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La politique commerciale et la croissance économique en débat
Un colloque sur les enjeux économiques des pays du Maghreb les 19 et 20 octobre prochain
Publié dans Le Maghreb le 25 - 08 - 2007

Nous venons d'apprendre qu'un colloque portant sur les "enjeux économiques, sociaux et environnementaux de la libéralisation commerciale des pays du Maghreb et du Proche-Orient" se tiendrait les 19 et 20 octobre 2007 dans les locaux de la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies à Rabat, au Maroc. L'objectif du colloque est de tenter d'évaluer les effets de ces politiques d'ouverture et de libéralisation. Il est question, également, de révéler les logiques sous-jacentes aux accords réalisés à différents niveaux : économique, social, environnemental, géostratégique, etc. La comparaison, pour chaque pays, des différents accords devrait permettre de progresser dans cette direction. La problématique peut être ainsi formulée : l'ouverture économique est-elle de nature à résorber les déficits accumulés par les pays de la zone en matière économique (leur incapacité à créer de la richesse à hauteur des besoins de la population), en matière sociale (carences en matière de développement humain comme héritage de l'ère du dirigisme économique), en matière environnementale (la dégradation de la nature et la dilapidation des ressources par une industrialisation non maîtrisée) ? Depuis le début des années 1980, un tournant a résolument été pris par les PVD en faveur de politiques de libéralisation commerciale. Ce retournement fait suite à plusieurs décennies de développement centré sur le marché intérieur et un fort interventionnisme étatique. Le caractère quasi-général de cette évolution exprime concrètement le nouveau consensus selon lequel la libéralisation induit la croissance et le développement. Toutefois, depuis le début des années 2000, ce consensus semble s'effriter. On doit à Dani Rodrik et Francisco Rodriguez d'avoir renouvelé le débat sur cette question. Au terme d'une analyse critique des choix méthodologiques de quelques unes des contributions théoriques les plus importantes dans ce débat. Les auteurs concluent que : " Le résultat auquel nous parvenons, écrivent-ils, est que la nature du rapport entre la politique commerciale et la croissance économique demeure essentiellement une question en suspens. Le résultat est loin de ce que suggère l'évidence empirique.
En fait, nous sommes sceptiques qu'il y ait un rapport général et non ambigu entre ouverture commerciale et croissance. Il y a des raisons de penser que ce rapport est contingent, et qu'il dépend à la fois de caractéristiques internes à de nombreux pays, mais aussi de caractéristiques externes à ces derniers. Les politiques commerciales peuvent avoir des effets positifs sur le bien-être sans affecter le taux de croissance économique". Réciproquement, même si les politiques qui entravent le commerce international ont pour effet de réduire la croissance économique, il ne s'ensuit pas qu'elles réduisent nécessairement le niveau du bien-être. Cette contribution majeure a suscité des débats et controverses sur l'une des questions les plus fondamentales de l'histoire de la pensée économique et dont on considérait qu'elle était définitivement close.. En réalité, le bilan qu'il est possible de dresser aujourd'hui montre que la libéralisation produit des effets beaucoup plus nuancés que ceux énoncés par le " consensus de Washington " et ce, non seulement quant à la capacité de la libéralisation à impulser la croissance et le développement mais également quant à son aptitude à promouvoir un développement durable, c'est-à-dire socialement acceptable, économiquement réalisable et écologiquement respectueux de l'environnement. En effet, la plus part des pays du Maghreb et du Proche-Orient qui ont opté en faveur de la stratégie de libéralisation commerciale ont accédé , rappelons-le, au GATT puis à l'OMC (1970 pour l'Égypte , 1987 pour le Maroc, 1990 pour la Tunisie…). Simultanément, ces pays ont développé un réseau de relations de partenariat et d'accords de libre-échange aussi bien dans un cadre multilatéral, régional et bilatéral, tant avec les pays développés qu'avec d'autres pays en développement de la région. Cette réorientation politique a été concrétisée par quelques accords phares : signature de l'accord Euromed qui libéralise graduellement les échanges des pays concernés avec l'UE, lancement en 1996 du " Greater Arab Free Trade Area " (GAFTA) dont le but est de créer une zone de libre-échange avec 14 pays membres de la ligue arabe, etc. En outre, chacun des pays de la région a conclu des accords bilatéraux. Ainsi, l'Egypte a-t-elle signé des accords de libéralisation commerciale avec la Libye (1990), la Syrie (1990), la Tunisie (1998), le Liban (1998), la Jordanie (1998), l'Irak (2001).
De même le Maroc a conclu entre autres, plusieurs accords dont un accord avec la Turquie (2005), les Etats-Unis (2006). Il en résulte un véritable enchevêtrement d'accords commerciaux qui se combinent et se superposent (régionalisme spaghetti), rendant l'impact de ces accords plus difficile à évaluer. En plus, il y a une crainte que l'organisation de ce colloque soit venue trop tard, d'autant plus que des pays comme la Tunisie verront l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne dès janvier 2008. Dans ce cas, comment rectifier le tir dans deux mois si jamais l'ouverture économique n'a pas permis -et à bien des égards c'est le cas ?


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