La banque britannique Lloyds Banking Group (LBG) est restée dans le rouge au troisième trimestre sous l'effet d'une nouvelle provision de 1 milliard de livres pour régler des litiges sur des ventes forcées d'assurance-crédit qui porte sa facture totale à 5,3 milliards. LBG, sauvée durant la crise par l'Etat britannique qui détient environ 39% du capital, a toutefois ramené sa perte sur la période à 361 millions de livres (près de 450 millions d'euros) contre 501 millions de livres un an plus tôt, a-t-elle annoncé cette semaine dans un communiqué. Cette nouvelle provision de 1 milliard de livres est la principale raison de cette perte, a souligné le groupe. Elle porte la facture totale de cette affaire pour LBG à 5,3 milliards de livres, la plus élevée de toutes les banques britanniques. Ces assurances crédit, appelées PPI (Payment Protection Insurance), qui permettaient d'assurer le remboursement d'un crédit malgré une perte de revenus liée à la maladie, au décès ou à la perte d'un emploi, ont longtemps été vendues d'office aux clients avant que cette pratique soit définitivement condamnée au Royaume-Uni. Il y a deux semaines, Barclays avait annoncé de son côté une nouvelle provision de 700 millions de livres, ce qui a porté à 2 milliards de livres ses provisions totales dans le cadre de cette affaire. Après cette réduction de la perte nette, le directeur général de LBG, António Horta-Osório, s'est félicité des progrès accomplis par la banque qui a confirmé ses objectifs. Nous avons réalisé des progrès significatifs ce trimestre, en améliorant notre performance sous-jacente dans un contexte difficile, a-t-il souligné.
