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Chypre: L' Eurogroupe se réunit à Bruxelles
Publié dans Le Maghreb le 25 - 03 - 2013

Les ministres des Finances de la zone euro se sont réunis hier à 17H00 GMT à Bruxelles pour tenter de boucler le plan de sauvetage permettant à Chypre d'éviter la banqueroute, a confirmé le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Eurogroupe sur Chypre, a écrit M. Dijsselbloem, sur son compte twitter. Eurogroupe sera à Bruxelles, a-t-il ajouté dans un deuxième tweet, confirmant ainsi que les ministres seront physiquement présents et ne débattront pas par téléphone. Cette réunion, annoncée par plusieurs sources européennes la veille, n'avait jusqu'à présent pas encore été confirmée officiellement. Sa tenue effective était liée à l'état d'avancement des négociations entre la troïka des bailleurs de fonds de Chypre (UE, BCE et FMI) et les autorités de ce pays. Ces négociations se poursuivaient avant-hier sur plusieurs points pour boucler le paquet de plusieurs milliards d'euros nécessaire à l'obtention d'un plan de sauvetage international de 10 milliards d'euros.Sur la restructuration des banques chypriotes, devenu le principal volet du plan, on indiquait de source européenne que le démantèlement de la banque Laiki, la deuxième du pays, était acquise. Les négociations se poursuivaient en revanche avant-hier soir sur le sort de la première banque de l'île, la Bank of Cyprus. Concernant la taxe sur les dépôts bancaires, il était acquis qu'elle ne s'appliquerait pas aux dépôts inférieurs à 100 000 euros, comme c'était prévu dans le plan initial la semaine dernière. Mais le taux du prélèvement au-delà de 100 000 euros n'était pas encore fixé. Autre nouveauté, compte tenu de la restructuration des banques, qui passera notamment par l'isolement des actifs de mauvaise qualité dans une bad bank, le montant que devra fournir Chypre en échange du prêt pourrait être inférieur aux 5,8 milliards prévus initialement. Les négociations ont lieu sous la menace de la BCE de couper les vivres aux banques de l'île aujourd'hui, faute d'accord acceptable. En marge de cet Eurogroupe décisif, pourrait avoir lieu une rencontre entre le président chypriote Nicos Anastasiades et les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso.
L'UE prête à recevoir le président à Bruxelles, mais les négociations difficiles
Les dirigeants de l'Union européenne ont prévu une réunion à haut niveau à Bruxelles avec le président chypriote Nicos Anastasiades, mais elle est conditionnée au succès de négociations difficiles sur le sauvetage de l'île, ont confirmé plusieurs sources européennes. La rencontre autour des présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso, devrait se dérouler en marge d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Cet Eurogroupe est planifié, mais il n'a pas encore été confirmé officiellement par le président de l'instance, le ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem. La possibilité de différer la réunion de l'Eurogroupe à aujourd'hui est même envisagée. Les négociations avec la partie chypriote sont difficiles et n'ont pas encore abouti. L'utilité et le moment des réunions dépend de cela. Rien n'est sûr, rien n'est encore arrêté avec certitude, a confié une de ces sources proches du dossier. Un prêt de 10 milliards d'euros dépend de la capacité des autorités chypriotes à apporter en contrepartie une enveloppe de 5,8 milliards pour financer les besoins du pays.
Le plan négocié avec les bailleurs de fonds prévoit la restructuration des deux grandes banques chypriotes (Bank of Cyprus et Laiki) qui doivent disparaître. Une nouvelle banque serait créée avec les actifs sains des deux banques à démanteler et une bad bank constituée avec les mauvais actifs. La mesure doit être complétée par une décote sur les actifs sains tirés des deux banques. La fourchette en négociation varie entre 15 à 20%. L'opération frappe les détenteurs de titres mais pas les déposants. Elle avait été refusée par les autorités chypriotes la semaine dernière. Une troisième mesure serait une taxe exceptionnelle sur les dépôts supérieurs à 100 000 euros. La question est de savoir si elle ne frappe que les résidents ou aussi les non-résidents, qui sont surtout russes. En fonction de cela, son pourcentage oscillerait entre 1 et 5 %, mais son rapport serait faible: environ 1 milliard d'euros, selon les estimations. Taxe bancaire de 25 % au-delà de 100 000 euros envisagée. Les autorités chypriotes envisagent de taxer à hauteur de 25 % les comptes présentant un solde supérieur à 100 000 euros détenus à la Bank of Cyprus, a annoncé avant-hier le ministre des Finances Michel Sarris. Cette déclaration intervient au lendemain de l'adoption par le Parlement d'un plan de restructuration des banques. L'île, paralysée depuis une semaine, doit conclure un plan de sauvetage avant avec ses partenaires européens pour éviter la banqueroute. Les discussions avec la troïka se sont achevées avant-hier dans la soirée, dans la foulée des premières mesures adoptées vendredi soir. La situation est devenue critique pour nombre d'entreprises chypriotes, incapables de payer leurs fournisseurs ou d'être payées. Les banques sont fermées depuis le 17 mars et tous les virements sont interdits.
Système bancaire restructuré
Les députés chypriotes ont par ailleurs approuvé vendredi soir un restructuration du secteur bancaire du pays, la création d'un fonds de solidarité et une limitation des mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques à leur réouverture, prévue mardi. Des manifestants, en particulier des employés des banques menacées, se sont rassemblés vendredi soir devant le Parlement, où une trentaine de jeunes au visage cagoulé ont brûlé un drapeau européen.
