La réunion du Comité bilatéral énergétique algéro-tunisien a sanctionné ses travaux, hier à Alger, par la signature d'un procès-verbal dans lequel les deux parties se sont engagées à renforcer et diversifier leur coopération dans le domaine de l'énergie. Paraphé par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et le ministre tunisien de l'Industrie, Mehdi Jomaa, qui coprésident cette instance, ce document prévoit de renforcer la coopération énergétique bilatérale, notamment dans les domaines des hydrocarbures, de l'électricité et du raffinage. "Plusieurs accords sont conclus à la faveur de cette rencontre", s'est félicité M. Yousfi dans une déclaration à la presse à l'issue de la réunion. Les deux pays se sont, en particulier, mis d'accord pour "renforcer les capacités de la société pétrolière mixte (Numid) pour lui permettre d'effectuer des opérations (d'exploration et d'exploitation) dans des pays tiers", a indiqué le ministre. L'Algérie et la Tunisie ont aussi convenu d'augmenter le volume des hydrocarbures (pétrole brut et gaz naturel), de gaz propane et butane acheminés vers la Tunisie, a précisé M. Yousfi, ajoutant qu'un groupe de travail mixte est mis en place pour étudier les possibilités de la mise en œuvre de cet accord. De même, la partie tunisienne a proposé la réalisation sur ses territoires d'une raffinerie à capitaux mixtes, alors que le réseau électrique interconnecté entre les deux pays sera renforcé par la mise en place de deux nouvelles lignes devant être opérationnelles avant fin 2013, selon le ministre algérien. De son côté, M. Jomaa a souligné l'importance et la diversification des domaines et des perspectives de la coopération énergétique algéro-tunisienne. "Il y a des projet variés (...) avec beaucoup de contenus pour un partenariat énergétique stratégique entre l'Algérie et la Tunisie", a-t-il affirmé. La réunion du comité bilatéral énergétique a entamé ses travaux dimanche à Alger, sous la co-présidence de MM. Yousfi et Jomaa. Yousfi : l'Algérie n'a pas de difficultés pour commercialiser son gaz naturel L'Algérie peut s'adapter à la situation actuelle du marché gazier international, marquée par une baisse de la demande, et n'éprouve aucune difficulté pour commercialiser son gaz naturel, a assuré lundi à Alger le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. "Les choses se passent correctement. Nous nous adaptons à la situation actuelle du marché" par rapport à la baisse de la demande de gaz en raison de la crise, a affirmé M. Yousfi à des journalistes en marge d'une réunion du Comité énergétique algéro-tunisien. "Il n'y a rien de dramatique (dans cette situation), et nous n'avons pas de difficultés actuellement en matière de commercialisation" du gaz, a ajouté le ministre, soulignant que la concurrence n'a jamais posé de problème à l'Algérie pour la commercialisation de son gaz à l'international. "Il y a toujours eu de la concurrence depuis que le marché du gaz existe", a-t-il dit à ce propos. Le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a estimé, samedi dernier, qu'il était ''difficile'' pour l'Algérie de préserver les prix du gaz dans un contexte de crise économique qui affecte aussi bien la demande que les prix. "Notre marge de manœuvre est difficile, car il n'y a pas de reprise économique forte et lorsqu'il n'y a pas de reprise forte, commander le marché n'est pas uniquement l'apanage de Sonatrach", affirmait M. Zerguine.
