Les Bourses européennes ont terminé la semaine dans le vert, saluant les mesures inédites de soutien à l'économie américaine annoncées la veille par la Réserve fédérale américaine (Fed) ainsi que la publication, avant-hier, de bons indices outre-Atlantique. Une semaine après l'annonce d'un programme de rachat illimité d'obligations souveraines par la Banque centrale européenne, l'institut américain a lancé un nouveau programme d'assouplissement monétaire, en partie via des rachats d'actifs, destiné notamment à soutenir le marché de l'emploi. "Le marché surfe sur les annonces de la Fed, qui a décidé d'envoyer un message très clair. Les investisseurs savent qu'il ne sert à rien de se battre contre les banques centrales", résume Wilfried Beau, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. Par ailleurs, les chiffres économiques étaient bons aux Etats-Unis: le moral des ménages a bondi aux Etats-Unis, selon un indice de confiance des consommateurs américains de septembre publié par l'Université du Michigan. En outre, les ventes au détail ont poursuivi leur rebond en août et, pour la première fois en cinq mois, les prix à la consommation ont augmenté en août. L''Eurostoxx 50 a gagné 2,02% A Paris, l'indice CAC 40 a bondi de 2,27%, gagnant 79,49 points à 3 581,58 points, dans un volume d'échanges assez nourri de 4,531 milliards d'euros. ArcelorMittal a signé la plus forte progression de la cote (+9,17% à 13,39 euros), suivi par Vallourec (+7,23% à 38,25 euros), Saint-Gobain (+6,70% à 30,35 euros) et Renault (+5,59% à 41,59 euros). Les valeurs bancaires ont bondi, comme BNP Paribas (+4,39% à 39,99 euros), Crédit Agricole (+3,43% à 5,94 euros) et Société Générale (+3,45% à 24,75 euros). STMicroelectronics (+5,16% à 5,17 euros) a encore profité de la présentation mercredi de l'iPhone 5 par Apple. EADS a fini en faible hausse (+0,64% à 25,31 euros), les investisseurs restent sceptiques sur son projet de fusion avec le britannique BAE Systems. L'Oréal a perdu 0,15% à 97,50 euros et Essilor 0,04% à 73,12 euros. Valeo a pris 3,15% à 40,28 euros. Bioalliance Pharma a lâché 3,49% à 3,87 euros La Bourse de Londres a progressé de 1,64%, soit 95,63 points par rapport à la clôture de la veille à 5 915,55 points. Les valeurs minières ont été les grands gagnants de la séance, Vedanta Resources bondissant de 13,26% à 1 090 pence, Kazakhmys de 9,41% à 773 pence, Anglo American de 8,98% à 2 084 pence ou Fresnillo de 8,34% à 1 870 pence. Le groupe de défense BAE Systems a rebondi de 2,08% à 344,1 pence après avoir chuté la veille au lendemain de l'annonce de son projet de fusion avec EADS. Parmi les baisses, le groupe de télécommunications BT a cédé 1,65% à 233 pence, le géant des boissons alcoolisées Diageo 1,04% à 1 683 pence et le groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline 0,66% à 1 417,5 pence. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a progressé de 1,39% à 7 412,13 points, son plus haut niveau depuis janvier, tandis que le MDax des valeurs moyennes s'est accordé 1,99% à 11 237,27 points. Le titre Volkswagen bondissait de 4,95% après la publication par le groupe de ses ventes mondiales en août, jugées "époustouflantes" par certains analystes. A Milan, le FTSE Mib a clôturé en forte hausse de 2,34% à 16 624,45 points. Parmi les valeurs les plus recherchées, Mediaset (+6,15% à 1,863 euro), Fiat Industrial (+5% à 8,61 euros) ou ENI (+4,18% à 18,7 euros). En revanche, Telecom Italia, qui a indiqué, avant-hier, envisager de s'allier au suisse Swisscom dans les réseaux de fibre optique en Italie, a reculé de 1,20% à 0,826 euro. