L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a très légèrement relevé, hier, sa prévision de demande mondiale de brut pour 2012, suivant la tendance haussière de la consommation de pétrole soutenue par un été chaud. Dans son rapport mensuel, l'Opep évalue à 88,74 millions de barils par jour (mbj) la demande de brut pour 2012 contre 88,72 mbj il y a un mois. Les turbulences économiques mondiales n'ont pas ralenti la consommation de pétrole saisonnière et sa tendance estivale, a noté dans son rapport le cartel qui avait revu en août sa prévision pour l'année à la hausse de 0,04 mbj. La demande de brut a profité de la canicule aux Etats-Unis qui a généré une plus grande utilisation de carburant dans les centrales électriques, des inondations et de l'importante panne d'électricité en Inde qui ont fait gonfler la consommation de diesel, et de la fermeture de centrales nucléaires au Japon. Les pays hors OCDE ont consommé 42,9 mbj de pétrole en juillet, soit une augmentation de 1,0 mbj sur un an, a relevé l'Opep qui compte sur ces pays pour soutenir la demande de brut, en 2013 notamment. Pour l'année prochaine, les douze pays du cartel prévoient une demande de brut de 89,55 mbj contre 89,52 mbj le mois précédent. Cela représente une hausse de 0,81 mbj, alors que les chiffres pour 2012 correspondent à une hausse de 0,85 mbj par rapport à l'année précédente. La croissance de la demande mondiale de pétrole pour l'année à venir est prévue légèrement en retrait par rapport à cette année, malgré un Produit intérieur brut (PIB) mondial similaire. Le contexte économique est flou et il y a de nombreuses incertitudes potentielles sur l'avenir, a expliqué l'Opep, qui pompe environ 30% du pétrole mondial. Un risque baissier existe puisque le ralentissement économique dans les pays développés pourrait de plus en plus se propager aux régions hors de l'OCDE, a ajouté le cartel qui n'exclut pas de revoir son chiffre pour 2013 à la baisse.
