La Grèce doit continuer ses efforts pour sortir de la crise et ne pas ralentir les réformes, a déclaré à Athènes le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso. Intervenant lors de l'inauguration officielle de la présidence semestrielle de l'Union européenne (UE) par la Grèce, M. Barroso a exclu par ailleurs la victoire des forces extrémistes aux prochaines élections européennes. La Grèce a fait des efforts remarquables, il y a certains nuages à l'horizon mais ce n'est pas le moment de ralentir le rythme des réformes, a indiqué M. Barroso à l'adresse du pays plongé dans la crise de la dette et sous perfusion financière assurée par l'UE et le FMI. Il faut faire avancer les privatisations, a souligné M. Barroso, qui est arrivé à Athènes mercredi à la tête des 28 commissaires européens pour assister à la cérémonie solennelle, organisée par la Grèce, dans le palais de Zappeion dans le centre d'Athènes. Le président de l'UE a estimé que la Grèce allait sortir de la récession cette année et enregistrer un excédent primaire budgétaire, comme le prévoit le budget du gouvernement grec. Après six années consécutives de récession et après avoir bénéficié de prêts UE-FMI de plus de 250 milliards d'euros depuis l'éclosion de la crise en 2010, la Grèce espère renouer avec la croissance en 2014. M. Barroso a estimé que les programmes d'aide UE-FMI aux pays frappés par la crise comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal ou l'Irlande fonctionnaient et qu'il ne fallait pas gâcher les efforts déjà effectués. De son côté, le Premier ministre grec Antonis Samaras s'est félicité du fait que la Grèce a pu rester debout. Ayant fait des sacrifices énormes, la Grèce laisse la crise derrière elle, a lancé M. Samaras en soulignant que la présidence grecque sera centrée sur la relance, la lutte contre le chômage, et la sécurité. Notre but est d'approfondir l'UE et d'œuvrer pour une Europe démocratique, solidaire, tonifier la croissance et la cohésion sociale, a-t-il ajouté. Alors que la présidence grecque de l'UE va se dérouler avec les élections européennes du mois de mai en ligne de mire et l'appréhension croissante d'un succès des partis eurosceptiques, M. Barroso a reconnu qu'en raison de la crise, les extrêmes et le populisme peuvent prospérer même dans les pays les plus avancés. Mais je ne m'attends pas à ce que ces forces l'emportent, a déclaré le président de la Commission européenne. Dans le cas précis de la Grèce, qui a vu le parti neo-nazi Aube dorée monter en puissance depuis le début de la crise, Jose-Manuel Barroso a dit sa confiance dans les citoyens du pays pour voter en faveur de l'avenir de leurs enfants et du pays qu'ils aiment. La solution pour eux est plus d'Europe et une Europe meilleure, a-t-il conclu.