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a gagné 2,75%, repassant la barre des 8 000 points, à 8 154,5 points alors qu'à la réunion de l'Eurogroupe à Chypre, l'Espagne cherche à échapper à de nouvelles conditions en cas de sauvetage financier. Les banques ont bien profité de l'embellie: Santander a gagné 2,46% à 6,29 euros, BBVA a pris 2,60% à 6,68 euros et CaixaBank a bondi de 3,54% à 3,044 euros. La quasi-totalité des valeurs de l'indice ont fini dans le vert: le géant du textile Inditex (Zara) a avancé de 2,64% à 89,49 euros, le groupe énergétique Iberdrola a gagné 4,53% à 3,784 euros et le numéro un européen du BTP, ACS, s'est envole de 6,55% à 17,56 euros. L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 45,03 points à 2 471,60 (+1,86%). Le secteur des matières premières en a profité. Le numéro un mondial du zinc, Nyrstar s'est envolé de 10,86% à 5,30 euros et Umicore de 6,41% à 41,98 euros. La banque KBC a également été demandée avec une progression de 2,78% à 21,30 euros. Parmi les rares baisses, le groupe métallurgiste Bekaert a cédé 1,12% à 23,05 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 1,90% à 5 435,63 points notamment grâce à un gain de 8,84% d'EDP renovaveis, la filiale pour les énergies renouvelables de l'électricien EDP, qui a progressé de 3,94%. L'entreprise de BTP Mota-Engil a terminé en hausse de 3,22% tandis que le pétrolier Galp s'est apprécié de 2,50%. La Banque BCP a en revanche enregistré un recul de 7,35%, corrigeant ainsi les gains des précédentes séances. La banque BES a gagné 1,94% tandis que la BPI a progressé de 1,86%. A Amsterdam, l'indice AEX a clôturé en hausse de 1,10% à 338,28 points. Les gains les plus importants ont été enregistrés par les groupes sidérurgiques Arcelor Mittal (+9,17% à 13,39 euros) et Aperam (+8,68% à 13,90 euros). A la baisse, le brasseur Heineken a perdu 1,86% à 42,22 euros. La Bourse suisse a terminé sur une légère hausse, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes ayant clôturé en progression de 0,71% à 6 559,16 points. Les valeurs du luxe, malmenées en début de semaine en raison de l'alerte sur résultat de Burberry, ont rebondi. Richemont a ainsi pris 4,42% à 62,55 francs et Swatch 3,10% à 409,40 francs. Le numéro un mondial de l'intérim Adecco a quant à lui gagné 4,17% à 48,68 francs, devant la banque UBS qui a progressé de 4,07% à 12,52 francs. Le leader mondial du forage pétrolier en haute mer Transocean a de nouveau fini en retrait, de 1,72% à 42,28 francs, suivi du laboratoire Novartis (-0,63% à 55,60 francs) et du géant alimentaire Nestlé (-0,51% à 58,35 francs). Wall Street reste sur son nuage La Bourse de New York a poursuivi son envol, avant-hier, se hissant à de nouveaux sommets depuis 2007, toujours portée par la banque centrale américaine (Fed), qui a annoncé la veille des mesures inédites de soutien à l'économie du pays: le Dow Jones a gagné 0,40% et le Nasdaq 0,89%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a clôturé à un sommet plus atteint depuis le 10 décembre 2007, s'adjugeant 53,51 points à 13 593,37 points, et le Nasdaq, à un niveau plus atteint depuis le 9 novembre 2000, à 3 183,95 points (+28,12 points). L'indice élargi Standard & Poor's 500, a quant à lui atteint un nouveau plus haut depuis le 31 décembre 2007, progressant de 5,78 points à 1 465,77 points. Wall Street, qui avait été propulsée à des sommets la veille après l'annonce par la Fed du déploiement d'un troisième cycle de mesures d'assouplissement quantitatif (QE3) pour soutenir la relance économique américaine, a continué sur sa lancée, avant-hier, atteignant de nouveaux records depuis 2007. Tout ici n'est que " QE3 "!, s'est exclamé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, pour qui le marché pourrait se diriger vers de nouveaux records historiques dans les prochains mois. La décision de la Fed va dans le sens du programme de rachats d'obligations récemment annoncé par la Banque centrale européenne (BCE) et du feu vert donné par la Cour constitutionnelle allemande au nouveau dispositif permanent de secours de la zone euro: cela favorise l'appétit pour le risque et bénéficie aux places boursières, ont