Sept milliards à trouver
Chypre doit trouver avant aujourd'hui 7 milliards d'euros, plus du tiers de son PIB annuel, pour débloquer l'aide internationale et obtenir que la Banque centrale européenne (BCE) continue de fournir des liquidités d'urgence aux banques chypriotes, dont certaines feraient alors immédiatement faillite. Mardi, le Parlement avait rejeté l'idée d'une taxe exceptionnelle allant jusqu'à 9,9% sur tous les dépôts bancaires, censée rapporter 5,8 milliards d'euros, en contrepartie d'une aide de 10 milliards d'euros de la troïka BCE-Union européenne-Fonds monétaire international (FMI).
Taxe sur les dépôts: dans l'urgence, l'impact de l'annonce a été mal évalué
Le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, a estimé que dans l'urgence il y avait eu une mauvaise appréciation de l'impact de l'annonce d'une taxe sur les dépôt inférieurs à 100 000 euros dans les banques chypriotes. Dans l'urgence, je pense qu'il y a eu une mauvaise appréciation de l'impact de cette annonce d'une taxe sur les dépôt inférieurs à 100 000 euros dans l'accord des ministres intervenu le 15 mars, a-t-il déclaré sur la radio Europe 1. Mardi, le Parlement avait rejeté l'idée d'une taxe exceptionnelle allant jusqu'à 9,9% sur tous les dépôts bancaires, censée rapporter 5,8 milliards d'euros, en contrepartie d'une aide de 10 milliards d'euros de la troïka BCE-Union européenne-Fonds monétaire international (FMI). En tant que commissaire à la régulation financière, M. Barnier a indiqué qu'il était soucieux et comptable du respect d'une directive européenne qui garantit depuis 2008 dans tout l'Europe, et à tout le monde, que les dépôts en dessous de 100 000 euros sont préservés. Il a cependant ajouté que s'il y a eu un accord unanime des 17 ministres de la zone euro, y compris du ministre chypriote, c'est parce qu'il faut trouver de l'argent car l'alternative pour les déposants chypriotes, et les autres, c'est que les banques fassent faillite et qu'ils perdent tout. Entre un effort qui est important et qui va sans doute être demandé sur les dépôts au-dessus de 100 000 euros, plus d'autres mesures, et la perte de toute cette économie, il n'y a pas à hésiter. Il faut un effort collectif, il faut que cet effort soit juste, je dis ça pour les chypriotes mais aussi pour les Grecs et pour les Français dans d'autre domaines, a-t-il assuré. Le commissaire européen qui revient de Moscou, où Chypre a tenté en vain d'obtenir une partie de l'aide nécessaire, a estimé que si l'avenir de Chypre passe d'abord par l'Union européenne, il est normal qu'il y ait une concertation avec les autorités russes, compte tenu de la présence de la Russie à Chypre. La Russie a toutefois indiqué ne pas être intéressée par les propositions de Nicosie.
Des centaines d'employés de banques manifestent et menacent de grève
Des centaines d'employés de banques ont manifesté avant-hier à Nicosie et menacé de se mettre en grève si les autorités, engagées dans une course contre la montre pour sauver les banques et le pays de la faillite, ne garantissaient pas leur avenir.
Parti du siège de l'Union chypriote des employés de banques (Etyk), le cortège s'est rendu devant le palais présidentiel puis devant le Parlement, avant de commencer à se disperser dans le calme, même si la colère était palpable. Si vous ne garantissez pas nos fonds de pension, nous nous mettrons en grève à partir de mardi, date prévue de la réouverture des banques fermées depuis le 16 mars, a lancé Loizos Hadgicostis, président d'Etyk. Nous reviendrons manifester demain devant le Parlement et cette fois-ci ce ne seront pas seulement les employés de banques, mais tous les Chypriotes, a-t-il ajouté, pendant que la foule scandait Honte au Parlement et Nous allons faire grève. La veille, les députés ont adopté une première série de mesures liées au plan de sauvetage, dont une restructuration du système bancaire qui devrait toucher la Bank of Cyprus et la Popular Bank (Laiki, en grec), les deux plus importantes du pays.
Ce que la troïka (UE-BCE-FMI) fait est horrible. C'est un complot, pas seulement pour prendre notre argent mais aussi nos emplois. Nous sommes contre ce plan de restructuration des banques, a déclaré Andreas, un manifestant, tout en se disant d'accord pour le prélèvement sur les gros dépôts. Les manifestants, qui craignent pour leur emploi en cas de faillite ou de restructuration des banques, portaient des pancartes proclamant Pas touche aux fonds de pension, Non à la banqueroute de Chypre.A Bruxelles, plusieurs sources proches des négociations ont indiqué que le plan comprenait la restructuration de la Bank of Cyprus et de la Popular Bank (Laiki en grec), qui doivent disparaître. Une nouvelle banque serait créée avec les actifs sains des deux banques.La mesure doit être complétée par une décote sur les actifs sains tirés des deux banques. La fourchette en négociation varie entre 15 à 20%. La Laiki Bank emploie plus de 8 000 personnes à Chypre et dans ses filiales à l'étranger. Nous avons travaillé toute notre vie, nos enfants doivent finir leurs études et nous avons des dettes (à rembourser). Ce qu'Hitler n'a pu faire avec les armes, on nous le fait aujourd'hui avec une guerre économique. C'est inacceptable, a dit Anthoula Tiba, une employée de banque, exprimant le ressentiment des Chypriotes envers l'Allemagne accusée d'être à l'origine des conditions imposées en contrepartie du plan de sauvetage.


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