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Mettre un frein aux importations
Le président de la République en visite dans la wilaya de mostaganem
Publié dans Le Maghreb le 29 - 07 - 2007

"Comment pouvons-nous créer une industrie tandis que nous importons du bitume ?", s'est interrogé, hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de sa visite à l'entreprise Hadj Hamou Cutback et émulsion, une entité industrielle privée spécialisée dans la fabrication de bitumes et dérivés, située à la zone industrielle de Fornaka, dans la wilaya de Mostaganem.
Une visite effectuée par le chef de l'Etat dans le cadre du premier jour de la visite de travail et d'inspection entamée, hier, dans la wilaya de Mostaganem. Abdelaziz Bouteflika a fait cette déclaration en apprenant que l'Algérie importe du bitume (goudron) utilisé dans des projets de réalisation de tronçons routiers. Il est utile de noter, à ce titre, que l'Algérie a grand besoin de cette matière pour la concrétisation de différents projets liés aux infrastructures routières, dont l'autoroute est-ouest et le projet du sud. D'ou la colère du chef de l'Etat. Cette unité visitée par Abdelaziz Bouteflika produit, actuellement, 50 000 tonnes de bitume, par année. "Nous ambitionnons d'atteindre la production de 120 000 tonnes par année", lance un cadre de cette société.
"Nous sommes en train de préparer l'installation d'une unité de stockage au port de Mostaganem, monsieur le président, pour y entreposer la matière première nécessaire pour la production de bitume", ajoute ce cadre selon lequel "la fourniture en matière première pose problème. Nous n'en avons pas suffisamment". Cette société est alimentée en matières premières par les raffineries de Skikda et d'Arzew, ajoute ce cadre. Chakib Khelil interviendra pour expliquer au président de la République que cette société est alimentée par Sonatrach, en matières premières, à un taux de 40 %. Les 60 % restants sont importés. Chose qui ne réjouit pas le chef de l'Etat. Le cadre de cette Sarl qui compte 125 employés dont 25 cadres et dont la création de cette société a été financée à 58 % de fonds propres et de 42 % en crédits bancaires, informe le chef de l'Etat que le terminal de stockage que cette société compte installer au port de Mostaganem sera financé par cette société, sans recourir à un crédit bancaire. Occupant une superficie de 2 hectares au niveau de la zone industrielle de cette localité, et dotée d'une capacité de production de 25 tonnes/heure, l'entreprise qui a vu le jour grâce à un investissement de l'ordre de 380.000.000 de dinars, a permis la création de 125 emplois. A l'unité de production de canalisation en béton appartenant au groupe Haddad, le président de la République a fustigé "ceux qui veulent travailler comme directeurs administratifs sinon rien". "Celui qui a été formé en tant que mécanicien doit travailler dans son domaine et celui qui a été formé pour un autre diplôme doit en faire de même", lance-t-il. Il fustige, également, "ceux qui demandent à l'Etat de financer les réparations de leurs logements". "Certains occupent des habitations depuis l'Indépendance. Ces habitations leur appartiennent. Qu'ils ne viennent pas demander à l'Etat de prendre en charge les réparations de leurs domiciles. S'ils veulent que l'Etat prenne en charge les coûts financiers de ces réparations, qu'ils donnent ces logements à l'Etat", lance Abdelaziz Bouteflika. "Viendra le jour où l'Etat ne pourra même pas offrir une brique", ajoute-t-il. Le chef de l'Etat a exhorté les responsables de cette entreprise, qui a ouvert une école de formation dans le secteur du BTPH, à accompagner les jeunes diplômés dans leur quête d'emploi. L'objectif, a indiqué le président Bouteflika, "est d'encourager les jeunes à opter pour les travaux manuels beaucoup plus valorisants et à créer l'esprit d'entreprise chez cette frange de la société, qui ne doit plus compter uniquement sur l'Etat dans sa quête d'emploi et pour en finir avec la mentalité d'assisté". L'unité de l'"ETRHB Haddad", spécialisée dans la fabrication de canalisations en béton, s'étendant sur une superficie de 11,8 hectares, est entrée en service depuis le mois d'avril 2007, grâce à un investissement de 2.000.000.000 DA. Dotée d'une capacité de production de canalisations de 4 kilomètres linéaires par mois, elle permettra l'ouverture de 500 postes d'emploi, note-t-on. Poursuivant sa visite, il s'est par la suite rendu au siège de l'entreprise "Adwan Chemicals Compagny (ACC)", spécialisée dans la fabrication de produits divers de chimie minérale.
Lancée en 2006 grâce à un investissement privé d'un montant de 974.036.090 de dinars, l'entreprise qui occupe une assiette de 6,6 hectares au niveau de la zone industrielle de Fornaka, dispose d'une capacité annuelle de production de 45.000 tonnes de produits chimiques divers. "ACC", opérationnelle depuis le mois de mai 2007, a ouvert dans sa première phase de production 100 emplois en attendant la création, à l'occasion de la deuxième phase, de 350 nouveaux postes.


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