résumé les experts de Charles Schwab. Décrivant une situation économique maussade et un taux de chômage qui reste élevé, la banque centrale s'est engagée à racheter des titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaires parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac). Fait rare, elle ne s'est pas engagée sur un calendrier fixe, mais sur un montant mensuel de 40 milliards de dollars, tout en ajoutant qu'elle continuerait le programme si la perspective du marché du travail ne s'améliore pas nettement. Par ailleurs, les chiffres économiques étaient bons aux Etats-Unis: le moral des ménages a bondi en septembre, selon un indice de confiance des consommateurs américains publié, avant-hier, par l'université du Michigan. En outre, les ventes au détail ont poursuivi leur rebond en août. Nous ne sommes pas à l'abri d'une correction pour autant, a nuancé M. Cardillo, citant les événements préoccupants au Moyen-Orient comme éléments perturbateurs potentiels de la hausse du marché. Le marché obligataire a nettement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,870% contre 1,756% la veille et celui à 30 ans à 3,088% contre 2,967%. Tokyo: le Nikkei clôture en hausse de 1,83% La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en nette hausse de 1,83%, encouragée par les mesures de relance annoncées par la banque centrale américaine (Fed). A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 164,24 points à 9 159,39 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 3,24%, profitant de la meilleure humeur des marchés mondiaux après la décision de la banque centrale européenne (BCE) d'acheter pour un montant illimité d'obligations d'Etat en difficulté, sous certaines conditions. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de son côté de 1,70%, gagnant 12,65 points à 756,88 points. L'activité a été très intense, avec 2,49 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le marché a très bien accueilli les nouvelles mesures annoncées par la Fed, qui a décidé de racheter à partir d'avant-hier, de nouveaux titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaires parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac) à raison de 40 milliards de dollars par mois. La Fed ne fixe pas de date de fin à ce nouveau programme qui va créer de nouveau de la monnaie, et indique qu'elle le continuera si "la perspective du marché du travail ne s'améliore pas nettement". Ces nouvelles mesures ont été saluées par le ministre japonais des Finances, Jun Azumi, qui a souligné que ce qui était bon pour l'économie américaine était "bon pour l'économie mondiale", bien qu'il ait par ailleurs déploré la nette baisse du dollar face au yen après cette décision. "La décision audacieuse de la Fed met la pression sur la Banque du Japon pour qu'elle agisse à l'avenant après sa réunion mardi et mercredi prochains", a expliqué un courtier cité par Dow Jones Newswires. "La BOJ pourrait par exemple annoncer l'achat de 5 000 milliards de yens supplémentaires d'actifs financiers, comprenant des acquisitions d'obligations à long terme que nous n'avons pas vues jusqu'à présent. Comme peu s'attendent à ça pour l'instant, une telle décision doperait le marché tokyoïte" la semaine prochaine, a-t-il ajouté. Parmi les principales hausses du jour ont figuré les groupes d'industrie lourde, très sensible à la conjoncture mondiale: Hitachi a bondi de 4,60% à 478 yens, Mitsubishi Heavy Industries de 3,36% à 338 yens et Toshiba de 2,36% à 260 yens. Les groupes de sidérurgie en ont aussi profité: Nippon Steel a grimpé de 4,76% à 176 yens JFE Holdings de 5,12% à 1 170 yens. Le retour d'un certain optimisme concernant les conditions financières mondiales a aussi favorisé les banques: Mitsubishi UFJ Financial Group a gagné 3,79% à 383 yens, Mizuho Financial Group 3,05% à 135 yens et Sumitomo Mitsui Financial Group 4,48% à 2 585 yens.
