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Gaspillage du foncier ? L'Etat ...
Publié dans Le Maghreb le 16 - 03 - 2013


Combien de logements par an sortent-ils de terre ? Combien d'appartements en immeubles (CNEP, EPLF, AADL, OPGI, Coopérative, ) sortent-ils de terre sachant que chaque appartement représente une famille attributaire ? Combien de constructions privées dites villas, mais immeubles en réalité, quatre à cinq étages, appartenant à une seule famille ? C'est l'Etat qui contrôle ou décide de la consistance, car le foncier c'est lui, le ciment c'est lui, le rond à béton c'est lui, le sable provient en partie du pillage des oueds et des plages. Comment programmer et tenir compte de tout ce qui est en amont ? Si aujourd'hui on constate qu'il y a rareté du foncier, il faudrait se tourner vers ceux qui décident sans faire de projections. Durant la première moitié de la décennie 90, il n'y avait pas d'élus locaux mais seulement des fonctionnaires qui obéissaient en tant que fonctionnaires. Les ordres étaient de distribuer des lots à bâtir. Des lots sociaux pour ceux qui construisaient pour eux-mêmes plusieurs étages. Etait-il prévu l'épuisement du foncier ? Au lieu de réserver le foncier pour des constructions en vertical, pour multiplier le nombre d'appartements et donc le nombre de familles à loger, il est préféré gaspiller le foncier et les matériaux importés au profit de ceux qui construisent plusieurs étages disant qu'ils construisent des villas. Après le retour du processus électoral, les maires ont continué sur la lancée de ce que faisaient les DEC auxquels ils ont succédé. c'est-à-dire continuer à gaspiller le foncier. Nombre de maires étaient des DEC qui ont émargé au RND. Donc, pas de changement. Même politique. Il faut donc retourner à toute la décennie 90 pour comprendre pourquoi il y a eu gaspillage du foncier. Pour comprendre le présent, il faut toujours remonter au passé. C'est toute une industrie autour du bâtiment, comme le disait le Dr Mourad Goumiri dans une conférence qu'il avait animée ce jeudi passé à l'Institut des sciences politiques. En amont, il y a l'industrie des matériaux de construction, en aval, les industries de l'ameublement, menuiserie, vaisselles, électroménagers… Il y a le crédit immobilier pour les entreprises, les consommateurs, ceci pour dire que quand le bâtiment va, tout va.

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