Moscou et Damas discutent régulièrement des détails du démantèlement des arsenaux chimiques syriens, a annoncé le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi. "Nous sommes en contact permanent, quotidien. Ces contacts portent sur les détails [du démantèlement]", a expliqué le ministre. Il a ajouté qu'une équipe interministérielle syrienne, comprenant notamment des représentants des ministères de la Défense et des Affaires étrangères, était chargée de décider si les arsenaux chimiques en question seraient détruits à l'intérieur du pays ou dans un pays tiers. Le 27 septembre, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a approuvé le plan de démantèlement des arsenaux chimiques en Syrie. Aux termes de ce plan, les inspections doivent débuter le 1er octobre au plus tard. Dans les 30 jours à compter du 27 septembre, les experts doivent achever l'inspection de tous les lieux indiqués par les autorités syriennes et visiter dans les plus brefs délais les autres sites qui pourraient être signalés par les pays membres de l'OIAC. Il est prévu de détruire avant fin novembre 2013 les équipements destinés à la production d'armes chimiques et de démanteler les stocks de ces armes au cours du premier semestre de 2014. L'équipe d'experts avancée comprenant une trentaine de personnes est arrivée mardi en Syrie.
Damas décidé à coopérer, des provocations sont possibles Damas entend se plier à toutes les exigences de la communauté internationale en matière de désarmement chimique, a ajouté Omrane al-Zohbi. "Après avoir accepté l'initiative russe et transmis à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) les données sur ses arsenaux chimiques, la Syrie ne violera pas ses engagements et remplira toutes ses promesses", a affirmé M.al-Zohbi. Quoi qu'il en soit, le ministre n'a pas exclu que les djihadistes puissent essayer de torpiller la mise en application du plan russo-américain de désarmement chimique. "Des groupes de terroristes ne cessent de perpétrer des crimes. Aussi, faut-il en tenir compte. Là où le gouvernement et l'armée contrôlent la situation, la Syrie respectera tous ses engagements et toutes ses promesses, mais il ne faut pas oublier que des terroristes peuvent se livrer à des provocations", a-t-il averti. Et d'ajouter que le gouvernement syrien s'engageait à garantir la sécurité des inspecteurs internationaux sur tout le territoire sous contrôle de l'armée. "Dans les zones contrôlées par les terroristes, ce sont les djihadistes de Jabhat Al-Nosra et d'Al-Qaïda qui opèrent. Le gouvernement syrien n'a pas de contacts avec ces groupes qui sont censés garantir la sécurité aux inspecteurs, tout comme les sponsors des terroristes du Qatar, de la Turquie et de l'Arabie saoudite. Ils doivent partager cette responsabilité", a conclu le ministre.