisitions. Le voyagiste a supporté 33,2 millions de coûts exceptionnels, contre 35,3 millions un an plus tôt, induits principalement par la restructuration de ses activités au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et de certaines activités en Europe de l'ouest. "Le reste de l'année s'annonce difficile", a-t-il fait valoir dans un communiqué. "Cependant les récentes tendances dans les réservations sont encourageantes et le plan de redressement au Royaume-Uni se déroule conformément aux objectifs". "Les chiffres trimestriels montrent des signes d'amélioration et nous prévoyons qu'au quatrième trimestre, l'écart va être comblé pour permettre de réaliser un résultat globalement en ligne avec les prévisions", a poursuivi le groupe, dont la nouvelle direction se met en place. Harriet Green est directrice générale depuis le 30 juin et Michael Healy est directeur financier depuis le 1er juillet. La dette du groupe ressortait à 1,09 milliard à fin juin, contre 902,5 millions un an plus tôt, à cause notamment de la hausse de la perte saisonnière. A fin juin, son programme de restructuration avait généré 164,8 millions et la vente suivie d'un contrat de leasing de huit avions ainsi que la cession du groupe de loisirs espagnol Hoteles y clubs de Vacaciones (HCV) en juillet ont généré 122 millions supplémentaires. La cession de ses activités en Inde devrait apporter 87 millions de plus. "Le groupe reste engagé à réduire sa dette nette grâce à des améliorations opérationnelles et continuer à passer en revue ses autres actifs non stratégiques en vue d'éventuelles cessions", a-t-il relevé.