Le groupe français de services pétroliers Technip a confirmé ses objectifs 2013, malgré la correction récente des cours du brut, conforté par une nouvelle progression au premier trimestre de ses résultats et de son carnet de commandes, qui a atteint un nouveau sommet. Technip a vu son bénéfice net augmenter de 3,6% au premier trimestre à 116,2 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en hausse de 14,2% à 2,02 milliards, a-t-il détaillé dans un communiqué rendu public. Le carnet de commandes a quant à lui augmenté de 3,7% par rapport à fin décembre pour s'établir à 14,8 milliards en fin de période, ce qui constitue un nouveau record. Sur un an, par rapport à la fin du 1er trimestre 2012, le bond est de 19,7%. Les deux branches d'activité du groupe, à savoir les infrastructures terrestres ou maritimes et le subsea (activités sous-marines) ont toutes deux progressé sur le trimestre. Conforté par ces chiffres, Technip a confirmé l'ensemble de ses objectifs pour l'exercice en cours. Il continue ainsi de tabler sur une croissance de 11 à 16% de son chiffre d'affaires, qui devrait s'établir entre 9,1 et 9,5 milliards d'euros, et sur des résultats de nouveau en progression. La marge opérationnelle courante devrait être stable à 10%. Et ce, malgré la dégringolade récente des cours du pétrole brut, redescendus ce mois-ci autour de 100 dollars pour le baril de Brent en raison de craintes d'essoufflement de la demande pétrolière, alimentées par la dégradation de la conjoncture mondiale. Technip, implanté dans 48 pays et qui compte plus de 36.000 employés, est l'un des principaux groupes mondiaux d'ingénierie, gestion de projets et construction d'infrastructures d'énergie, des plateformes pétrolières aux raffineries. Ses activités sont donc dépendantes des investissements réalisés par les compagnies pétrolières et gazières tant dans l'amont (exploration et production d'hydrocarbures) que dans l'aval (raffinage et pétrochimie). Nous restons confiants vis-à-vis de nos marchés qui sont solides et croissants, a souligné le P-DG du groupe Thierry Pilenko lors d'une conférence téléphonique. Bien qu'il y ait eu un regain de volatilité sur les marchés des matières premières ces dernières semaines, nous continuons à prévoir de bonnes opportunités pour de nouvelles commandes dans l'ensemble des régions où nous opérons, même si le calendrier d'attribution des contrats reste incertain, a-t-il ajouté. Si le bénéfice net est légèrement inférieur aux attentes, les investisseurs privilégient la bonne orientation du carnet de commandes et la confirmation des objectifs, selon Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, pour le groupe va bénéficier d'un rattrapage au cours de l'année après un premier trimestre en demi-teinte. Le P-DG a notamment mis en avant l'attribution au groupe au début du mois de son plus important contrat sous-marin, pour le développement du gisement congolais de Moho-Bilondo exploité par Total. La bonne nouvelle, c'est que l'Afrique de l'Ouest est en train de repartir en matière de gros contrats, et plus largement nous continuons à prévoir des opportunités tant dans l'amont qu'en aval, et ce dans le monde entier, a-t-il assuré. Il a aussi souligné le renouveau de la pétrochimie aux Etats-Unis, alimenté par l'essor du gaz de schiste, citant le contrat récemment décroché par le groupe pour l'avant-projet détaillé d'une usine d'engrais en Louisiane, ou encore la bonne dynamique du gaz naturel liquéfié au Canada. Le gaz de schiste procure simultanément à la filière pétrochimique nord-américaine une énergie bon marché et d'une matière première pour la fabrication de nombreuses molécules (l'éthane, tirée du méthane) ultra-compétitive.